En marchant dans les rues de Saronno le matin du 28/12/22, on a remarqué ce que les journaux avaient si sagement préféré taire :
-le siège du BNL, avec ses guichets automatiques et ses vitres brisées
-le bureau de poste de Via Varese dont les fenêtres sont endommagées.
-le siège d’une autre banque à Saronnese, avec toutes les vitres brisées.
Il a suffi d’un coup d’œil de plus (ou d’une indication de censure de la part de la préfecture de police de moins) pour trouver la signification de ce que les journaux locaux ont qualifié de « vandales en action pendant la nuit » : en fait, à côté de chaque fenêtre endommagée, les mots « Etat assassin ». « Liberté pour Alfredo ». Rien d’aléatoire, donc, mais trois actions de solidarité avec Alfredo Cospito, un prisonnier anarchiste en grève de la faim depuis plus de deux mois que l’État italien a condamné à mort.
On se demande comment cela a pu leur échapper, mais il ne faut pas tomber dans la naïveté : quand l’État a peur, la censure ne se fait pas attendre.
Traduit d’Il Rovescio