Gruliasco – Antenne cramée en solidarité avec Alfredo

3 novembre à Grugliasco (Turin)
une antenne 5G sabotée avec le feu
Alfredo Cospito hors du 41bis
41bis = torture !
pour l’anarchie

(traduit de l’italien de La Nemesi, 10 novembre 2022)

Trouvé sur Sansnom

Publié dans General | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Gruliasco – Antenne cramée en solidarité avec Alfredo

Déclaration d’Anna sur le début de sa grève de la faim

Le 20 octobre, Alfredo Cospito, depuis la prison de Bancali (SS), a entamé une grève de la faim totale contre le régime 41 bis et la perpetuité incompressible.
Il est sous le régime du 41 bis depuis le mois de mai, coupable d’entretenir, depuis les sections de haute sécurité où il est emprisonné depuis des années, une correspondance et une activité éditoriale avec le mouvement anarchiste, à travers des écrits et des interventions publiques.
La réclusion à perpétuité sera probablement le rendu du procès en appel – au vu de la sentence de la Cassation de juillet 2022 dans le procès Scripta Manent – pour le recalcul de la peine prononcée pour l’article 285 du code penal, « massacre politique », pour un double attentat contre l’école de cadets des carabiniers de Fossano, signé FAI-RAT.
La condamnation pour l’article 285 est la clé de voûte d’une construction accusatoire qui a sanctionné l’existence d’une « association subversive à but terroriste » (composée de seulement trois promoteurs et ayant une existence en dents de scie, pour éviter les contradictions dues aux résultats des procès précédents) et l’activité d' »instigation » pour les blogs et journaux anarchistes publiés par les condamnés au cours des 20 dernières années.
Bref, une phrase monstrueuse dans laquelle on est le chef d’une « association » aux contours incertains, ainsi que les instigateurs et les auteurs d’un « massacre » qui n’a jamais eu lieu et surtout jamais défendu comme tel. En d’autres termes, comme je l’ai déclaré à plusieurs reprises à des moments peu suspects, la violence révolutionnaire est défendue par les anarchistes, et par moi parmi eux, le massacre non.
Ce que les documents des tribunaux et les directives des services et des appareils de prévention appellent indistinctement subversion interne ou terrorisme, et qui se résume à une série de délits (association subversive, massacre, dévastation et pillage…) tirés du Code Rocco (Code Pénal fasciste, ndt) toujours en vigueur, sont en fait des éléments de la tension révolutionnaire et de la recherche de la liberté et de la justice sociale.
Que cette dernière et la justice administrée par les tribunaux soient des mondes antithétiques n’est pas nouveau pour quiconque a un minimum de connaissance des vicissitudes historiques et politiques des mouvements, idées et pratiques réfractaires au statu quo : plus l’accusation est grande et complexe, plus il est difficile de ramener les événements au niveau de la réalité. Dans le même ordre d’idées, on se retrouve en tant qu’accusés dans des procès aux « vérités » farfelues, où c’est l’identité politique, et non les faits, qui construit le crime, qui vous enterre vivant.
Le 41 bis est la forme la plus raffinée d’anéantissement psycho-physique, parmi les différentes gradations offertes par la prison. Une torture en gants blancs basée sur la privation physique, sensorielle et intellectuelle, sur la rupture des liens amicaux et sentimentaux : une heure d’entretien par mois, en hygiaphone, avec des membres de la famille souvent obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour les réaliser, avec des proches et des affinités souvent considérés comme les associés mêmes de l' »association », avec tout ce que cela comporte d’éloignement ; de sévères restrictions d’étude et de lecture, qui seules pourraient protéger l’individu d’un « arrêt » cérébral, avec une lucidité déjà éprouvée par l’absence de confrontation et une socialisation minimale, dans un quasi-isolement qui se prolonge pendant des années, souvent à vie ; des journaux censurés en tout ou partie, 10 chaînes de télévision et des psychotropes comme éventuels  » palliatifs  » pour parfaire le traitement. D’autre part, la télévision et les psychotropes sont les piliers du maintien du contrôle des prisons dans sa globalité : des sections communes surpeuplées,de détenus de droit commun surpeuplées, des milliers de personnes pour lesquelles la médicalisation et l’infantilisation de l’individu règnent en maître.
En raison de sa dureté manifeste, visant à briser l’individu, les législateurs eux-mêmes avaient donné au 41 bis une durée limitée dans le temps de quatre ans (même le waterboarding (torture par l’eau,ndt) admet des pauses… sous peine de noyer le malheureux !), qui ensuite, avec une procédure bureaucratique typique de la férocité démocratique de basse intensité, d’une prolongation à l’autre, passait de l’urgence à l’ordinaire. Sanctifiée par l’inculture de la potence et du manège, la  » prison dure  » est le fétiche/épouvantail d’une société qui voudrait, selon la vulgate médiatique, être de plus en plus effrayée par les  » urgences  » et en besoin de  » sécurité « , à apaiser par un durcissement progressif et flagrant des peines et une exagération du récit de l’ampleur des crimes. Le fétiche de la « sécurité » est utilisé pour détourner l’attention d’une société qui s’effondre sur le plan politique, économique et social.
J’ai partagé des années de vie, d’idées, de discussions, de colères, de rires et d’amour de la liberté avec un compagnon anarchiste, avec des anarchistes… ce ne seront pas les régimes différentiels d’une prison ou les infamies d’un procès qui vont certainement les ternir.
Pour ces raisons, parce que la solidarité et la justice sont un cadavre dans la bouche des législateurs, une fleur dans les dents des individus libres.
Parce que pour ceux qui aiment la vie, réagir lorsqu’elle est transformée en survie est un acte obligatoire, j’entamerai à partir du lundi 7 novembre une grève de la faim.
Contre 41 bis.
En solidarité avec Alfredo en grève de la faim depuis le 20 octobre, Juan de la prison de Terni depuis le 25 octobre, et Ivan de la prison de Villepinte en France depuis le 27 octobre, qui sont en grève pour les mêmes raisons.
Avec amour et respect pour tous les camarades qui ont lutté, luttent et lutteront pour les voies utopiques de la liberté et du refus de l’autorité, sans vendre leurs rêves au plus offrant.
Anna Beniamino
Traduit de Il Rovescio
Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Déclaration d’Anna sur le début de sa grève de la faim

Audience le 1er décembre pour ré-examiner le placement au 41 bis

Une mise à jour importante concernant l’anarchiste Alfredo Cospito: l’audience de révision de la mesure 41 bis se tiendra le 1er décembre.

Mise à jour sur la situation d’Alfredo Cospito en grève de la faim depuis le 20 octobre contre le 41 bis et l’emprisonnement à perpétuité incompressible.

Alfredo a perdu 16 kilos à ce jour, est globalement en bonne santé. Il ne prend pas encore de suppléments. Nous vous informons également que la révision de la disposition 41a contre lui a été fixée au 1er décembre. L’audience est très importante car elle devra se prononcer sur la légitimité de la décision de l’ancienne ministre de la Justice Marta Cartabia d’appliquer le régime pénitentiaire du 41 bis contre notre compagnon.

Traduit de lanemesi

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec | Commentaires fermés sur Audience le 1er décembre pour ré-examiner le placement au 41 bis

Anzola dell’Emilia, Bologna: Des camions de la MARR incendiés.

Traduit de l’italien de Inferno urbano, 9 novembre 2022

Anzola dell’Emilia (Bologne). Dans la nuit du 5 novembre 2022, nous avons incendié plusieurs camions de l’entreprise MARR.

