Novembre 2006. Umbria Olii explose et quatre ouvriers meurent. Un des nombreux massacres commis au nom du profit, dans une entreprise connue pour sa dévastation de la terre. Mais l’arrogance du capital n’a pas de limites et le patron Giorgio Del Papa ira jusqu’à réclamer 35 millions d’euros aux familles des victimes, les accusant d’avoir provoqué l’accident.
Le pouvoir de l’argent, une somme énorme, difficile même à imaginer pour les familles de la classe ouvrière, dont certaines sont des migrants. Pouvoir de l’argent qui s’avérera utile, obtenir l’attribution de la responsabilité sur les travailleurs eux-mêmes, arracher la réduction de la peine à 4 ans.
Le cœur plein de haine, en pensant à nos camarades Anna Beniamino et Alfredo Cospito, nous avons décidé de donner un visage, un nom, une adresse au slogan « Stragista è lo Stato » (le massacreuur est l’État).
Parce qu’Anna et Alfredo risquent la prison à vie pour massacre, pour deux bombes contre les Carabiniers de Caserma Allievi à Fossano, le 2 juin 2006, qui n’ont malheureusement fait ni morts ni blessés. Alors que les véritables meurtriers de masse, les industriels, les capitalistes, s’ébattent dans leurs villas.
C’est pourquoi nous sommes allés visiter la villa où vit le meurtrier de masse Del Papa, à Spoleto. Nous avons mis le feu aux systèmes électriques de son portail et laissé une carcasse d’animal suspendue là. Désolé pour le vampire, nous n’avons pas trouvé de sang humain.
Un petit geste pour dénoncer la cohérence classiste du système judiciaire italien. Pour Alfredo, qui fait une grève de la faim depuis 100 jours contre 41 bis et qui est soumis à la prison à vie. Pour qu’il soit clair que si Alfredo meurt plus tard, c’est votre tour. Vous pouvez mettre quelques procureurs sous escorte, vous ne pouvez pas protéger toute la bourgeoisie !
Avec cette action, nous ne demandons pas la justice mais nous exigeons la vengeance.
La vengeance pour ceux qui sont morts au travail.
La vengeance des morts en mer.
La vengeance des morts en prison.
Victoire ou vengeance pour Alfredo Cospito.
Traduit d’inferno urbano