Alfredo Cospito a été transféré à l’hôpital San Paolo de Milan

Alfredo Cospito, qui mène une grève de la faim depuis 115 jours, a été transféré cet après-midi de la prison d’Opera à l’hôpital San Paolo de Milan, dans l’une des chambres réservées aux prisonniers 41 bis. Alfredo semble avoir été admis dans le service de médecine pénitentiaire de l’hôpital de Milan sur recommandation des médecins du centre clinique de l’Opéra où il se trouve depuis le 30 janvier.

 

L’état de santé critique d’Alfredo Cospito avait déjà été signalé par Andrea Crosignani, un médecin parallèle qui lui avait rendu visite ce samedi matin à la prison de l’Opéra. « Il pèse 71 kilos et risque un œdème cérébral et des arythmies cardiaques potentiellement mortelles ». C’est ce que Crosignani a déclaré à l’avocat Flavio Rossi Albertini après la visite d’aujourd’hui. Mais Alfredo est déterminé à poursuivre la protestation. Il est lucide et marche sur ses propres jambes. Bien que j’aie essayé de le convaincre de reprendre du potassium pour réduire le risque de ces arythmies. Les paramètres se maintiennent, mais il suffit de peu pour que la situation se précipite sans signes avant-coureurs particuliers. »

 

De Radio Onda Rossa, les mots d’Andrea Crosignani, un médecin à côté, après la visite matinale à Alfredo Cospito :

 

 

Pendant ce temps, toujours à Milan, des centaines de personnes ont défilé depuis la Piazza XXIV Maggio pour soutenir Alfredo Cospito, l’ anarchiste détenu à la prison de l’Opéra de Milan sous le régime du 41 bis, qui mène une grève de la faim depuis 115 jours maintenant. Il y a eu des moments de tension avec la police, avec au moins quatre charges violentes sur les manifestants.

La ligne dure adoptée par le ministre de la Justice Nordio a également contribué à maintenir la protestation. Les raisons du rejet de la révocation de l’ordonnance 41 bis signée par le ministre de la Justice ont été communiquées. Nordio a affirmé dans son démenti que la grève de la faim de Cospito était une forme violente de protestation parce qu’il a dit « le corps est mon arme ». « Le corps d’Alfredo Cospito est devenu le catalyseur qui a servi l’action stratégique du détenu qui a appelé à l’unité de but et d’objectifs tout en laissant à chaque formation la liberté et l’autodétermination par rapport au type d’actes à réaliser », a soutenu Nordio, ajoutant que « les conditions de santé de Cospito ne sont pas de nature à affecter significativement sa dangerosité sociale importante et ne sont pas aptes à justifier l’adoption de la mesure demandée de révocation anticipée du régime différencié prévu par le 41 bis. »

Source : radiondadurto.org

 

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Mots de solidarité avec Alfredo Cospito de la part d’un prisonnier anarchiste à Hambourg

Comme de nombreux compagnons emprisonnés dans le monde avant moi, je veux envoyer des mots de solidarité à Alfredo Cospito depuis la prison de Billwerder à Hambourg, en Allemagne. L’État italien veut enterrer vivant un anarchiste dérangeant dans sa prison d’isolement et de torture ,le « 41bis ». Alfredo se bat avec une grève de la faim jusqu’au bout contre sa situation et contre le 41bis en général. C’est la suite d’une vie pleine de luttes. La voie d’Alfredo est également présente ici dans le nord. L’attaque contre le chef du nucléaire Adinolfi, le procès de Gênes, la position digne d’Alfredo et Nicola et les contributions écrites pendant leurs années d’emprisonnement sont parvenus jusqu’a nous. Dans le monde entier, mais particulièrement en Italie, les anarchistes ont montré ces derniers mois que nous sommes aux côtés d’Alfredo. Que nous ne le laisserons pas mourir en silence aux mains de l’État. La lutte digne d’Alfredo a créé un moment plus complexe que la lutte d’un simple être humain pour sa vie. Avec Alfredo, nous crions contre une société insensible qu’une vie libre ne peut exister dans ces conditions ! Que nous n’accepterons jamais un monde de prisons, ni de 41 bis, ni d’institutions réformistes. Que nous combattrons toujours les états, les frontières et toute domination et autorité. Et de cette manière souvent tragique, pour nous anarchistes se cache une beauté avec toute la peur, la joie, la colère, l’amour… que nous allons rencontrer et ressentir. Une beautée dans laquelle nous nous reconnaîtrons, quel que soit l’endroit où nous nous retrouvons.

Coude à coude avec Alfredo !
Une étreinte révolutionnaire du cœur aux compagnons dans les cellules, en fuite, dans les rues et dans les nuits.

Traduit de No41bis

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Message de solidarité des anarchistes d’Iran et d’Afghanistan

Ce message est la déclaration de solidarité des anarchistes de la région de l’Iran et de l’Afghanistan avec le camarade anarchiste emprisonné Alfredo.

Nous, les anarchistes d’Iran et d’Afghanistan, du cœur de la lutte contre la théocratie, les états capitalistes, patriarcaux et d’oligarchie de classe, déclarons notre solidarité avec notre camarade anarchiste emprisonné  Alfredo Cuspito et exprimons que nous sommes à ses côtés et à nos autres camarades anarchistes où que vous soyez sur cette terre. Vous qui faites tremblez les gouvernements.

Nous croyons que notre lutte commune contre l’autoritarisme et toute forme de terrorisme d’État nous rapprochera un peu plus de notre monde meilleur.

Avec le fardeau d’années de torture et d’emprisonnement sur nos épaules, nous regrettons profondément les souffrances imposées à vous et à nos autres camarades anarchistes qui ont été persécutés, torturés, emprisonnés et tués par des gouvernements partout dans le monde. Nous comprenons et sommes prêts répondre directement aux institutions judiciaires frauduleuses qui profitent au maximum de l’infériorité de l’humain et le font régresser dans les autres parties du monde. La peur que les gouvernements ont de notre résistance sociale et de notre solidarité mondiale est incomparable à toute autre chose. Nous sommes le cauchemar des gouvernements et pour cette raison qu’ils nous accusent et nous emprisonnent où que nous soyons, afin qu’ils puissent nous détruire en nous mettant en prison. Mais si chacun de nous est enchaîné par un quelconque gouvernement, notre détermination et notre résistance collective à lutter contre le terrorisme d’Etat seront doublées.

Nous croyons que l’international nous amènera à nos objectifs, qui sont la liberté hors de toute autorité, de l’exploitation et de l’esclavage.

Nous, les femmes et les hommes anarchistes et queers d’Iran et d’Afghanistan, qui avons été sous la torture des gouvernements patriarcaux et réactionnaires toute notre vie, mais nous sommes toujours debout, résistants et combattants, aujourd’hui nous vous envoyons et à nos autres camarades emprisonnés,un message de solidarité  de la région où  la voix de sa révolution  ” femmes, vie, liberté” a jeté un frisson sur tout système autoritaire.

Nous sommes avec vous, camarade Alfredo, et les autres camarades emprisonnés, nous louons tous votre résistance et votre engagement dans une cause commune, et nous honorons votre lutte  et celle de nos autres camarades en Italie et partout ailleurs dans le monde. Vous avez notre solidarité absolue et totale ainsi que notre foi et notre espoir pour notre victoire collective.

mort au gouvernement
Vive l’anarchie

Trouvé sur asranarshism

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Berlin – Incendie d’une camionette strabag

En signe de solidarité avec Alfredo Cospito et sa grève de la faim contre le régime 41bis, nous avons mis le feu à une excavatrice Strabag dans la Greifswalder Straße à Berlin-Prenzlauer Berg dans la nuit du 9 au 10 février.

Contre la société qui a besoin de prisons, dont la construction profite à Strabag. Contre la société qui croit en un capitalisme vert pour lequel Strabag construit des centrales électriques dans le monde entier !