MARR est une entreprise qui, depuis des années, fournit des repas aux prisons et aux centres d’expulsion des immigrés. Son profit est basé sur l’emprisonnement de milliers de personnes.

Ce que nous avons fait, c’est pour tous les repas de merde qu’ils livrent.
Cette attaque s’adresse à toutes les personnes qui tombent malades à cause d’une nourriture malsaine dans les établissements approvisionnés par cette entreprise.
Et c’est surtout pour ceux qui ont choisi de se battre en prison, précisément en renonçant à la nourriture.

Nous sommes avec Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste incarcéré dans la section 41bis de la prison de Bancali en Sardaigne, en grève de la faim depuis le 20 octobre contre le 41bis et la perpétuité.

Nous sommes avec Ivan Alocco, Juan Sorroche et Anna Beniamino, priosnjniers anarchistes qui ont rejoint la grève de la faim pour se joindre à la lutte d’Alfredo (nous apprenons le choix d’Anna après notre action)..

Leur lutte est aussi le nôtre. La nôtre est la leur.
Pour la liberté de tous et toutes, contre les prisons et ceux qui profitent de leur existence ! Contre le 41 bis et la perpétuité !

Une accolade combative aux compagnons et la compagnonne en grève de la faim et à ceux qui luttent partout dans le monde.

Trouvé sur Sansnom

Publié dans Brèves | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Anzola dell’Emilia, Bologna: Des camions de la MARR incendiés.

Ne permettons pas l’assassinat d’Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis le 20 octobre. Appel pour une mobilisation internationale

Le 20 octobre, lors d’une audience au tribunal d’application des peines de Sassari, l’anarchiste Alfredo Cospito a essayé de lire une longue déclaration par laquelle il annonce avoir commencé une grève de la faim contre le régime de détention 41 bis, auquel il est soumis, et contre la peine de perpétuité incompressible. Une bataille qu’Alfredo n’a pas l’intention d’interrompre avant son décès. Le compagnon, qui est en régime 41 bis depuis le 5 mai dernier, suite à un décret signé par la ministre de la Justice de l’époque, Marta Cartabia, est actuellement détenu dans la prison de Bancali, en Sardaigne.

Alfredo Cospito est un anarchiste, depuis toujours en première ligne dans les luttes, jamais disposé à faire des compromis ou à se rendre. C’est un compagnon qui a lutté à la fin des années 80, quand il a été emprisonné parce qu’insoumis (ayant refusé d’effectuer son service militaire obligatoire) et qui, après son arrestation en 2012, a revendiqué au procès avoir blessé le manager d’Ansaldo Nucleare Roberto Adinolfi, une action réalisées par la Cellule Olga / Federazione Anarchica Informale – Fronte Rivoluzionario Internazionale, le 7 mai de la même année, à Genes.

Alfredo s’est toujours engagé dans la défense des compagnons frappés par la répression, partout dans le monde. Objectivement, sa lutte touche tous les détenus, parmi lesquels nous rappelons en particulier les trois militants des Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant enfermés depuis plus de 17 ans en régime 41 bis (Nadia Lioce, Roberto Morandi, Marco Mezzasalma). En 2009, la camarade Diana Blefari, membre de la même organisation, s’est ôtée la vie après son séjour dans ce dur régime de détention.

Alfredo se trouve en prison depuis dix ans sans interruption, des années passées dans des sections de Haute sécurité, jusqu’à son transfert en 41bis. En 2016, il a été impliqué dans l’opération Scripta Manent, accusé d’association subversive avec finalité de terrorisme et de nombreux attaques explosives. Suite à la sentence de Cassation de juillet de cette année, la condamnation d’Alfredo et d’Anna Beniamino a été reformulée en « massacre politique », crime pour lequel la seule peine est la perpétuité. L’État italien, qui a toujours protégé les massacreurs fascistes, veut maintenant condamner deux anarchistes pour massacre, suite à une attaque qui n’a fait ni victimes ni blessés.

Depuis des années, Alfredo apporte sa contribution, avec des articles, des projets éditoriaux et des propositions, au débat anarchiste international. Pour cette raison, il a été soumis à plusieurs reprises à la censure du courrier et à l’interdiction de communiquer avec l’extérieur et il à été condamné pour la publication du bulletin anarchiste révolutionnaire KNO3 et de la dernière édition de Croce Nera Anarchica ; à l’heure actuelle il est inculpé pour la publication du journal anarchiste Vetriolo. Après ces affaires judiciaires, Alfredo a été soumis en mai dernier au régime de détention 41 bis et ensuite il a été transféré de la prison de Terni à celle de Bancali, près de Sassari. De cette manière on lui empêche tout contact avec l’extérieur.

Le 41 bis sert à isoler complètement le détenu de l’extérieur. Cette mesure est appliquée pour une durée de quatre ans, mais de facto la seule maniere pour en sortir est de se repentir et collaborer avec les forces de la répression. En d’autres termes, le 41 bis est de la torture, car il est conçu pour provoquer de la souffrance, dans le but de soutirer des confessions ou des informations.

Ce régime de détention consiste en une heure de parloir par mois, avec une vitre de séparation, sous surveillance électronique et avec des enregistrements audios et vidéos. Seulement dans le cas où les membres de la famille n’ont pas la possibilité de venir aux parloirs, comme alternative il y a la possibilité d’un appel téléphonique par mois, de 10 minutes, mais pour ce faire le proche du détenu doit aller dans une caserne des carabiniers ou dans une autre prison.
De plus, il y a une seule heure d’air et une seule heure de socialité au sein de la section, en groupes de deux à quatre détenus : la composition des groupes est décidée directement dans les salles des bureaucrates, à Rome, et elle est valable pendant quelques mois.

Le 41 bis est un régime de détention destiné à annihiler, il a été conçu pour provoquer des dégâts physiques et mentaux, par la technique de la privation sensorielle ; il s’agit d’une condamnation à une mort politique et sociale, qui vise à couper tout contact avec l’extérieur. Le traitement infligé à Alfredo nous rappelle ce que Benito Mussolini aurait dit à propos de Gramsci : il faut empêcher à ce cerveau de fonctionner pendant vingt ans.

Un exemple du trou noir où l’on tombe quand on entre dans le régime 41 bis est justement ce qui s’est passé le 20 octobre, lors de l’audience du tribunal d’application des peines de Sassari. Lors de cette audience où il a été empêché aux solidaires d’accéder à la salle, le compagnon était en visioconférence de la prison, comme cela est prévu par le 41 bis, et quand il a essayé de lire sa déclaration on a enlevé le son, en appuyant sur un bouton. Les juges ont imposé que sa déclaration soit classifiée, si les avocats la diffusent ils risquent une lourde condamnation.

L’affaire qui touche notre compagnon Alfredo s’accompagne à un climat répressif toujours plus sombre, dans ce pays. En dehors du mouvement anarchiste, nous assistons à une répression toujours plus oppressante aussi contre les ouvriers, les étudiants, les mouvements sociaux. Nous citons le cas le plus flagrant : cet été le parquet de Piacenza a ouvert une enquête contre des syndicalistes, accusés d’« extorsion » parce qu’ils demandaient à leur patron, par une lutte « radicale » (des piquets et des blocages routiers), des augmentations de salaire.

