Une explosion s’est produite tard dans la soirée du jeudi 9 mars à Chalandri, dans la région métropolitaine d’Athènes. Peu avant 23 heures, deux personnes à moto ont déposé un sac contenant un engin incendiaire (qui serait un Γκαζάκι, « gazaki », un engin généralement composé d’un mélange incendiaire, de bouteilles de gaz de camping et parfois d’un ou plusieurs pétards) à l’entrée de la succursale de l’Eurobank, située au 105 de la rue Papanikoli. Immédiatement après, ils ont quitté les lieux à grande vitesse. La façade du bâtiment a été endommagée par l’allumage de l’engin. Le 14 mars, la revendication du Nucleus « Lambros Fountas » a été publiée.
Revendication du Nucleus « Lambros Fountas » concernant l’incendie criminel contre une agence Eurobank à Chalandri, en solidarité avec Alfredo Cospito
Revendication.
Le 9 mars, peu avant qu’il ne devienne le 10, jour où le camarade révolutionnaire Lambros Fountas est tombé mort il y a 13 ans à Dafni au cours d’un échange de coups de feu avec des policiers, nous avons placé un engin incendiaire dans une agence Eurobank de la rue Papanikoli à Chalandri.
En marchant à côté ou dans le tumulte de ces jours-là, nous avons nous aussi décidé de faire notre déclaration en tant que combattants sociaux. Outre le symbolisme intemporel et indéniable de l’attaque d’une banque, nous ne pouvons manquer de mentionner le fait que cette agence, en plus d’être située à l’un des carrefours les plus centraux de Chalandri, n’est qu’à deux pâtés de maisons du poste de commandement de la police dans la région.
Puisque la mémoire n’est pas un déchet et que la lutte contre l’oubli est une lutte pour la liberté, nous avons essayé de contribuer à l’escalade de la guerre sociale. Une guerre avec laquelle l’État tue, soit avec indifférence, comme dans le cas de Tempi [une localité grecque où un accident de train s’est produit le 1er mars, faisant plus de 50 morts et 90 blessés, ndlr], soit en ciblant, comme dans le cas des pauvres diables Frangoulis et Sampanis. Bien entendu, sur ce terrain, notre camp n’a pu s’empêcher de compter les pertes, comme celle de notre camarade et membre de l’organisation révolutionnaire EA [Επαναστατικού Αγώνα, Epanastatikòs Agónas, en francais, Lutte Révolutionnaire, ndt], Lambros Fountas.
L’incident de Tempi ne peut en aucun cas être assimilé au choix militaire de l’État d’attaquer les opprimés en général, et encore moins au choix profondément idéologique d’anéantir un ennemi stratégique de l’État, tombé sous les balles d’assassins de la police lors d’une action préparatoire de l’organisation. Par ses actions, le compagnon a donné chair et sang au slogan « Que la peur change le terrain », qui est la question politique de notre époque ; en acceptant et en soutenant l’attaque généralisée de l’État et du capital, nous sommes appelés à changer les interactions et à répondre.
Pour que la peur change la donne
Honorer la mémoire de nos morts en attaquant tous les symboles de la souveraineté. Attaquer les cibles étatiques et capitalistes en vengeant chaque moment d’oppression, pour nos morts dans la guerre sociale, une guerre qui fait rage et continuera à faire rage et qui ne peut être que gagnée.
SOLIDARITÉ AVEC L’ANARCHISTE ALFREDO COSPITO EN GRÈVE DE LA FAIM
FORCE AUX CAMARADES EMPRISONNÉS
Écoutez la voix du policier qui tremble ce soir
Noyau « LAMBROS FOUNTAS