Conférence interrompue au bâtiment d’architecture de l’Université Federico II de Naples en solidarité avec Alfredo Cospito et contre le 41bis
Hier, 2 décembre, à Naples, un groupe de sympathisants solidaires a interrompu une conférence dans le bâtiment d’architecture de l’université Federico II de Naples sur le droit aux études universitaires dans le système pénitentiaire, qui se déroulait dans le cadre de la Conférence nationale des pôles universitaires pénitentiaires italiens. Parmi les intervenants figuraient le prévôt de l’administration pénitentiaire de Campanie, un représentant du tribunal de surveillance de Naples, le président de la CNUP et le Garant national des personnes privées de liberté.
Il y a eu des chants et un discours de solidarité avec le compagnon anarchiste Alfredo, en grève de la faim depuis un mois et demi contre le régime 41bis auquel il est soumis et la prison à vie, une banderole a été déployée disant » 41bis et prison à vie torture d’État » et quelques flyers ont été jetées rappelant le massacre d’État dans les prisons en 2020.
L’hypocrisie d’un État démocratique qui se pare de tant de beaux discours sur les droits et les garanties des prisonniers alors que c’est lui qui produit les pires méfaits a été soulignée. La même hypocrisie a été confirmée par les applaudissements de quelqu’un, dans un public clairement composé d' »initiés », qui, entre paternalisme et provocation, a voulu nous faire croire qu’il partageait le discours. On leur a répondu de garder leurs applaudissements hypocrites et de continuer à parler entre eux de la beauté et de la qualité de la démocratie, alors que l’État italien continue d’être l’auteur quotidien des massacres les plus odieux.
Et à ceux qui se sont sentis si sincèrement touchés par nos paroles, eh bien… il est peut-être temps de sortir des amphithéâtres universitaires.
Il est temps d’arrêter ces kermesses ! Agissons !aduit de
Quelques compagnon-ne-s
Traduit d’Inferno Urbano