Nous voulons qu’à l’étranger aussi on comprenne que la pente répressive que l’État italien est en train de prendre touche directement tout le monde, parce qu’un précédent de cette taille au cœur même de l’Europe pourrait porter à d’autres sursaut répressifs, ailleurs aussi. Tout cela arrive pendant que la crise sociale et la crise militaire internationale s’empirent de jour en jour. Nous savons que cela est la situation idéale pour les gouvernements qui veulent mettre en œuvre des virages autoritaires. Nous n’avons que quelques semaines pour sauver la vie d’Alfredo Cospito, pour éviter son assassinat, mais surtout pour donner un signe de contre-attaque face à ce qui est en train de se passer. Nous considérons que l’État est responsable de la vie et de la santé de notre compagnon. Mobilisons-nous partout dans le monde, faisons pression sur l’État italien pour qu’Alfredo puisse sortir du 41 bis.

compagnons et compagnonnes
25 octobre 2022

 

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec | Commentaires fermés sur Ne permettons pas l’assassinat d’Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis le 20 octobre. Appel pour une mobilisation internationale

Trambileno (Italie) : Antenne fumée en solidarité avec Alfredo Cospito

La nuit de vendredi à samedi 5 novembre vers 4h30 du matin à Trambileno (Trentin), l’antenne de téléphonie mobile hébergeant les réseaux Tim et Vodafone est partie en fumée. Selon la presse locale, non seulement ces derniers ont été coupés, mais la structure a aussi subi des dégâts importants lorsque les flammes ont dévoré les câbles le long du pylône.

Plusieurs tags ont été laissés sur place : l’un disant « Liberté pour tous » et le second « Aux côtés d’Alfredo en grève de la faim. Non au 41bis ». L’anarchiste Alfredo Cospito s’est déclaré en grève de la faim le 20 octobre, à la fois contre le régime carcéral italien 41 bis, dans lequel il a été enterré vivant en mai dernier, et contre la réclusion à perpétuité dite « réelle » (« ergastolo ostativo » initialement créée pour les crimes mafieux, ou « fine pena mai », en italien, soit « sans jamais de fin de peine »).

Le 5 décembre prochain, la cour d’appel de Turin devra en effet recalculer de façon aggravante la nouvelle peine contre lui et Anna (prévoyant ce type de perpétuité), après que la Cour de cassation ait en juillet 2022 requalifié de « massacre commun » en « massacre politique » une des attaques qui leur a été attribuée lors du procès nommé Scripta Manent (celle doublement explosive contre le mur d’enceinte de l’école des carabiniers de Fossano en juin 2006).

(synthèse de la presse locale du Trentino, 5 novembre 2022)

Trouvé sur Sansnom

Publié dans Brèves | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Trambileno (Italie) : Antenne fumée en solidarité avec Alfredo Cospito

Appel à se mobiliser pour faire sortir du régime d’isolement 41-bis Alfredo Cospito, en grève de la faim

Il y a quelques jours, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito [1] a commencé une grève de la faim qu’il ne cessera que si le régime d’isolement total dit « 41 bis » sous lequel il se trouve depuis mai dernier prend fin.

Depuis la prison, Alfredo continue à sa battre pour l’anarchie, dans une perspective internationaliste. Aujourd’hui comme hier, il se bat contre le système qui imprègne les murs des prisons où il a été détenu, en contribuant aux luttes en dehors ; en liant toujours pensée et actions.

Inspirons-nous des pensées et actions de nos camarades et débatons-en, non pas pour les suivre et les idéaliser sans critique, mais pour mieux interroger nos objectifs, nos désirs de révolution, nos lendemains et notre engagement dans cette lutte, pour faire de la diversité de tactiques, qui est une force de notre lutte anti-nucléaire à Bure, un moyen pour renforcer un mouvement révolutionnaire internationaliste.

Depuis mai, Alfredo a été placé au régime d’isolement 41 bis [2]. C’est un régime de surveillance, de contrôle et d’isolement extrême qui vise à détruire psychologiquement les détenu-e-s et à leur retirer toute capacité de rébellion : « …une section placée sous le niveau du sol, du coup sans air ni lumière naturelle… des espaces réduits et agencés dans le sens de la verticale, de façon que le regard est privé de tout horizon… Cette structure donne une sensation d’oppression, de claustrophobie, de torture psychologique… » (extrait d’une lettre d’un prisonnier détenu en 41bis à Bancali) . Ça ressemble au mitard (ou quartier disciplinaire) en France mais pour des périodes très longues voire définitives [3]. On ne peut en sortir que si on se repentit : il s’agit de provoquer de la souffrance, dans le but de soutirer des confessions ou des informations. Autrement dit, c’est de la torture. Comme en Italie, des pays comme l’Espagne, l’Allemagne ou la Turquie continuent d’utiliser systématiquement des régimes d’isolement total similaires pour briser la volonté des prisonniers rebelles, et c’est plutôt pathétique de voir ces mêmes pays dénoncer la torture exercée dans d’autres pays alors qu’eux-mêmes la pratiquent, la légalisent et la normalisent.

Depuis le début de la grève de la faim d’Alfedo, une forte mobilisation de solidarité étincelle partout en Italie et émerge dans d’autres pays. Les prisonniers Juan Sorrocheo [4] et Ivan Alocco [5] ont entrepris une grève de la faim en solidarité, des communiqués -dont celui de Francisco Solar [6] , anarchiste emprisonné au Chili- sont diffusés chaque jour, des manifestations prennent les rues, des infrastructures du pouvoir sont pris pour cible, le toit du siège de la chaîne télé nationale Rai à Gênes est occupé, le consulat italien à Hambourg et les bureaux et voitures des profiteurs carcéraux « chubb » et « SPIE » sont attaqués, un colis piégé est arrivé (cet été, avant la grève de la faim d’alfredo) chez le PDG de Leonardo SpA, l’entreprise d’État qui produit des armes de guerre et des dispositifs technologiques d’avant-garde.

Par cette mobilisation, la grève de la faim illimitée d’Alfredo prend toute sa force d’impact. Si l’État italien tente de tenir sous contrôle nôtre compagnon, de l’incarcérer, le priver de voix, le torturer par un régime d’isolement des plus déshumanisant, il n’arrêtera pas pour autant sa force d’impact, car il n’est pas seul, il fait toujours parti d’un mouvement de lutte qui le soutien.

L’État italien assassine notre compagnon sans imaginer la puissance de résistance qui peut en naître.

Aujourd’hui, pour empêcher le meurtre d’Alfredo nous pouvons prendre part au mouvement de solidarité qui jailli en Italie et ailleurs. Rendons public le régime de torture appellé 41-bis. Utilisons tous les moyens à notre disposition pour exercer une pression politique et économique sur l’État italien afin qu’il revienne sur les conditions inhumaines de détention. Et continuons les luttes hors des murs pour lesquelles nos camarades sont derrière les barreaux !

Que faire ? Mille choses et bien plus encore. Attaquer les sièges de pouvoir italiens hors de son territoire ? Viser les entreprises impliquées dans le système carcérales (des idées dans la brochure Bruit et Saccage) , dans la surveillance électronique ? Contrer la machine nucléaire en touchant aux sous-traitants de Cigéo, en enfouissant POMA, en empêchant la fuite en avant énergétique ? La mobilisation contre le 41bis peut prendre énormément de formes. Nous pouvons atteindre bien plus que ce que nous osons désirer. Si nous y croyons, si nous nous en donnons les moyens, et si nous nous y engageons pleinement.

