Au lendemain du meurtre de Kostas par un policier du DIAS, la « Justice » autoproclamée arme les mains des flics qui exécuteront à l’avenir des enfants indisciplinés, des Roms, des immigrants, des manifestants. Tout comme les flics assassins de Sabanis ont été libérés, donnant le message que les vies des Roms n’ont aucune valeur. En fait, la transition de l’État vers une forme plus autoritaire reflète la contraction de la résistance sociale. Si, comme ce fut le cas en décembre 2008, le meurtre de Sabani avait provoqué une émeute, l’appareil d’État aurait freiné la violence policière, et de tels incidents ne se seraient pas produits avec une telle fréquence. Il est donc évident que cet événement résulte de la décomposition et du déclin social, de l’effondrement de la résistance, du colonialisme idéologique du capitalisme dans l’esprit des gens.
Ce qui précède constitue une bonne raison pour un appel à l’action. Mais dans ces conditions, outre les réponses limitées à cet événement, je note avec inquiétude l’absence d’actions de solidarité dans la grève de la faim des 11 combattants réfugiés politiques de Turquie, et l’absence des réflexes requis dans la grève de la faim et de la soif du compagnon anarchiste Thanos Chatzianggelou.
Pour tenter de briser le silence, je me joins à eux et fais une grève de la faim en solidarité tant que Thanos est dans la phase critique de sa grève de la soif.
J’envoie des salutations révolutionnaires à l’anarchiste Alfredo Cospito qui lutte pour sa vie contre le régime d’isolement 41-bis en Italie voisine, et qui en est déjà à son 64e jour de grève de la faim.
Giannis Michailidis
Prison de Malandrinos, 22/12/22
Traduit d’actforfree