Il faut saluer la résonance internationale initiée par la mobilisation des innombrables compagnon*s en Italie. Cela nous réchauffe le cœur de voir comment la solidarité avec les prisonniers anarchistes devient une arme qui cherche et trouve ses cibles dans le monde entier. Nos analyses de cette société nous conduisent inévitablement à l’attaquer et à la renverser. Mais ce ne sont pas seulement des analyses sèches qui nous animent, nous ressentons un profond dégoût pour ce monde et toutes ses contraintes. Nous partageons les propositions et les débats qui visent un discours international. Il faut un regroupement informel d’ennemi*s d’État pour se mettre en mouvement et le rester. L’internationalisme peut ainsi permettre l’échange d’expériences, de critiques et de perspectives et encourager l’esprit d’attaque. Nous sentons littéralement la fumée apportée par le vent du sud et entendons l’écho des compagnon*s comme i*ls crient : « Alfredo hors du 41bis !

Il est toutefois improbable qu’Alfredo puisse sortir du régime du 41bis dans un avenir proche et qu’il soit au courant de tout ce qui se passe « dehors ». Il est également improbable qu’il survive à cette épreuve de force avec l’autorité. Il semble que les dés soient déjà jetés. Le gouvernement italien a fait savoir à plusieurs reprises qu’il ne céderait pas. L’enjeu est certainement bien plus important pour lui que d’avoir « seulement » un anarchiste mort sur la conscience.

Mais lutter dans une perspective anarchiste signifie aussi pour nous beaucoup plus que de sauver une seule vie dans cette situation critique. Il est probable qu’Alfredo ait déjà pris sa décision depuis longtemps, comme cela est mis en débat dans le texte « A tout moment – Quelques réflexions sur les derniers mois de mobilisation en Italie ». Nous pouvons toutefois nous inspirer de l’intransigeance de son action pour intensifier la subversion et faire en sorte que l’écho de sa lutte, qui se fait désormais clairement entendre au-delà des frontières italiennes, ne se taise pas de sitôt. Avec passion et joie, et armés de nos rêves, contre tout ce qui nous empêche de les réaliser : l’État, le gouvernement, l’autorité, la justice, le capitalisme et la structure de pouvoir qui les maintient en place.

La liberté naît d’un mouvement de lutte – Pour plus de décomposition de l’État !

Solidarité avec Alfredo, Juan, Anna, Ivan, Dayid, Tonio et tous les autres rebelles dans les prisons

Salutations à l’anarchiste du procès Parkbank qui est de nouveau en prison à Hambourg

En mémoire de Tortuguita, abattu par des flics le 18 janvier lors d’une descente de police dans la forêt squattée StopCopCity (Atlanta, USA). Rest in Power !

Vive l’anarchie !

Traduit de Indy de

 

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Berne – Attaque du poste de police en solidarité

Berne, le 6 février 2023.

Dans la nuit du 6 février, nous avons visité avec marteau et peinture le poste de police de Lorraine (Berne) pour exprimer notre solidarité avec l’anarchiste Alfredo Cospito et tous les prisonniers.

En Italie, Alfredo fait une grève de la faim depuis 110 jours (au 5 février 2023) pour sortir du régime carcéral 41 bis. L’État italien ne répond pas à cette demande. C’est un meurtre. En Suisse également, la police et l’État emprisonnent les gens et sont responsables de la mort d’innombrables personnes.

Nous voulons montrer du doigt les coupables et leur faire savoir que nous voyons leurs crimes.

Solidarité avec Alfredo Cospito
Solidarité avec tous les prisonniers !
À bas la police, l’État et les prisons !
Pour l’anarchie !

Traduit de lucharcontrael41bis

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Les prisonniers politiques de la « Prison-Empresa » de Santiago 1 entament un jeûne en solidarité

Aujourd’hui, Alfredo vit les conséquences de son existence inflexible, ses convictions continuent de frapper durement le pouvoir, aujourd’hui c’est son corps qui vit les conséquences de la guerre, qui est aujourd’hui son arme contre le misérable isolement.

Résistance et fermeté inébranlable dont il a fait preuve durant ces 112 jours de grève de la faim ininterrompue.

Aujourd’hui, nous nous joignons au jeûne pour Alfredo, initié par les compagnon-nes de Rancagua, au Chili, un jeûne que nous avons commencé comme un petit geste d’amour et de complicité.

Ce sont ces barreaux et quelques tonnes de béton qui nous limitent à faire quelque chose de plus.

Briser l’isolement d’Alfredo et du régime infâme du 41bis ne sera pas facile, c’est pourquoi nous appelons tous les camarades de la rue, les esprits agités, les mains chargées, les affinités et les individualités, à mettre de la tension sur cet éternel conflit, en le portant au concret : la violence.

Alfredo est en train de mourir et pour ceux qui vivent dans la rue, attendre l’issue tragique sans rien faire ne devrait pas être une option.

Les faits et les armes sont la complicité dont notre camarade Alfredo a besoin aujourd’hui pour détruire l’isolement.

Les rues méritent un vandalisme solidaire, les mots sont superflus ! !!

Prisonniers politiques prison-empresa cdp stgo 1.

-Nicolás Meléndez « ru » -Rodolfo Olivarez « ru ».
-Rodolfo Olivarez « tortue » -Diego Rivas « tortue ».
Diego Rivas « panda » -Lucas Hernandez.
-Lucas Hernández.
-Aldo Hernández.
-Abraham Astorga.
-Javier Reyes.

Traduit de publication refractario

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Prochaines manifestations de rue en solidarité avec Alfredo

Prochaines manifestations de rue en solidarité avec Alfredo

Jeudi 9/2 –> Rome (Ministère de la Justice)

Vendredi 10/2 –> Bologne, Nuoro

Samedi 11/2 –> Sassari, Milan

Dimanche 12/2 –> Turin, Gênes

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Les moyens et les fins

« Si nous devions ériger des potences pour gagner, je préférerais perdre ». Cette phrase lapidaire de Malatesta résume l’idéal anarchiste. Ce qui différencie l’anarchisme de tous les autres courants historiques du mouvement prolétarien d’autolibération n’est pas seulement sa position antiparlementaire ni, plus généralement, son rejet de l’utilisation « temporaire » de l’État pour atteindre l’émancipation sociale. Il s’agit, dans un cas comme dans l’autre, de l’application pratique d’un même principe de base : la nécessaire cohérence entre les moyens et les fins. La « rationalité du pouvoir » – le véritable moteur des deux derniers siècles de développement techno-économique – a confirmé ce principe jusqu’à l’abîme atomique. Il n’existe aucune fin qui puisse être, non seulement justifiée, mais même poursuivie par des moyens capables de désintégrer la vie terrestre, c’est-à-dire ce monde sans lequel il ne peut y avoir de finalité humaine. Ceux qui pensaient que le pouvoir coercitif de l’État était une mesure « nécessaire et temporaire » vers l’égalité ont d’abord défiguré ignoblement le socialisme, puis l’ont déclaré compatible même avec des arsenaux de bombes nucléaires.

La question du 41 bis – bien qu’elle concerne directement la vie d’un peu plus de sept cents personnes – est à sa manière un essai de moralité. Ceux qui pensent qu’il est légitime d’utiliser les moyens institutionnels de la torture pour atteindre certaines fins (« vaincre la mafia », par exemple) non seulement confirment leur propre machiavélisme éthique, mais renforcent en fait ce pouvoir même dont la mafia fait partie. La question n’est pas de savoir quelles personnes sont torturées (même si ce sont les pires au monde), mais ce qu’il advient de nos vies lorsque nous devenons des complices silencieux de la torture. À côté de cette position « de principe », il y a l’expérience socio-historique : certaines mesures « nécessaires et temporaires » non seulement ne sont jamais abrogées, mais élargissent continuellement la frontière des « ennemis » contre lesquels elles peuvent être appliquées.

En ce sens, la grève de la faim d’Alfredo Cospito a autant de valeur personnelle – sa détermination a créé une faille dans le pari de l’État d’appliquer le 41 bis à un anarchiste en vue de l’étendre ensuite à d’autres compas accusés d' »association subversive à des fins de terrorisme » – que de valeur universelle : personne ne devrait être enfermé dans cette tombe pour les vivants.