Pensée à tous les morts et les mortes au mitard sous les coups des mâtons ou sous la pression psychologique

Solidarité au partisan anarchiste Ihar Alinevich qui a entrepris une grève de la faim et aux autres prisonnier-e-s de la dictature biélorusse qui subissent la torture pour avoir dévié de l’ordre du régime [7]

Pour l’anarchie, la solidarité, l’amour, la liberté,

Réveillons notre passion révoltée pour que notre rage ne décrépisse pas en morosité,

Pour ne pas tomber dans des modes de vie dépolitisés ou sans impact, posons-nous des questions quant à nos stratégies de lutte,

Clarifions nos intentions révolutionnaires,

Attaquons les gestionnaires de l’ordre du monde,

Et renversons-le pour y faire naître des sociétés nouvelles, libérées et à imaginer,

Faisons sortir Alfredo du 41bis

Des compas de la lutte anti-Cigéo à Bure

PS : un fil continu republie les nouvelles des actions et textes de soutien en langue française, en cliquant ici Le fil continu du site italien Il Rovescio est plus complet republie les nouvelles en italien et dans différentes langues : cliquer ici.


NOTES :

1. Alfredo Cospito est un anarchiste emprisonné par l’État italien depuis 2012. Après son arrestation, il a revendiqué au procès avoir tiré dans les jambes de Roberto Adinolfi, le PDG de Ansaldo Nucleare, concepteur et constructeur de centrales nucléaires, une action réalisée par la Cellule Olga / Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire Internationale, le 7 mai de la même année, à Gênes. En 2020, il a été condamné à 20 ans de prison, accusé notamment d’avoir mené entre 2005 et 2007 des attaques explosives contre des structures du pouvoir. En 2022 il a été transféré à la prison de haute sécurité de Bancali, près de Sassari en Sardaigne. Depuis lors, d’autres accusations et procédures se sont ajoutées à son dossier, afin de restreindre encore plus ses conditions de détention. Ces dernières accusations visaient l’écriture de ses nombreuses contributions au débat sur la lutte, les modes d’actions, les perspectives révolutionnaires du mouvement, et notamment l’entretien Quelle internationale ? avec le journal anarchiste Vetriolo, la contribution à l’assemblée de Bologne du 9 juin 2019 et la contribution à l’occasion des 3èmes journées anti-carcérale à Bure du 2 au 8 mars 2020.

Beaucoup de ses textes ont été diffusés et traduits, on pourra en trouver une liste en cliquant ici .

2. Ce régime de détention consiste en une heure de parloir par mois, avec une vitre de séparation, sous surveillance électronique et avec des enregistrements audios et vidéos. Seulement dans le cas où les membres de la famille n’ont pas la possibilité de venir aux parloirs, comme alternative il y a la possibilité d’un appel téléphonique par mois, de 10 minutes, mais pour ce faire le proche du détenu doit aller dans une caserne des carabiniers ou dans une autre prison. De plus, il y a une seule heure d’air et une seule heure de socialité au sein de la section, en groupes de deux à quatre détenus : la composition des groupes est décidée directement dans les salles des bureaucrates, à Rome, et elle est valable pendant quelques mois. (cf. Ne permettons pas l’assassinat d’Alfredo Cospito en grève de la faim, appel pour une mobilisation internationale )

3. Voir le témoignage de Jean-Marc Rouillan sur l’isolement en quartier disciplinaire.

4. Juan Sorroche est un anarchiste espagnol qui a vécu en Italie et a été arrêté le 22 mai 2019, après plus de deux ans de cavale. Il a d’abord été poursuivi pour une série de procès liés à la lutte No TAV, contre le TGV Lyon-Turin, puis pour une action contre le siège de la Lega, revendiquée par la « Cellule Haris Hatzimihelakis / Internationale Noire (1881 – 2018) », pour laquelle il a été condamné à 28 ans de prison.

5. Ivan Alocco, récemment incarcéré à la prison de Villepinte, près de Paris, est inculpé pour une série d’incendies de voitures diplomatiques et de voitures d’entreprise comme Enedis, SFR et l’Est Républicain.

6. Francisco Solar, prisonnier anarchiste au Chili, inculpé-e-s avec Mónica Caballero pour plusieurs attentats à l’explosif.

7. Pour plus d’informations, nous renvoyons vers la page de l’Anarchist Black Cross Biélorusse, où on trouve plusieurs articles sur l’usage de torture en Biélorussie dont, par exemple, l’expérience de l’anti-fasciste Viktor Filinkov accusé de terrorisme

Trouvé sur bureburebure

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec | Commentaires fermés sur Appel à se mobiliser pour faire sortir du régime d’isolement 41-bis Alfredo Cospito, en grève de la faim

Berlin Interruption d’un cours de droit à la Freie Universitat

Aujourd’hui 31.10.2022, nous avons interrompu une conférence à la faculté de droits de la Freie Universität Berlin, en solidarité avec Alfredo Cospito, qui est en grève de la faim depuis le 20 Octobre. Le titre de la conférence etait :”Pourquoi l’italie est elle si difficile á gouverner ? Les éffets du droit éléctoral sur la stabilité politique de l’italie.”

L’introduction faite, nous avons pris l’estrade, déroulé les banderolles et diffusé des pamphlets dans l’auditorium. Depuis l’estrade nous expliquerions ce qu’est le paragraph 41bis , pourquoi il s’agit d’une forme de torture que l’état italien applique à certains prisonniers et qu’Alfredo est en grève de la faim contre le régime de détention qui lui est infligé et contre une vie en emprisonnement.

Étonnament l’audience a repondu avec applaudissement.

Contre toutes les prisons, contre le 41bis.

Solidarité et force a Alfredo, tant qu’à Juan et Ivan qui l’ont rejoint dans la grève de la faim.

Liberté a Tous.t.es!!!

Trouvé sur Il rovescio

Publié dans Brèves | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Berlin Interruption d’un cours de droit à la Freie Universitat

Athènes (Grèce) : Attaque explosive contre l’industrie de la viande

Act for freedom now! / mardi 1er novembre 2022

Athènes : attaque explosive contre l’industrie de la viande – un signe de solidarité avec G. Michailidis et Alfredo Cospito, de la part d’anarchistes

Par ce texte, nous revendiquons l’incendie de trois camions frigorifiques de Davoutis SA, à Nea Ionia, Athènes. Tous ces camions, qui étaient garés près du principal abattoir de l’entreprise, ont été complètement détruits par les flammes. Cette entreprise travaille depuis des décennies dans le commerce d’animaux assassinés, ce qui a fait de ce abattoir l’un des plus importants « marchés de viande » du pays.

Notre action est un signe de solidarité, de complicité et de camaraderie avec le compagnon Giannis Michailidis et sa lutte ; non seulement avec un prisonnier avec une « juste requête », mais avec toutes les perspectives et les contenus de lutte que, en tant qu’anarchiste, il a posé sur la table des fermentations subversives.

Avec cette action, nous voulons donc apporter à notre tour une petite pierre à l’élargissement de la lutte pour la liberté et à l’enrichissement de ses perspectives et pratiques. Nous voulons repositionner à la place qu’il doit occuper au sein de la résistance au pillage de la nature, le sabotage ciblé des structures qui s’enrichissent par la torture et l’extermination massive d’animaux non humains. La création de communautés de résistance et d’action directe contre des projets d’aménagement sur des sommets de montagnes isolées et des rivières. La lutte pour la défense militante des quelques zones vertes qui restent dans les villes (comme celles qui se trouvent dans les collines, les parcs et squares d’Athènes). La vigilance collective et l’organisation dans le but de défendre et de sauver des forêts des feux dévastateurs de l’urbanisation. Notre auto-éducation sur les conséquences destructrices du développement continuel de la civilisation industrielle, sur l’évolution du changement climatique et sur l’analyse et l’action radicale contre le compte à rebours de la destruction.

Tout cela va de pair avec la reconnaissance de l’importance de sauvegarder la biodiversité et les écosystèmes et la faune, cela va de pair avec la lutte pour la libération de chaque individu, de chaque animal des structures d’enfermement de l’industrie « alimentaire », des laboratoires du « progrès », des mains des tanneurs de l’« habillement ». Cela va avec l’attitude cohérente du veganisme, jusqu’au point où l’opposition à la domination de l’homme sur les animaux soit complète au niveau individuel. Une opposition qui émane des caractéristiques les plus élémentaires de la pensée et de la pratiquer anti-autoritaires.

Les connections entre les causes de la déforestation incessante, des écrasantes monocultures de céréales pour nourrir du bétail, de l’énorme contribution de l’industrie de l’élevage à l’effet-serre et à la pollution des sous-sols et des eaux, à l’extinction massive des espèces, sont plus évidentes que jamais. C’est ça le contexte des emballages qui finissent sur les étages des supermarchés et des grands marchés, comme celui de Davoutis, ensuite dans les assiettes d’une société de « bon vivants » qui vivent dans une indifférence généralisée. Les coulisses de cela sont caractérisées du début à la fin par la torture, l’enfermement, le sang de ceux/celles qui n’ont pas de voix pour dire ce qui est évident : Nous ne sommes pas des objets, nous ne sommes pas des marchandises !

Mais au-delà des conditions imposées et des effets de la dystopie moderne des sociétés de masse. Le projet d’une vie sans impositions ni exploitation se complète et prend une perspective globale quand, par l’opposition au pouvoir en tant que force traînante de la souffrance de ce monde, nous plaçons en son centre, en tant que caractéristiques inhérentes à l’ici et maintenant, la liberté, l’autodétermination, la vie elle-même de tous les êtres vivants. Parce que, comme nous l’avons dit plus haut : aucune vie ne peut être sacrifiée comme un objet, comme une marchandise !

Que cette action soit considérée comme une adresse, comme un appel à tou.tes les compas qui partagent une perspective commune de libération totale et qui se trouvent dans une position malheureuse de minorité marginalisée, pour qu’ils/elles se démarquent et en parlent, agissent et s’organisent. L’acceptation sociale de masse dont jouissant toutes ces structures qui torturent et tuent des animaux et ces projets qui détruisent la nature font de leurs structures des cibles insoupçonnées, souvent non surveillées et vulnérables. Elles sont partout, à l’intérieur et à l’extérieur des centres métropolitains.

Pour finir, nous déclarons que nous suivons de près les développements de l’affaire de Giannis. Nous n’avons pas l’intention de parler de la torture prolongée du compagnon pendant sa grève de la faim et de son incarcération qui continue, à cause de parodies bureaucratiques, comme de simples moments d’une chronologie. Ce sont des expériences particulières de douleur et de perte pour la vie et la liberté du compagnon… ce sont la cause d’hostilités qui s’intensifient.

Libération immédiate du guérillero anarchiste Giannis Michailidis.
Soutien et victoire pour la grève de la faim d’Alfredo Cospito.
Sabotons l’enfermement et la torture des animaux humains et non humains
Jusqu’à la destruction de la dernière cage…

Anarchistes

Trouvé sur Attaque

Publié dans Brèves | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Athènes (Grèce) : Attaque explosive contre l’industrie de la viande

Berlin ( Allemagne) : Feu solidaire avec Alfredo Cospito

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 1er novembre 2022

Au petit matin du 31 octobre, nous avons fait cramer une fourgonnette de la boite GA-Tec. Cette entreprise d’ingénierie des bâtiments et des systèmes appartient à 100% au groupe Sodexo et gère elle-même des taules (en Angleterre et au Chili), et est un des grands profiteurs de l’industrie carcérale. La fourgonnette a brûlé dans le quartier Lichtenberg, où quelques voitures ont été incendiées ces derniers temps.

Nous n’avons pas agi uniquement pour occasionner un dommage à cette entreprise ; de par une motivation intérieure nous ne pouvions pas faire autrement que de réaliser une telle attaque contre nos oppresseurs. La nouvelle que le compagnon Alfredo Cospito est torturé dans ce qu’on appelle le régime “41bis” de la justice de l’État italien, provoque chez nous tout autre chose que de l’indifférence. Alfredo ne doit pas seulement être complètement réduit au silence, son existence est sur le point d’être annihilée. Nous nous unissons à son initiative combative.

Complétant sa grève de la faim, nous brisons l’isolement total. Nous appelons aussi toutes les autres personnes à passer immédiatement à l’action et à raccourcir de manière décisive le temps de réaction de la lutte anarchiste internationale. Afin d’arracher Alfredo Cospito à ce régime d’anéantissement et de développer maintenant une force révolutionnaire dans l’offensive coordonnée. Ne pas vivre en taule ou dans un régime d’isolement signifie une grande responsabilité. Dans le combat en lien avec une grève de la faim, nous ne pouvons pas attendre que le prisonnier doive en plus passer à la grève de la soif.

Les campagnes radicales déclenchées par une grève de la faim peuvent ouvrir une perspective anticapitaliste substantielle. Les métropoles vont se transformer en jungle, où l’infrastructure de la classe dominante serait irrémédiablement perdue si les êtres qui y vivent se décidaient à attaquer les profiteurs des taules, les entreprises d’armement, les fournisseurs de matériel de police, les grands groupes de construction – leurs vitrines, leurs véhicules et leurs lignes de données ne manquent pas dans des centres toujours plus densifiés jusqu’aux lieux de vie de notre classe, quand ils n’essaient pas de se protéger dans leurs propres réserves. Tout comme notre fourgonnette GA-Tec/Sodexo a été engloutie dans une cité HLM de précaires, il doit se passer la même chose au quotidien pour la logistique du Pouvoir. Par le développement sur le même plan des contradictions de classe qui s’aiguisent et des campagnes offensives du milieu anarchiste.

Solidarité également avec Juan Sorroche et Ivan, qui ont immédiatement rejoint le combat d’Alfredo et se trouvent aussi en grève de la faim.
Liberté à eux, ainsi que pour Giannis Michailidis, Claudio Lavazza et Toby Shone.
Victoire pour la lutte des Mapuche!
Mort à l’État et longue vie à l’anarchie!

Cellule autonome « Anna Maria Mantini »

Trouvé sur Sansnom

Publié dans Brèves | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Berlin ( Allemagne) : Feu solidaire avec Alfredo Cospito

Leipzig (Allemagne) : Incendies solidaires avec plusieurs compagnon.nes incarcéré.es

Traduit de l’allemand de Sozialer Zorn, 1er novembre 2022

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, nous avons mis le feu à des fourgonnettes de SPIE et MIELE dans le sud de Leipzig.

SPIE est connu depuis des années en tant que profiteur des taules. L’entreprise participe tant à la construction qu’à la gestion de prisons dans le monde entier. MIELE représente pour nous l’impérialisme allemand en Grèce. Le producteur de lave-linges y a déjà été la cible d’attaques de l’organisation révolutionnaire 17 novembre.