Dans la fausse parole de l’État, tout cela devient une « soudure entre les anarchistes et la mafia », Alfredo étant présenté comme un outil aux mains des mafiosi. En réalité, c’est l’État et la mafia qui ont en commun à la fois un échange de collaboration historique et une conception identique de la relation moyens-fins. Ils partagent la même vision néo-libérale, pour laquelle les affaires sont les affaires, et la même stratégie politique : pour préserver son pouvoir, on peut recourir à tous les moyens, massacre compris. Ce n’est pas une coïncidence si la saison des massacres anti-prolétaires a été inaugurée dans l’Italie républicaine à Portella della Ginestra, avec le massacre par la mafia de paysans et d’ouvriers pour le compte des agrariens et de la CIA.

Comme par hasard, ce n’est pas le gouvernement d' »unité nationale » qui a imposé ce 41 bis à la grève d’Alfredo qui a « géré » les contradictions qui ont explosé, mais un exécutif de « post-fascistes ». C’est-à-dire des héritiers d’un mouvement utilisé dans la « République née de la Résistance » comme une troupe interne à la solde de la CIA et de l’OTAN et comme une force farouchement anticommuniste. Et le scoop serait qu’Alfredo, dans la prison de Bancali, parlait à cet ‘ndranghetista’ ! Avec qui aurait-il dû parler, puisqu’à l’heure de l’air il ne peut rencontrer que trois personnes au maximum, décidées par la direction : avec les agents du groupe des opérations mobiles, peut-être les mêmes que ceux employés dans la torture de Bolzaneto ? Les journalistes nous informent que ce « ndranghetista » est un ancien militant de l’Ordine Nuovo – c’est-à-dire un soldat politique d’une organisation née comme une côte du MSI ; nous pouvons donc affirmer avec la plus grande rigueur que son histoire et son idéologie sont dans le même album de famille que celles du gouvernement. Alors que les compagnons des anarchistes sont ceux assassinés par les sbirres savoyards, monarchistes et républicains, par les loups de la mafia et par le plomb de l’État.

Comme d’habitude, au lieu de rappeler les liens historiques entre la mafia, la CIA, les appareils institutionnels et le néofascisme, les héritiers du stalinisme – qui fut en Italie l’ennemi le plus insidieux du mouvement révolutionnaire – rivalisent pour savoir qui protège l’État le plus « fermement ». Les anarchistes, par contre, seraient contre le 41 bis même si les parlementaires et les bourgeois (au lieu de leurs larbins-concurrents défaits ou de pauvres diables opportunément monstrifiés) s’y retrouvaient !

Pourquoi un homme qui a tiré dans les jambes du PDG d’Ansaldo Nucleare éprouverait-il de l’empathie humaine pour des mafiosi âgés et malades, privés de toute étreinte et de la possibilité même de regarder un arbre ou un brin d’herbe depuis trente ans ? Peut-être parce que le premier était dans le plein exercice de son pouvoir technocratique – dont nous avons vu le déploiement dans la catastrophe de Fukushima ou dans le déploiement sur le terrain des balles à l’uranium appauvri – tandis que les seconds sont des capitalistes illégaux vaincus et des hommes enterrés vivants par un État autant voire plus massacrant qu’eux ?

Il arrive aux anarchistes de trouver des compagnon-nes luttant contre certains objectifs (le TGV, les cultures transgéniques, l’exploitation du travail, le passeport vert, la guerre, la prison…). Mais ces camaraderies – plus ou moins durables, plus ou moins occasionnelles – n’égratignent guère leur sentiment de solitude morale. Dans le mouvement contre la TAV, il ne manquait pas de personnes qui soutenaient électoralement les 5 étoiles, c’est-à-dire l’un des partis les plus manipulateurs de l’histoire de ce pays, comme l’illustre abondamment l’affaire du 41 bis. Dans la campagne internationale contre les OGM, si quelques-uns se sont concentrés sur l’action directe et le sabotage des champs d’expérimentation et des laboratoires de recherche, la plupart ont demandé l’étiquetage des produits génétiquement modifiés. Dans la résistance à l’exploitation, il y avait non seulement des blocages et des piquets de grève, mais aussi des syndicalistes qui se rendaient à la préfecture pour exiger une intervention institutionnelle contre les excès des employeurs. Dans les rassemblement contre le pass, ils n’étaient pas nombreux à réclamer un nouveau Nuremberg ou un 41 bis pour Draghi. Pour une partie pas exactement infime de ceux qui prennent parti contre les bombes de l’OTAN, la puissance russe est, sinon une alternative à soutenir, le moindre mal à ne pas critiquer. Et aujourd’hui encore, parmi ceux qui se mobilisent en solidarité avec Alfredo et contre le 41 bis, on trouve des composantes politiques qui ont soutenu avant-hier la discrimination sociale des renégats de la « vaccination » génétique.

L’espoir le plus profond est que la bataille contre le 41 bis – dans laquelle un compagnon joue littéralement sa vie – lancera une attaque puissante à la fois contre la prison et contre le moule qu’elle a taillé dans les esprits : la fin justifie les moyens.

« Car la révolte n’a jamais affirmé, dans son mouvement le plus pur, que l’existence d’une limite, d’une dignité et d’une beauté communes aux humains. »

«Perché la rivolta non ha mai affermato nel suo moto più puro se non l’esistenza di un limite, di una dignità e di una bellezza comune agli uomini»

Traduit d‘il rovescio

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Saint-etienne – Affichage en solidarité

⚫️ Affichage matinal dans les rues de Saint-Étienne en solidarité avec Alfredo et Anna, deux anarchistes enfermées par l’État Italien.

« Liberté pour Alfredo Cospito et Anna Beniamino !
La victoire ou la vengeance pour Alfredo ! »

Trouvé sur Le Gueuloir

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Marseille : rassemblement et banderoles solidaires

Plusieurs banderoles sont apparues ce week-end à Marseille contre tous les régimes d’isolement et toutes les prisons, en solidarité avec la lutte d’Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste en grève de la faim depuis 109 jours en Italie.
Samedi après-midi, un rassemblement contre les prisons s’est transformé en une promenade communicative dans le centre ville, avec des tracts et des prises de paroles rappelant que de la même manière que la lutte d’Alfredo à l’intérieur des murs va au-delà de sa situation individuelle, la lutte à l’extérieur ne s’arrêtera pas à son cas spécifique et au seul 41 bis. À l’heure où le pouvoir souhaite construire toujours plus de cages, quelle que soient leurs formes, c’est la prison et l’enfermement en général qu’il faut détruire, partout et toujours.
On en profite pour adresser une pensée aux prisonniers des Baumettes qui se sont révoltés la semaine dernière et aux trois personnes arrêtées qui sont en détention provisoire suite à la manifestation antifasciste de jeudi dernier.

Liberté pour tou·te·s!

 

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Palerme – La solidarité devient une classe dangereuse

Sur le corps d’Alfredo, dont la vie ne tient qu’à un fil, se déroule une bataille de longue haleine, aussi dramatique dans ses effets que monopolisée par la fausseté des déclarations officielles. Ce que l’État, avec ses fascistes au gouvernement (mais il en aurait été de même s’il y avait eu des démocrates au gouvernement), se leurre en pensant qu’il liquide une fois pour toutes, c’est la rébellion contre le Système et sa donnée fondamentale : la solidarité consciente qui en est le présupposé et la fin. La liberté est le crime qui contient tous les autres, c’est pourquoi le chœur rapace des journaux et des politiciens ne voit dans les vitrines brisées, les voitures incendiées, les cortèges non autorisés, dans tous les signes de dignité et de proximité avec Alfredo qui font irruption dans le quotidien de la terreur, que du hooliganisme et de la criminalité. Ce dont on s’indigne dit quelque chose sur ce que l’on est : pour les serviteurs du pouvoir, il est plus grave d’endommager des choses que de mettre à mort des êtres vivants ; une bombe sans morts ni blessés est un massacre, pas la longue traînée de sang que l’État, les services secrets et les fonctionnaires à double casquette ont tracée tout au long de l’histoire italienne.