Nos cœurs brûlent pour tou-te-s les rebelles qui poursuivent leur lutte dans les cachots de l’Etat. Ils brûlent pour Alfredo et Juan, qui se trouvent en grève de la faim en Italie. Ils brûlent pour Giannis Michailidis qui, de mai à juillet de cette année, a fait une grève de la faim qu’il a malheureusement dû interrompre sans „succès“.

Liberté pour Anna, Juan, Giannis et Alfredo !
Pour l’anarchie !

 

Trouvé sur Sansnom

Publié dans Brèves | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Leipzig (Allemagne) : Incendies solidaires avec plusieurs compagnon.nes incarcéré.es

Aux côtés d’Alfredo Cospito, de son Idée, de son histoire et des pratiques dont il est accusé

Fuori dalla riserva / samedi 29 octobre 2022

Alfredo est un compagnon anarchiste qui a revendiqué les tirs dans la jambe du PDG d’Ansaldo : l’un des principaux responsables du nucléaire en Europe. Le lundi 7 mai 2012, à Gènes, il avait dans son esprit les morts de Fukushima, dans ses mains il avait un pistolet. Aujourd’hui comme il y a dix ans, Alfredo prend sur soi l’initiative, comme à son habitude, sans délégations et sans compromis ; il le fait pour soi, il le fait pour nous tous, de façon que le précédent de l’utilisation du 41bis de la part de l’État dans sa guerre contre les anarchistes ne passe pas.

Ces jours-ci, comme cela est normal et même nécessaire, les initiatives et les prises de position se multiplient. La lutte d’Alfredo devient un instrument pour critiquer le régime de détention 41 bis et le système carcéral, pour dénoncer le fonctionnement du système judiciaire (on peut être condamné pour massacre, on peut être condamné à perpétuité, même en l’absence de victimes ?), elle devient aussi une scène pour des comédiens expérimentés du théâtre politique et du journalisme réformiste.

Nous savons que si on veut sauver Alfredo on doit déployer une grande vague de protestations et nous savons que la gauche démocratique a toujours produit des profiteurs habitués à surfer sur la vague. Par ces quelques lignes nous voulons simplement rappeler l’évidence. Nous sommes contre le 41 bis et contre toutes les prisons, bien sûr, mais nous sommes surtout du côté d’Alfredo, parce qu’il est un compagnon qui a dédié sa vie à l’Idee anarchiste, qui est aussi la nôtre, parce que, en ce magnifique matin du mois de mai nous nous sommes émus, parce que nous pensons que les actions dont il est accusé sont ce qu’il y a de plus sincère et de plus loin d’un bavardage, parmi tout ce que nous avons vu dans la tant convoitée, mais peu réalisée, construction d’une internationale, en ces années.

Alfredo se trouve en régime 41 bis non pas parce qu’il est la victime d’une injustice, mais parce qu’il est la nemesis de la seule forme de justice qui peut être réalisée dans le monde du privilège capitaliste et de la domination de l’État. Alfredo est en 41 bis parce l’on est dans une époque où la guerre revient en grande protagoniste, avec les prolétaires utilisés comme chair à canon, avec la flambée du coût de la vie (une nouvelle d’hier : l’inflation est arrivée au 12% en Italie) et tandis que nous sommes réduits à la faim, les profits d’ENI [grande entreprise italienne du secteur de l’énergie ; NdT] augmentent du 300% et le nouveau gouvernement compte des nombreux représentants de la lobby des armements : dans un tel monde, de plus en plus de prolétaires pourraient décider d’abandonner la délégation et la résignation pour passer à l’action directe. C’est pour cela qu’Alfredo est en 41 bis. Et aussi pour distraire l’anarchisme d’une participation à la guerre sociale de l’automne. Montrons-leur qu’ils se sont trompés.

C’est pour cela que nous sommes solidaires avec Alfredo Cospito, pour la même raison nous voulons que Nadia Lioce, Roberto Morandi et Marco Mezzasalma aussi sortent du 41 bis. Parce que le fait historique qu’en Italie notre classe a développé une lutte armée n’est pas effaçable ; vous n’arriverez pas à refouler ce « traumatisme », même si vous deviez placer tout le prolétariat en 41 bis.

Nous voulons détruire toutes les prisons, nous voulons que le 41 bis n’existe plus. Avec Alfredo, Nadia, Roberto et Marco à nos côtés, on a quelques espérances en plus d’y arriver.

Alfredo hors du 41 bis !
Contre l’utilisation du 41 bis contre des prisonniers révolutionnaires.
Solidarité révolutionnaire avec Juan Sorroche et Ivan Alocco, en grève de la faim en soutien à Alfredo !
Oublier les prisonniers de la guerre sociale signifie oublier la guerre sociale elle-même !
Pour un monde sans taules et sans propriété privée !

Anarchistes à Foligno
29 octobre 2022

Trouvé sur Attaque

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec | Commentaires fermés sur Aux côtés d’Alfredo Cospito, de son Idée, de son histoire et des pratiques dont il est accusé

Italie : La date de l’audience d’appel du procès Scripta Manent a été fixée

La Nemesi / samedi 29 octobre 2022

En juillet dernier, la Cour de cassation a reformulé en « massacre (ainsi-dit) politique » un des crimes pour lesquels Anna et Alfredo ont étés condamnés, dans le cadre du procès Scripta Manent. La peine que le code pénal prévoit pour un massacre politique est la perpétuité.

Après avoir reformulé le crime, la Cassation a renvoyé la procédure en Cour d’appel pour que celle-ci détermine à nouveau les peines. L’audience qui décidera ces peines a été fixée pour le prochain 5 décembre, au tribunal de Turin.

Solidarité avec Alfredo, en grève de la faim contre le 41 bis et la perpétuité avec période de sûreté permanente.

Courage aux compagnons emprisonnés qui sont en train de rejoindre sa lutte.

Trouvé sur Attaque

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec | Commentaires fermés sur Italie : La date de l’audience d’appel du procès Scripta Manent a été fixée

Paris : le prisonnier anarchiste Ivan entre en grève de la faim en solidarité avec Alfredo

Depuis quelques jours, en Italie, le compagnon anarchiste Alfredo Cospito mene une grève de la faim contre son placement en régime 41 bis, la « prison spéciale ».

Encore une fois, Alfredo est en train de lutter aussi pour nous tous et toutes. Pour qu’on ne se résigne pas à la répression grandissante comme à une fatalité.

Même si ma situation est loin d’être comparable à la sienne, je suis à ses côtés.
Étant enfermé, mes marges de manœuvre sont limitées. Jeudi 27 octobre, je commence donc une grève de la faim en solidarité avec sa lutte.

Je suis conscient que le mien n’est autre qu’un geste symbolique et je ne sais pas combien de temps j’arriverai à tenir. Mais j’espère que ce petit geste pourra l’aider à garder sa détermination.

Que notre détermination à tous et toutes puisse se transformer en action.

A tête haute !
Vive l’anarchie !