Sur la Portella della Ginestra, la Piazza Fontana, la Piazza della Loggia, la gare de Bologne, jusqu’aux massacres de Capaci, sur tous les vrais massacres, se profile l’ombre indicible de l’État et de ses appareils.

La guerre déclarée par l’État contre les anarchistes et tous ceux qui luttent aujourd’hui est la déclinaison actuelle de la guerre de longue date que les classes dirigeantes mènent contre les opprimés et les oppresseurs depuis l’unification de l’Italie.

Pour l’État, le mouvement anarchiste et les autres courants révolutionnaires incarnent deux péchés : la préservation de la mémoire des classes subalternes et la conscience que l’on ne peut se libérer d’une domination qui repose sur les armées, les prisons et la logique de la terreur, uniquement avec des batailles d’opinion et la collecte de signatures.

La férocité de cette logique s’accompagne d’un pragmatisme dans la gestion des scénarios de crise. La guerre OTAN/Russie, qui risque jour après jour de devenir mondiale, voit en Italie l’un de ses points de jonction cruciaux avec les radars Muos,  la base aérienne de Sigonella, et les dépôts d’armes nucléaires ; en même temps, l’Italie est le pays le plus instable socialement, surtout avec la cherté de la vie et l’inflation qui rongent les conditions de survie de millions de personnes, surtout dans le Sud. Le 41bis, la peine de perpétuité incompressible, les associations mafieuses parsemées dans les colonies du sud, sont un parfait instrument de contrôle et de répression de la population, pour que la colère et l’intelligence ne se rencontrent pas, décidant peut-être de perturber les précieuses servitudes militaires et énergétiques. Pour ces raisons, il ne faut pas toucher à ces institutions : bien au-delà des dangereux anarchistes connus de la préfecture de police (comme le rappellent tous les journaux), c’est à la foule inconnue des déshérités que s’adresse le message de guerre. Qu’ils se résignent, c’est l’injustice et le malheur qui sont les plus puissantes incitations au crime.

Des ennemi-es des prisons

Traduit de IlRovescio

 

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Milan – Incendie de voitures Enjoy

Revendication de l’incendie contre quelques voitures Enjoy, le service de partage de voitures d’Eni, en solidarité avec Alfredo Cospito, par la Bande Anarchiste – Nucleo Guerriglia (Milan, 30 janvier 2023)

Voitures Enijoy incendiées à Milan

Dans la nuit du 30 janvier, plusieurs voitures enijoy ont été endommagées par le feu en réponse au transfert d’Alfredo de la prison de Sassari à Milan. C’est la première action revendiquée, mais pas la première réalisée, par la BANDE ANARCHICHE – NUCLEO GUERRIGLIA. Un de nos compagnons meurt aux mains de l’État, c’est à notre tour de faire un saut qualitatif. Feu aux prisons.

BANG

(tiré de “Bezmotivny”, bi-mensuel anarchiste internationaliste, année III, numero 3, 6 fevrier 2023, page 8)

Traduit de la nemesi

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[MàJ] Turin – incendie solidaire d’une antenne relais

Revendication

Dans la nuit du 27.01 au 28.01, nous avons attaqué un répéteur par le feu, en réponse à l’appel international à l’action en solidarité avec Alfredo Cospito (22.01 au 28.01). Alfredo est en grève de la faim depuis le 20.10 contre 41 BIS et hostile à l’emprisonnement à vie.

Cette nuit-là, nous sommes arrivés, le sourire aux lèvres, dans les bois de la colline de Turin, de plus en plus cimentée par la présence des riches et infestés de nombreuses antennes relais, sources d’innombrables nuisances environnementales et sociales. Attaquer un répéteur utilisé par IREN (une société qui gère également plusieurs incinérateurs en Italie), WIND (l’un des promoteurs de la 5G/utilisation civile et militaire et de l’intelligence artificielle), des sociétés de surveillance privées et la police, était le moins que l’on puisse faire.

Ceci est notre petite contribution, mais conflictuelle et déterminée, à la lutte que notre camarade Alfredo mène avec beaucoup de courage et de fermeté.

Le 3 novembre, à Grugliasco (To), quelqu’un a cru bon d’endommager une antenne 4/5G ; nous avons simplement continué dans la même direction avec plus de précision et avec la volonté de saboter cette « normalité » quotidienne indifférente à la violence que le pouvoir exerce chaque jour.

La société technologique actuelle, hyper-supervisée et envahissante, crée un monde hyper-connecté et numérisé qui ne veut donner aucune chance à ceux qui résistent et à ceux qui ne veulent pas devenir complices d’un système énergivore visant une production infinie qui ne peut que créer la mort et la dévastation dans chaque partie du globe moribond.

Notre ennemi, l’État, pense toujours qu’en réprimant l’un d’entre nous, il peut en intimider un millier ; mais il est temps de leur faire comprendre, une fois pour toutes, que leurs calculs ne font parfois pas le poids.

Il est temps de consolider certaines pratiques (actions directes) que bon nombre d’individus ont mises en place ces derniers mois. Il est temps de poursuivre dans cette direction avec une force supplémentaire et un nouvel élan vers l’avant, sans tensions ni craintes.

Depuis quelque temps, de nombreuses actions de sabotage contre des antennes 4/5G et des installations de fibre optique ont lieu en France (du 01.01.2022 au 30.10.2022, on en dénombre plus de 104), ainsi que des actions directes contre certains parcs éoliens. Même dans « nos » territoires, où le monde naturel et animal est de plus en plus domestiqué, asservi et muséifié, il est temps de relever la tête et d’agir avec fermeté, clarté et précision. Si ce n’est pas maintenant, quand ?

Avec la tête, avec le cœur, avec les mains, aux côtés d’Alfredo et de toutes les personnes qui n’abandonnent pas.

DÉTRUIRE POUR CRÉER
CRÉER POUR DÉTRUIRE

MORT A L’ETAT !
VIVE L’ANARCHIE !

Traduit d’inferno urbano

« Cospito hors du 41 bis ». Ce tag suffit à attribuer aux anarchistes l’attaque incendiaire suite à laquelle les câbles d’une antenne-relais située sur la colline de Turin, dans l’ancienne rue municipale de Revigliasco, ont été incendiés dans la nuit.

Environ 2 kilomètres de câbles de cette antenne, nommée Torre Bert et qui sert de relais à la compagnie de téléphonie Wind, mais aussi à la police de la société d’autoroutes Ativa, au distributeur d’électricité Iren et au centre d’opérations de la Croix verte, ainsi qu’à plusieurs systèmes de surveillance, ont pris feu.

L’alarme s’est déclenchée à 4h30 au matin du 28 janvier. L’incendie a mis hors service les lignes qui dépendaient de cette antenne-relais, et depuis les premières heures de ce matin, les techniciens travaillent à la restauration du système. Les enquêteurs vont analyser les systèmes de vidéosurveillance de la zone.

[Synthèse de la presse italienne, 28 janvier 2023]



Trouvé sur Sans nom 

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Paris – Appel à une assemblée publique contre le « 41 bis » pour Alfredo Cospito

Alfredo Cospito, anarchiste italien condamné à la perpétuité, est en grève de la faim depuis plus de 100 jours.

Depuis juin dernier, il est soumis au « 41 bis », un régime d’enfermement propre aux taules italiennes qui a pour but d’isoler totalement les prisonnier-es en limitant au maximum leur courrier, leurs visites, leur sociabilité avec les autres détenu-es ou encore leurs lectures.

Alfredo a débuté une grève de la faim le 20 octobre 2022 pour exiger la suppression totale du 41 bis pour tous-tes les enfermé-es. Ces dernières semaines, sa santé se dégrade de plus en plus rapidement. Alfredo Cospito est donc condamné à mort par l’État italien.

Nous appelons à une assemblée pour partager des informations sur le 41 bis et sur Scripta Manent (l’affaire juridique qui concerne notamment Alfredo Cospito) ; et surtout pour discuter des perspectives collectives de lutte en Île-de-France contre le 41 bis.

RDV vendredi 10 février à 19 heures à la Baudrière (65bis, rue Voltaire, 93100 Montreuil). Ramène de la bouffe (végane si possible) si t’as envie !

Feu aux prisons, mort à l’État !!!

Trouvé sur l’Ami

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Voltaggio, Alessandria – Incendie d’antennes relais en solidarité

QUI FRAPPE AVEC LA GUERRE, GAGNE AVEC LA GUERRE

CHI DI GUERRA FERISCE, DI GUERRA… GUADAGNA!

Cette société de plus en plus envahissante et intrusive est désormais entièrement éclairée par le phare de la science, et elle suit, pas à pas, le chemin indiqué par celle-ci. Cette lumière n’est pas seulement néfaste, elle nous conduit vers un point de non-retour, vers un précipice mortel. Si ce constat est bien connu, il est aussi ponctuellement réitéré par les scientifiques et les politiques eux-mêmes. Dans un discours prononcé il y a quelques mois, l’ancien ministre de la Transition écologique, M. Cingolani, a déclaré que chaque « avancée » cause plus de problèmes qu’elle n’en résout, mais qu’il s’agit néanmoins d’un progrès et que nous devons donc aller de l’avant. Ce « aller de l’avant » se traduit par le modèle « vert ». Tout est ou doit devenir vert : économie verte, centrales nucléaires vertes, technologie verte à laquelle appartient la révolution numérique.

Il s’agit d’une autre transformation de la société, non plus politique comme au moment de la révolution française, ni économique comme dans les différents modèles capitalistes restrictifs, mais techno-scientifique. Les différents secteurs de l’économie capitaliste s’adaptent ou disparaissent et la politique exécute docilement les différentes impositions dictées par la science. La transformation actuelle a certainement profité de trois grandes opportunités qui se sont présentées à elle : le changement climatique, le covid-19 et la guerre en Ukraine.

– Le changement climatique, qui est au cœur de l’actualité, a conduit des millions de personnes à manifester et à attirer ainsi l’attention sur l’impact environnemental de notre société sur la planète. Étant donné que très peu d’entre eux sont réellement enclins à changer radicalement leur mode de vie, mais veulent profiter de tout le confort auquel ils sont habitués, leurs protestations sont déjà une arme émoussée dès le départ. Le système électrique a trouvé là une belle proposition pour se renouveler en initiant ce que l’on appelle la « transition écologique », qui consiste en une restructuration majeure de la manière de produire de l’énergie (sources renouvelables) et des produits de consommation plus « durables », c’est-à-dire ayant un impact moindre sur l’environnement, faisant ainsi d’une pierre trois coups.

LA PREMIÈRE politique : atténuer ainsi les protestations et faire comprendre que la voix des gouvernés compte pour les gouvernants ; on ne sait jamais si ceux-ci, malgré la paix sociale régnante, s’ils ne sont pas écoutés, ne vont pas sérieusement troubler le sommeil des patrons.

LA DEUXIÈME économie : une opportunité de profit pour les entreprises qui peuvent lancer de nouveaux produits sur le marché et, en apparaissant comme « respectueux » de l’environnement, attirer à elles une tranche de nouveaux consommateurs et donc de nouveaux revenus.

LE TROISIÈME scientifique : la possibilité d’expérimenter, de faire des recherches dans des domaines jusqu’alors inexplorés et d’accroître encore son influence sur les êtres vivants.

– Le Covid-19 a donné une forte impulsion à la science médicale qui, en faisant appel à la peur et au désir d’un retour à la « normalité », a en fait imposé la vaccination obligatoire sans attendre le temps de test nécessaire pour qu’un sérum soit « sûr » ; un test sur des milliards d’individus. Non seulement à la science médicale, mais aussi aux applications techniques permettant de suivre et de cataloguer toutes les personnes réfractaires au vaccin. Les différents laissez-passer et permis verts pour se déplacer ou travailler ne pourraient être efficaces sans un contrôle capillaire des individus, contrôle rendu possible par les appareils technologiques de plus en plus nouveaux et invasifs.

– La guerre est l’occasion par excellence pour le système de resserrer son étau car elle profite aux trois puissances qui pèsent sur nous en leur permettant d’agir en parfaite harmonie et synergie. Elle renforce l’État qui peut promulguer des lois spéciales, augmentant ainsi son contrôle sur ses citoyens. Elle renforce également le capital en augmentant la production de biens de consommation (d’armes dans une situation de conflit) puis, à long terme, un flot de bénéfices pour les entreprises impliquées dans la reconstruction des zones touchées (Bonomi, leader de Confidustria, s’est rendu à Kiev pour signer des accords de reconstruction avec Zelensky). Dans ce cas, l’appareil techno-scientifique peut travailler à l’expérimentation de toute nouvelle technologie pour gagner la guerre, c’est-à-dire de nouvelles armes de plus en plus sophistiquées et meurtrières, et en même temps, de nouveaux systèmes de contrôle social pour étouffer dans l’œuf toute protestation et/ou revendication. Toutes les guerres ont toujours apporté de tels « bénéfices », a fortiori ce dernier conflit en Ukraine, pour le simple fait qu’il est proche de nous.

RENVOYER LA GUERRE AU MONDE QUI LA PRODUIT

Il y a tant de sentiments et de désirs qui nous traversent, en tant qu’anarchistes* nous rendons ce tourbillon de sensations palpable par l’action directe, mais pour y arriver nous devons d’abord apporter la connaissance, la patience, la détermination, l’attention, les peurs et le courage. Ce sont toutes des caractéristiques qui n’appartiennent pas aux « spécialistes de l’action » mais à des millions d’individus, y compris les anarchistes

Maintenant qu’un nouveau conflit a éclaté à quelques kilomètres de chez nous, en tant qu’anarchistes, nous nous sommes demandés comment, d’ici, nous pourrions soutenir les populations ukrainiennes, russes mais aussi yéménites, palestiniennes, syriennes, iraniennes, kurdes et libyennes – pour n’en citer que quelques-unes – qui s’opposent aux guerres et à leurs propres États. La conviction de nos idées nous a poussés à nous attaquer aux structures qui servent de sève à la communication et imprègnent notre société mortifère.

Dans la nuit du 4 au 5 février, accompagnés d’une belle lune et avec Alfredo et son combat dans nos cœurs, nous avons saboté quelques antennes-relais sur le Mont Leco. Avec ce petit geste, nous répondons à l’appel international de solidarité avec Alfredo.

« Notre » gouvernement, et tous ceux qui l’ont précédé, ne sont pas différents des gouvernements ukrainien ou russe, comme tant d’autres, qui vendent des armes là-bas, sur les lieux de guerre, et utilisent les mêmes armes ici, chez eux, pour réprimer. Un État est un massacreur par excellence. L’État est l’emblème du massacre ; vous le voyez dans les guerres, dans les prisons, dans les casernes, aux frontières terrestres et maritimes, dans les hôpitaux, dans les rues et même dans votre propre maison. N’oublions pas l’extermination dans leur propre appartement des quatre révolutionnaires BR le 28 mars 1980 dans la Via Fracchia à Gênes, exécutée par les carabiniers du bourreau d’État Carlo Alberto Dalla Chiesa.

POINT D’ARRIVÉE

Après avoir saboté deux antennes-relais par le feu en juillet 2021 et incendié totalement un pylône en décembre de la même année, c’est avec cette dernière attaque que nous mettons fin à notre expérience en tant que groupe « Anarchistes pour la destruction de l’existant ». Nous ne nions pas que nos attentes étaient plus élevées, mais des difficultés pratiques et logistiques, ainsi qu’une touche d’inexpérience, nous ont amenés à accepter de mettre un terme à ce voyage court mais intense. Une loi physique stipule que « rien ne se crée, rien ne se détruit, tout se transforme ». Il en va de même pour notre tension anarchique, elle est là parce qu’elle est innée, et chacun-e d’entre nous choisira ce en quoi il se « transforme ». Cependant, nous sommes satisfaits, nous espérons avoir apporté une contribution avec les pratiques mises en œuvre et les analyses de nos textes. Notre phare a toujours été la propagande par le fait, notre sève les revendications des diverses individualités ou cellules à travers le monde, notre détermination cultivée par la solennité et la fermeté des textes des prisonniers anarchistes.