Trouvé sur Attaque

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Paris : le prisonnier anarchiste Ivan entre en grève de la faim en solidarité avec Alfredo

Italie : Communiqué de Juan Sorroche en grève de la faim depuis le 25 octobre

Fuori dalla riserva / mercredi 25 octobre 2022

Juan Sorroche Fernandez, depuis la prison de Terni, section AS2, en
grève de la faim depuis le 25/10/2022, pour une période indéfinie, en
solidarité

1. JE DEMANDE : LE TRANSFERT DE L’ANARCHISTE ALFREDO COSPITO HORS DU 41BIS

– Le 5 mai dernier, Alfredo Cospito a été soumis au régime 41bis et ensuite transféré dans la prison de Bancali (à Sassari). Cela a été fait pour lui empêcher physiquement de communiquer et de participer au débat entre anarchistes, après que, pendant 10 ans, il a été en prison en Haute Sécurité, à plusieurs reprises soumis à la censure de son courrier, à des enquêtes et des procès à cause de ses écrits. L’État veut le réduire au silence et l’annihiler avec le régime 41bis, une prison dans la prison, une prison d’anéantissement, c’est une technique de torture scientifiquement conçue et voilà tout, sur la privation pour les pousser à renier leurs convictions. Le 41bis n’a pas seulement été pensé pour les inculpés d’association mafieuse, ce régime de détention à été et est encore utilisé à des fins de répression contre des révolutionnaires et des subversifs. Depuis 17 ans, des révolutionnaires communistes sont soumis à ce régime de détention.

2. POUR UNE SOLIDARITÉ ACTIVE :

 étant donné que je ne me perçois pas comme isolé, je veux donner une continuité de solidarité et de lutte internationaliste, parce que nos exemples ne sont pas des cas isolés de vengeance étatique à notre encontre, spécialement comme prisonnier.es sociales.

Je ne suis pas d’accord avec le retour du concept de prisonnier politique, que je pensais largement dépassé par les expériences des luttes passées, je pense qu’il provoque des séparations, de l’isolement et qu’il marque une séparation entre prisonnier.es politiques et prisonnier.es commun.es, cette séparation cache derrière elle un sentiment de supériorité et de mépris vers les autres personnes emprisonnées. Je réaffirme l’« ancien » concept que nous sommes des prisonnier.es sociales, tou.tes.

Mais c’est un fait que à différents endroits du monde les prisonnier.es sociales qui luttent, les subversifs, les révolutionnaires sont soumis à des conditions de détentions spécifiques, parce qu’ils/elles luttent à l’intérieur des taules. Au Chili, en Grèce, en Espagne, en Turquie, dans l’État sioniste d’Israël, etc. le fait de rester rebelles même à l’intérieur des murs, en continuant nos luttes, même limitées, et en maintenant nos positions de rupture avec l’État à l’intérieur des prisons, nous met dans le viseur des mécanismes répressifs de l’État, contre lequel nous avons lutté et continuons à lutter. Comme cela est arrivé à Alfredo Cospito, transféré en 41bis, un compagnon anarchiste généreux et rebelle qui, dans les années, à beaucoup donné au débat et au développement révolutionnaire de l’anarchisme.

Du coup, je veux m’inclure comme prisonnier dans la lutte et en même temps donner ma solidarité révolutionnaire et internationaliste, l’adressant à ceux qui, avec obstination, malgré les conditions de lutte défavorables, continuent à lutter. Comme par exemple les prisonniers qui, ici en Italie, passent à procès accusés de dévastation et pillage, pour avoir lutté lors des révoltes dans les prisons de mars 2020. Ou comme les prisonniers qui se sont révoltés ici dans la prison de Terni. Comme ces prisonnier.es subversif.ves, révolutionnaires, et ils sont nombreux, qui, après des nombreuses années de prison, même s’ils remplissent tous les critères pour sortir de taule, continuent à être emprisonné.es de manière préventive, par le biais d’une série de lois spéciales, d’interprétations légalistes et de décisions politiques, partout dans le monde.

Comme par exemple :

en Allemagne Tomas Mayer, aux États-Unis Mumia Abu-Jamal, en France Claudio Lavazza, en Espagne Gabriel Pombo Da Silva, au Chili Marcelo Villarroel, en Grèce Dimitris Koufontinas, Pola Rupa, Giannis Michailidis, en Israël l’État sioniste avec les prisonnier.es palestinien.nes en conflit permanent, qui, depuis peu, ont entamé des protestations et des grèves de la faim, comme tant d’autres prisonnier.es social.es qui luttent, des révolutionnaires, des subversif.ves que je n’ai pas listé, liberté pour tou.tes !

Solidarité avec Boris, en France, courage !, avec Ivan, Toby.

SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIERS QUI SE SONT RÉVOLTÉS DANS LA PRISON DE TERNI !

SOLIDARITÉ AVEC LES PLUS FRAGILES, AVEC LES MAMIES ET LES PAPYS, IGNORÉS DANS LES EPHAD, ISOLÉS DE LEURS PROCHES PAR DES VITRES DE SÉPARATION COME DANS LE 41 BIS ET DE PLUS EN PLUS ENFERMÉS DANS DES CAGES PHYSIQUES-SANITAIRES-TECHNOLOGIQUES-REPRESSIVES, TRAITÉS COMME DES DÉCHETS À JETER !

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AVEC LES PRISONNIER.ES DE LA LUTTE SOCIALE DANS LE MONDE ENTIER !

SOLIDARITÉ ET LIBERTÉ POUR TOU.TES LES PRISONNIER.ES SUBVERSIF.VES, RÉVOLUTIONNAIRE.S, ANARCHISTES, LIBERTAIRES ET LES PRISONNIER.ES SOCIALES QUI LUTTENT, LIBERTÉ POUR TOU.TES !

TRANSFERT HORS DU 41BIS POUR ALFREDO COSPITO CONTRE LE 41BIS, QUI ANÉANTIT LES PRISONNIER.ES QUI Y SONT ENFERMÉ.ES.

POUR LA DESTRUCTION DE TOUTES LES STRUCTURES CARCÉRALES DES ÉTATS ET DU CAPITALISME !

POUR LA PROPAGATION DES PRATIQUES DE SOLIDARITÉ RÉVOLUTIONNAIRES !

POUR L’ANARCHIE !

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Italie : Communiqué de Juan Sorroche en grève de la faim depuis le 25 octobre

L’urgence exige fermeté : sortons Alfredo Cospito de l’isolement

La Nemesi / dimanche 23 octobre 2022

La grève de la faim comme instrument de lutte est le dernier recours à disposition d’un.e prisonnier.e pour combattre l’asphyxie de la vie en prison. C’est une mesure extrême où l’on place son corps en tant que dernière tranchée du combat. L’urgence détermine la décision de mener une lutte avec des telles caractéristiques. Une urgence qui, sans aucun doute, caractérise la situation du compagnon Alfredo Cospito, que le Pouvoir veut faire taire par un isolement absurde.

Ils perçoivent ses actions comme des coups importants qui, s’ils étaient reproduits et multipliés, pourraient mettre en difficulté l’ordre imposé.

Ils ont vu dans ses écrits et ses propositions des contributions importantes aux idées et aux pratiques subversives, qui constituent un danger pour chaque expression d’autorité.

Et ils ne s’y trompent pas.

Pour ces raisons, ils ont décidé d’appliquer à Alfredo le 41 bis. Face à cette attaque, il ne nous reste plus que répondre avec force, avec détermination, en sachant que celle-ci est une lutte pour Alfredo et pour nous tou.tes, qui nous positionnons contre le Pouvoir. Comprenons l’importance de mener cette bataille, percevons-la comme une opportunité pour renforcer les liens et les complicités, dans un internationalisme d’action.

Ceci n’est pas le moment de la réflexion, ni du débat. C’est le moment de la guerre, de l’irruption violente, de donner vie et de renforcer cette solidarité révolutionnaire qui constitue une partie de notre arsenal pratique, que nous savons utiliser.