C’est aussi à partir de ces trois lignes directrices que naît cette attaque comme un geste minimal de solidarité internationaliste avec les peuples touchés par les guerres voulues par les patrons ; nous sabotons « notre » État, car « débrancher » signifie arrêter tout ce qui est nuisible à la terre et à tous les êtres vivants qui l’habitent.

POUR ALFREDO COSPITO PRISONNIER AU 41 BIS ET EN GRÈVE DE LA FAIM CONTRE LE 41 BIS ET LA PRISON À VIE DEPUIS 110 JOURS,
POUR IVAN ALOCCO QUI A FAIT DEUX GRÈVES DE LA FAIM EN SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO, POUR LES PRISONNIERS JUAN SORROCHE ET ANNA BENIAMINO QUI ONT ÉGALEMENT SOUTENU ALFREDO AVEC UNE LONGUE GRÈVE DE LA FAIM.
POUR THANOS CHATZIANGELOU, UN PRISONNIER GREC QUI A MIS FIN À UNE GRÈVE DE LA FAIM ET DE LA SOIF CONTRE LE NOUVEAU CODE PÉNAL GREC.
POUR CLAUDIO LAVAZZA, POUR KOSTAS DIMALEXIS, POUR JUAN PIRCE, POUR MONICA CABALLERO, POUR LES COMPAGNON-NES* DE L’AFFAIRE SUSARON, POUR MARCELO VILLARROEL SEPULVEDA, POUR DAYVID CECCARELLI, POUR TOBY SHONE, POUR GIANNIS MICHAILIDIS, POUR GEORGIA VOULGARI, POUR POLA ROUPA, POUR FRANCISCO SOLAR, POUR DAVIDE DELOGU, POUR NIKOS MAZIOTIS, POUR TOUS LES PRISONNIERS ANARCHIQUES DU MONDE, POUR CEUX QUI FONT LA GRÈVE DE LA FAIM, POUR CEUX QUI SONT SOUS SURVEILLANCE SPÉCIALE, POUR CEUX QUI SONT DANS LA NATURE ET POUR CEUX QUI NE DÉMISSIONNENT PAS.
POUR CHAQUE COMBATTANT TOMBÉ DANS LA GUERRE SOCIALE.
POUR LA DESTRUCTION DES PRISONS ET DES CAGES !
POUR LE RENVERSEMENT DE LA SOCIÉTÉ TECHNO-INDUSTRIELLE !
POUR L’INTERNATIONALE NOIRE !
POUR L’ANARCHIE !

Anarchistes pour la destruction de l’existant

Traduit de inferno urbano

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Bologne – Retour et tract difusé à la manifestation du 3/02

En fin d’après-midi du vendredi 3 février, une rassemblement s’est tenu à Bologne sous le siège du bureau régional de l’administration pénitentiaire, avec une batitture, des discours et des banderoles en solidarité avec Alfredo, contre l’emprisonnement à vie incompressible et le 41bis. Entourés par un torrent de flics et de journalistes, une centaine de compagnons se sont ensuite dirigés vers la Via del Pratello où un grand Tag indiquait « No 41bis Comme l’Iran et l’Égypte, l’Italie torture et condamne à mort ».

Le cortège s’est terminé sous la prison pour mineurs où des émeutes répétées ont eu lieu en décembre.

Aux côtés d’Alfredo, nous continuons à être dans la rue !

Vous trouverez ci-dessous l’un des tracts distribués :

Depuis une cellule du 41 bis, un anarchiste fait trembler un État

Alfredo Cospito, ainsi que 749 autres détenus, est enterré dans les cachots du régime 41bis. Et c’est précisément de l’endroit le plus caché où s’exerce la vengeance de l’État contre ses ennemis les plus acharnés qu’il a commencé sa lutte : depuis le 20 octobre 2022, il mène une grève de la faim jusqu’au bout contre le régime 41 bis et la peine de prison à vie incompressible, c’est-à-dire le régime de la prison dure et de l’emprisonnement à vie sans accès aux peines alternatives.

Ces deux institutions carcérales sont l’expression la plus claire et la plus linéaire de ce qu’est l’État : un pouvoir régi par la violence et la vengeance institutionnalisées.

Le régime 41 bis a été formellement créé pour empêcher toute forme de communication entre les chefs de la mafia et leur entourage extérieur. Après les massacres de Capaci et de Via d’Amelio, elle a été reprise par l’État comme cheval de bataille dans la lutte contre la mafia. Mais au fil des années, l’application de ce régime s’est étendue, et aujourd’hui il comprend 750 prisonniers, dont 2/3 ne sont même pas définitivement condamnés. Cela signifie que, jusqu’à preuve du contraire, leur culpabilité ou leur innocence n’a pas été établie par un tribunal. En outre, il convient de rappeler que le 41bis, bien qu’affiché comme un étendard anti-mafia, trouve son origine dans l’article 90 qui, à la lumière de la saison des évasions de prison, des protestations et des révoltes internes au tournant des années 1970 et 1980 (qui avaient conduit à une rencontre entre prisonniers politiques et rebelles) avait établi le pouvoir pour le ministère de la Justice de suspendre le traitement normal en prison en faveur de traitements spéciaux caractérisés par l’isolement cellulaire, l’impossibilité de recevoir des colis de l’extérieur, la censure et de sévères restrictions aux entretiens. En bref, toutes les dispositions normalisées ultérieurement et mises au régime de l’art. 41 bis.

Alfredo est le premier anarchiste en 41 bis, et nous savons qu’il s’y trouve non pas en raison des crimes qui lui sont reprochés, mais en raison de la dangerosité de ses idées et de ses liens avec les anarchistes qui continuent à se battre en dehors de la prison. C’est son identité d’anarchiste qui est punie, isolée et condamnée à mort, et non un fait spécifique qui lui est reproché.

Le combat d’Alfredo a donc déclenché, même chez les plus « démocrates sincères », une prise de conscience de cette réalité, remuant les esprits de certains politiciens qui ont estimé qu’il n’était pas possible que l’État entre dans l’histoire, en 2023, comme un bourreau vengeur. Ils crient donc d’une certaine gauche « La vie d’Alfredo Cospito doit être protégée ! Le 41 bis révisé dans son application ! ». Laissons ces messieurs, assis dans de confortables fauteuils et bénéficiant de salaires somptueux, faire face à leur conscience.

Allons plus loin : ces derniers mois, la solidarité avec la lutte d’Alfredo s’est exprimée sans retenue et en termes non équivoques, dans les rues et sur les places, jour et nuit, dans tous les coins de la péninsule et du globe. La brèche ouverte de l’intérieur du régime 41 bis par Alfredo a été élargie et étayée par des pratiques de solidarité irrémédiables parce qu’actives et concrètes.

Les médias, ces jours-ci, se livrent aux pires analyses, en imputant à Alfredo Cospito la responsabilité de la ligne dure du gouvernement Meloni contre le régime 41 bis à ceux qui ont apporté la solidarité active et, d’autre part, en faisant allusion à une synergie entre anarchistes et mafiosi dans l’opposition au régime de la prison dure (un scénario déjà expérimenté et misérablement sabordé suite aux émeutes carcérales de mars 2020). Et la Première ministre Meloni, dont le gouvernement a été acculé par un anarchiste en 41 bis, s’empresse de dire que le gouvernement ne négociera pas avec ceux qui mènent des actions violentes. Or, depuis toujours, les anarchistes ne négocient pas avec l’État. Ils rejettent sa logique de pouvoir, d’exploitation, d’injustice et de violence et la combattent. Ils ne négocient pas non plus avec la mafia, qui est l’autre face de la médaille du pouvoir. Si jamais, et l’histoire de ce pays en témoigne directement, c’est l’État qui a traité et traite avec la mafia.

Et ce n’est pas une déduction, c’est la réalité.

Nous ne ferons aucun pas en arrière dans la lutte contre les 41 bis et l’emprisonnement à vie et contre l’ensemble de la prison. Nous ne serons pas effrayés par les menaces d’un Etat qui tremble devant la lucidité et la détermination d’un anarchiste soutenu par la solidarité sincère et active de ses compagnonnes, de ses compagnons et d’un cercle de solidarité qui ne cesse de s’élargir.

L’ÉTAT NE FAIT QU’UN. NOUS SOMMES NOMBREU-X-SES ET IMPRÉVISIBLES.

AUX CÔTÉS D’ALFREDO, AUX CÔTÉS DE CEUX QUI LUTTENT.

Anarchistes

Traduit de tribolo

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[MaJ] Jour de manif dans toute l’italie : « 41 bis c’est de la torture »

Rassemblement devant la prison d’opera

Samedi 4 février, des centaines de personnes se sont rassemblées devant les murs de la prison d’opéra pour manifester leur solidarité avec Alfredo, en grève de la faim depuis le 20 octobre, et tous les détenus. Dès le début, la foule de journalistes a semblé étouffante et inacceptable pour les participant-es du rassemblement, qui ont réussi à les éloigner en les maltraitant et en accrochant de nombreuses banderoles autour d’eux.


Pendant plus de deux heures, il y a eu des chants et des discours pour saluer Alfredo et tous les détenus. Ils ont rappelé les violences subies par les détenus d’Opera après le soulèvement de mars 2020 suite au Covid, ils ont rappelé le rôle meurtrier de l’Etat qui, aux mains de ses gardiens, a tué 14 personnes parmi les différentes prisons italiennes pendant ces jours de révolte.

Un grand groupe de compagnon-nes a alors décidé de porter leurs voix le long du périmètre des murs de la prison jusqu’aux différentes ailes.  Une battitura ( bordel en tapant avec des objets, ndt) sur les grilles extérieures de la prison s’est transformé en jets de pierres et de terre en direction des flics alignés de l’autre côté ; les policiers ont répondu en renvoyant les pierres et quelques bouteilles et les journalistes qui les accompagnaient ont décidé de prendre leurs jambes a leur cou.
L’état d’Alfredo s’aggravant, les médecins ont annoncé que la possibilité d’un transfert à l’hôpital San Paolo de Milan devenait de plus en plus concrète. Nous continuons à être aux côtés d’Alfredo dans la rue contre 41 bis et la prison à vie. Pour un monde sans prison.

Une autre note sur hier. Les voitures de certains compagnon-nes ont été forcées pendant le rassemblement, avec des effets personnels volés. Ce n’est pas la première fois que la police profite de situations de rassemblement pour ouvrir des voitures et prendre ce qui l’intéresse. C’était déjà arrivé à un rassemblement au CPR ( CRA, ndt) de Milan il y a quelques années. Nous devrions nous dire collectivement à partir de maintenant d’être plus vigilant-es dans ces situations pour empêcher les merdes en uniforme de faire leurs affaires avec nos affaires.

Nous souhaitons également réfléchir au fait que certaines individualités ont pris l’espace à l’intérieur du rassemblement pour parler aux journalistes en publiant des déclarations ; loin de nous l’idée de limiter la liberté de chacun de communiquer avec ces personnages douteux mais, comme décrit ci-dessus, le contexte d’hier avait clairement manifesté qu’ils ne voulaient pas avoir affaire à eux étant donné les récits absurdes qui sortent ces jours-ci des journaux à propos d’Alfredo, des anarchistes et de toute personne exprimant sa solidarité avec la lutte contre le 41 bis et la prison à vie.

Pas un pas en arrière face à l’emprisonnement à vie et au 41 bis.
Avec Alfredo et tous les prisonniers et prisonnières

LIBERTÉ

FEU AUX PRISONS

Traduit de galipettes milano

AU CÔTÉ D’ALFREDO, CONTRE 41bis ET LA PERPETUITE

2 000 personnes sont descendues dans les rues de Rome pour crier « Libérez Alfredo, pas de condamnation à perpétuité, pas de 41 bis ».

Alors que les nouvelles en provenance de la prison d’opéra sont de plus en plus inquiétantes et que le gouvernement se lave les mains de ses responsabilités, la journée d’hier a été une journée importante de lutte dans de nombreuses villes.

A Rome, de la Piazza Vittorio au Largo Preneste, malgré le climat de criminalisation construit par les journaux et la préfecture, un cortège déterminé et participatif a porté la lutte aux côtés d’Alfredo, contre le 41bis et la peine de perpétuité ‘incompressible’ à travers les rues des quartiers de la ville.
Les provocations constantes de la police ont entraîné deux charges à la fin du cortège. 3 compagnons ont été emmenés au poste de police et accusés de résistance aggravée et de blessures.

Nous réitérons la nécessité d’étendre et de multiplier les initiatives de lutte pour empêcher la condamnation à mort d’Alfredo et exiger l’abolition de l’emprisonnement à vie hostile et du 41bis.

Des compagnon-nes

Traduit de quarticcioloribelle

Rassemblements et affrontements dans la capitale et devant la prison d’Opéra. Manifestations également dans de nombreuses autres villes, de Bologne à L’Aquila, de Pise à Cagliari.

Une journée de manifestations dans plusieurs villes italiennes aujourd’hui, 4 février, en solidarité avec Alfredo Cospito, le prisonnier condamné pour massacre politique et emprisonné au 41 bis dans la prison de Milan Opéra et en grève de la faim contre le régime de sécurité maximale depuis plus de 100 jours. Des affrontements physiques et verbaux avec la police, des jets d’objets et de fumigènes ont caractérisé le rassemblement de Milan – tenu devant la prison d’Opéra où Cospito est emprisonné – et celui de Rome, sur la Piazza Vittorio. Mais des initiatives de protestation ont eu lieu dans de nombreuses autres villes italiennes, de Bologne à L’Aquila, de Pise à Cagliari, de Cosenza à Massa Carrara.

Perturbations devant la prison

Les anarchistes qui manifestent à Milan devant la prison de l’Opéra ont également craché et insulté la police. Cet après-midi du 4 février, des centaines d’anarchistes s’est rassemblée devant la prison située à la périphérie de la capitale lombarde. Sur la pelouse, contrôlant la situation, il y a la police pénitentiaire et des Carabinieri en tenue anti-émeute. Sur les banderoles des quelque 200 manifestants, on pouvait lire : « Contre le 41 bis. Pour un monde sans prison. Liberté pour tous ». Après avoir quitté la pelouse, au milieu des fumigènes, des chants et des banderoles, le cortège s’est approché du bâtiment pour saluer tous les prisonniers. Des fumigènes et des pierres ont effectivement été lancées sur la prison. Les manifestants ont violemment battu la clôture de l’établissement pénitentiaire. Auparavant, ils avaient insulté la police : « Serviteurs de la prefecture et de l’État », accusés de la « torture » des 41bis. Les collectifs anarchistes manifestent pour exprimer leur soutien à leur compagnon. Hier déjà, à Milan, un caméraman a été blessé dans la manifestation anarchiste non autorisée.

 

Rassemblement et échauffourées à Rome

Les mêmes messages ont été lancés lors de la manifestation à Rome, d’où s’est élevé le cri : « Tout le monde sort du 41bis ». Toujours dans la capitale, des fumigènes ont été lancées sur la police. En outre, un groupe d’une dizaine de personnes a jeté des bouteilles sur un cordon anti-émeute humain qui s’était mis en place pour protéger un concessionnaire automobile Fiat dans la Via Porta Maggiore. Par la suite, le petit groupe d’individus aux visages masqués a rejoint le cortège principal qui poursuivait sa marche. Des fumigènes noirs et blancs ont été allumées et des drapeaux anarchistes ont été brandis. « Aux côtés d’Alfredo, contre 41 bis et la prison à vie incompressible », peut-on lire sur les banderoles. Et encore : « Ils ont dit que nous étions de mèche avec la mafia, mais ils n’ont pas compris le sens de notre lutte. La prison de l’Opéra est un lager ». Les pancartes contre le sous-secrétaire à la Justice Delmastro, le vice-président de Copasir Donzelli et les journalistes n’ont pas manqué non plus.