Nourrissons-nous de nos expériences passées pour en tirer le meilleur et brisons cette normalité citoyenniste par des coups énergiques, qui démontrent la dangerosité de la solidarité anarchiste.

Laissons de côté les discours victimisants et attaquons le Pouvoir où qu’il se trouve, parce que c’est la seule manière que nous avons pour sortir Alfredo de l’isolement et d’en finir avec le 41 bis. Et plus ces attaques seront énergiques, plus leur impact sera important et du coup leur capacité d’incidence et de percée augmenteront, ce qui certainement renforcera les expressions de solidarité anarchiste.

Sortons Alfredo Cospito de l’isolement !
Finissons-en avec le 41 bis !
Vive l’Anarchie !

Francisco Solar
Prison La Gonzalina – Rancagua [Chili]
Octobre 2022

Trouvé sur Attaque

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec | Commentaires fermés sur L’urgence exige fermeté : sortons Alfredo Cospito de l’isolement

Gêne (Italie) : Pertubation solidaire du raout de l’ambassade de France

Vendredi 7 octobre à Gênes, une conférence à l’Alliance française, organisée par l’Institut français, l’Ambassade de France et l’Université de Gênes, a été perturbée par des banderoles, des discours et des tracts en solidarité avec les anarchistes Vincenzo Vecchi et Claudio Lavazza, expliquant leurs conditions de répression spécifiques.

Vu que le cycle de conférences portait sur l’avenir des démocraties, la protection des droits et des minorités, les mobilisations citoyennes, il a été rappelé le rôle des démocraties italienne et française dans les politiques racistes et la fermeture des frontières ; dans leur participation directe aux guerres d’agression de ces vingt dernières années, de l’Afghanistan à la Libye ou dans le soutien actif à l’armement de l’Ukraine ; dans la répression des conflits sociaux, par le biais du mandat d’arrêt européen, montrant la solidarité mutuelle que les démocraties entretiennent lorsqu’il s’agit de réprimer ceux qui luttent.

Liberté pour Vincenzo Vecchi*
Liberté pour Claudio Lavazza
Solidarité avec tous les prisonniers de la guerre sociale

* NdT : Le 11 octobre, la Cour de cassation de Paris devra se prononcer sur l’exécution du mandat d’arrêt européen (MAE) émis par l’Italie après l’avis rendu mi-juillet par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a estimé que la France ne pouvait s’opposer au mandat italien. Vincenzo Vecchi, anarchiste, a été condamné en 2009 à douze ans et demi de prison suite aux émeutes de Gênes contre le G8 (2001), et arrêté en 2019 en Bretagne où il s’était mis au vert.

(traduit de l’italien de Il rovescio, 10 octobre 2022)

Trouvé sur Sansnon

Publié dans Brèves | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Gêne (Italie) : Pertubation solidaire du raout de l’ambassade de France

Alfredo Cospito fuori dal 41-bis : Solidarité depuis Bure !

Depuis Bure, nous souhaitons envoyer toute notre solidarité au compagnon Alfredo Cospito, actuellement mis au régime d’isolement dit « 41 bis » par l’État italien dans la prison de Sassari en Sardaigne pour avoir tiré dans les jambes du PDG d’Ansaldo Nucleare, concepteur et constructeur de centrales nucléaires, pour avoir revendiqué son action et pour avoir grandement contribué, depuis la prison, au débat sur nos modes d’actions, la diversité des tactiques, l’internationalisme et la perspective révolutionnaire du mouvement anti-nucléaire.

La solidarité révolutionnaire est un voilier sans frontières qui épouse les vagues de la tempête !

JPEG - 44.9 ko

Depuis Bure, nous souhaitons envoyer toute notre solidarité au compagnon Alfredo Cospito, actuellement mis au régime d’isolement dit « 41 bis » par l’État italien dans la prison de Sassari en Sardaigne pour avoir tiré dans les jambes du PDG d’Ansaldo Nucleare, concepteur et constructeur de centrales nucléaires, pour avoir revendiqué son action et pour avoir grandement contribué, depuis la prison, au débat sur nos modes d’actions, la diversité des tactiques, l’internationalisme et la perspective révolutionnaire du mouvement anti-nucléaire.

Toute tentative d’isolement de l’un de nos camarades avivera notre colère et ravivera les étincelles qui nous poussent à agir. La lutte d’Alfredo Cospito est aussi la nôtre : celle contre le nucléaire et les technocrates qui régissent le monde.

Alors que l’extraction d’uranium et d’autres terres rares continue de ravager des territoires et de faire tomber les corps, alors que les « essais » nucléaires, ou entraînements à la bombe, ont contaminé les régions et habitant-e-s de Quirra en Sardaigne, du massif du Hoggar en Algérie, de Moruroa et Fangataufa en Polynésie, et d’autres territoires pris d’assaut par les puissances impérialistes, alors que dans sa guerre à l’Ukraine, la Russie utilise les centrales nucléaires comme épée de Damoclès, l’Europe s’accorde à dire que le nucléaire est une énergie « verte », la France avance tête baissée dans la fuite en avant de la construction de nouveaux réacteurs et l’Italie remet en doute l’arrêt de sa production (après tout, ça ne la dérangeait pas de continuer à construire des centrales dans d’autres pays, alors pourquoi continuer de faire semblant d’avoir arrêté, n’est-ce-pas ?). Les projets d’enfouissement de déchets radioactifs, à Bure (France) et maintenant aussi en Italie, ne sont pas des recherches de solutions aux contaminations que le nucléaire a produit mais des outils pour permettre au nucléaire de se développer, toujours plus.

L’État italien, à l’avant-garde de la répression de nos luttes, adopte, sans trop de surprise, la stratégie de l’isolement. Isoler toujours plus : sur une île loin des proches, seul dans une prison, dans une cellule au sous-sol. La Sardaigne, île militarisée, terrain d’entraînement de forces spéciales, avec ses bases de l’OTAN, est un nœud de la guerre. Depuis longtemps, elle a été utilisée comme lieu d’isolement des prisonniers politiques les plus problématiques, comme les Brigades Rouges et les Noyaux Armés Prolétaires enfermés dans la prison des Fornelli à l’Asinara, dont on devrait se raconter la révolte du 2 octobre 1979. La prison des Fornelli est maintenant devenue un musée, mais elle n’a pas rangé dans l’histoire toutes les autres prisons, elle n’a pas mis un terme aux réclusions en régime spéciale 41-bis, et de ce fait, elle n’archivera pas nos luttes. Aujourd’hui encore, la Sardaigne est utilisée comme terre de déportation des ennemis de l’ordre étatique.

À cela, nous répondons qu’il nous faut porter en avant une lutte anti-nucléaire forte et déterminée, diverse et solidaire.

Mobilisons-nous partout contre le nucléaire et son monde capitaliste, colonial et mortifère, pour l’organisation horizontale de sociétés solidaires et pour la liberté de toustes !

Pour une lutte révolutionnaire et internationaliste en acte !

La solidarité c’est l’attaque ; qu’elle traverse les frontières, les mers et les barreaux !

Faisons sortir Alfredo du 41 bis par la force de notre révolte,

Fuori Alfredo dal 41bis !

Liberté à Anna, Alfredo et Juan !

Solidarité à Boris pour avoir incendié deux antennes-relais contre le techno-totalitarisme !

Vive l’anarchie !

Des compas de Bure

Publié dans Tracts, Textes et Affiches | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Alfredo Cospito fuori dal 41-bis : Solidarité depuis Bure !