« La prison tue et l’État torture », pouvait-on lire sur des banderoles affichées plus tôt devant les portes des jardins de la Piazza Vittorio, où un rassemblement a été organisé dans l’après-midi. Les centaines de manifestants comprenaient des centres sociaux tels que Strike et des collectifs d’étudiants de l’Université Sapienza. Des jardins, le cortège s’est déplacé vers la zone orientale de la capitale, vers les quartiers populaires, en répétant toujours les fondements de la protestation, coordonnée avec celle de la capitale de Milan. Les manifestants, qui sont arrivés sur la Via Prenestina, ont ensuite tenté de construire des barricades et ont commencé un jet dense de bouteilles en direction de la police qui, pour les repousser, a effectué une série de charges fulgurantes. Trois participants à la manifestation ont été arrêtés par la police et emmenés au poste de police pour identification. Deux autres personnes ont été blessées lors des violents affrontements.

À Pise

Pendant ce temps, des marches pacifistes ont eu lieu à Pise, promues par des groupes antagonistes de la ville tels que Potere Al Popolo. Toujours dans la ville sur le fleuve Arno, « la solidarité a été réitérée avec Cospito, qui souffre depuis longtemps d’une authentique torture aux mains de l’État : le 41 bis est une institution juridique dépassée, qui doit être abolie et remplacée par l’application d’autres institutions juridiques existantes, qui ne portent pas atteinte à la dignité des personnes », ont affirmé des slogans.

À Cagliari

Sur la Piazza Garibaldi de Cagliari, une centaine de personnes se sont rassemblées pour manifester leur solidarité avec Alfredo Cospito, « contre la perpetuité et le 41 bis », comme l’ont expliqué les organisateurs du rassemblement, « et contre la répression de l’État italien et l’utilisation de la Sardaigne comme colonie pénitentiaire ». Le rassemblement est resté pacifique, arborant des banderoles portant les inscriptions « L’État tue dans les prisons, toutes libres, tous libres » et « Du côté de ceux qui combattent ». « Un système épouvantable », a déclaré l’un des manifestants lors d’une intervention au micro. « Cela me rappelle le cas d’Aldo Scardella à Cagliari, condamné à la prison avant d’être jugé. Nous savons comment cela s’est terminé (protagoniste d’une erreur judiciaire, il s’est suicidé en prison, ndlr). J’exprime le souhait que les choses puissent changer ».

À L’Aquila

Solidarité avec Alfredo Cospito – 41 bis = torture ». C’est ce qu’on peut lire sur la bannière du groupe de manifestants lors du sit-in organisé à L’Aquila. « La bataille que Cospito mène de façon méritoire rouvre le débat sur la nécessité de surmonter deux institutions inhumaines et anticonstitutionnelles, telles que l’emprisonnement à vie hostile et le 41-bis, mais aussi de tout le système des circuits spéciaux de détention », explique le dépliant distribué et lu au mégaphone. « Depuis son institution, le 41 bis a été présenté comme provisoire et destiné à endiguer les massacres mafieux, mais il s’est vite révélé être un instrument de vengeance, basé sur de véritables pratiques de torture pour pousser les détenus à coopérer, à travers un isolement total et la privation des droits de l’homme les plus fondamentaux. » Un rassemblement organisé dans la ville dont la prison abrite également le patron Matteo Messina Denaro depuis quelques semaines. « L’Aquila fait partie intégrante de ce système de torture et de déni des droits de l’homme. Non seulement en raison de la présence d’une super-prison, mais aussi parce que le pourcentage le plus élevé de détenus à l’échelle nationale y est enfermé en 41 bis », poursuivent les organisateurs.

A Cosenza

Les mouvements anarchistes se sont également rendus sur la place du 11 septembre à Cosenza pour soutenir Alfredo Cospito. Au cri de « Alfredo hors du 41 bis », une cinquantaine de personnes, des jeunes pour la plupart, sont descendues dans la rue : « Nous sommes sur la place parce que nous pensons que c’est une sanction disproportionnée. Cependant, nous pensons que dans les prisons, il y a des exemples d’abus et de harcèlement et même 41 bis est un traitement limite, qui frise parfois la torture », ont-ils expliqué. Une banderole sur laquelle on pouvait lire « Pas de vendetta de l’État » a également été déployée lors de la manifestation.

Traduit de la presse

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Wuppertal (Allemagne) – Incendie solidaire d’une camionnette de Siemens

Un an après l’expulsion de la forêt d’Osterholz*, nous avons attaqué par le feu une camionnette de Siemens au matin du mercredi  25 janvier dans la Sperlingsgasse à Wuppertal-Nützenberg. Siemens fait partie des grands groupes qui participent à l’exploitation du lignite en Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme à Lützerath, en tirant profit de cette sale affaire. Les crimes dont Siemens est également responsable sont résumés ici par un autre groupe d’action [nous avons mis la traduction en français, NdT].

Nous disons basta à l’exploitation des hommes, des animaux et de la nature ! Continuons à nous battre pour un monde meilleur avec les formes d’action les plus diverses ! Lützerath peut être un grand pas en avant pour le mouvement pour le climat. Ne lâchons pas prise !

Nous avons vu, et pas seulement à Lützerath, à quel point l’État s’en prend à tout mouvement qui attaque les intérêts du capital. A Atlanta (USA), les flics ont même abattu une personne lors d’une occupation de forêt. Beaucoup de force et d’amour à ceux qui luttent là-bas ! Salutations chaleureuses aussi aux occupants de Heibo et de Fecher, la forêt occupée qui vient d’être expulsée par les flics pour y construire un projet d’autoroute. C’est donc à cela que ressemble le changement de mode de transport !

Contre la répression, il faut se serrer les coudes, s’entraider et se battre !

Notre action est aussi une contribution à la semaine d’action internationale pour le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito, qui est en grève de la faim depuis le 20 octobre 2022 et lutte contre le régime 41bis et la justice italienne ! Liberté pour tous les prisonniers !

* NdT : les flics ont expulsé le 25 janvier 2022 les défenseurs de la forêt d’Osterholz à Wuppertal (Saxe), qui était occupée depuis août 2019 contre l’extension d’une carrière de chaux.

Traduit de l’allemand de de.indymedia, par 26 janvier 2023

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Chili : sur le rassemblement à l’ambassade d’Italie et la marche qui a suivi

La forte présence policière devant l’imposant groupe d’anarchistes et de subversifs qui a interrompu la paix civilisée montre le courage révolutionnaire du compagnon Alfredo Cospito qui lutte contre la mort et son régime de torture 41 bis.

La marche de plus de 50 personnes a pris la direction du centre culturel de l’Italie, montrant le fort lien de solidarité internationaliste anti-autoritaire qui se crée dans la lutte réelle et concrète de ce territoire avec Alfredo, qui est à plus de 11 mille kilomètres géographiquement mais avec une proximité indestructible avec le camarade que la presse fasciste italienne souligne aujourd’hui dans ses titres qu' »il serait bientôt mort ».

Sortons Alfredo Cospito de l’isolement !
Mettons fin au 41 bis !
Solidarité Internationaliste Complicité insurrectionnelle !

Traduit de Lucharcontrael41bis

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Fresque à proximité de Saint-Étienne en solidarité avec Alfredo, Anna et Juan !

⚫️ Fresque à proximité de Saint-Étienne en solidarité avec Alfredo, Anna et Juan !

NO 41 BIS !
Libertà per Alfredo, Anna e Juan !
La solidarité c’est l’attaque !
Feu aux Prisons !

Trouvé sur Le Gueuloir

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