Thessalonique, 29 décembre 2022
Parce que c’est nous qui sortons la nuit, qui conspirons dans nos réunions et qui pensons constamment à des moyens d’agir. Lorsque nous sommes battus, nous avons l’obligation de faire sentir notre présence, de montrer un signe de résistance, de donner un souffle de vie à ce que nous appelons la solidarité.
Nous sommes malmenés de nombreuses façons, au travail où le besoin de survivre est exploité, dans la rue où une personne peut penser qu’une autre est vulnérable et la maltraiter ou qu’un immigré est dangereux et débiter sa diatribe raciste, lors de manifestations où la police anti-émeute attaque, mais nous avons montré que nous avons aussi des caractéristiques agressives et que nous nous dresserons, dans nos espaces sociaux et politiques où le pouvoir derrière la bullshitocratie pense pouvoir nous supprimer. Mais nous ne laisserons pas cela se produire.
Nous subissons chaque jour la violence sous ses différentes formes, nous avons appris à résister grâce à nos relations, collectivement et individuellement nous sommes déterminés et nous gagnerons.
Le chemin vers l’anarchie est difficile, si ce n’est pas fait aujourd’hui, ce sera fait demain, si vous et moi ne le voyons pas, le prochain le verra, mais nous n’abandonnerons pas, c’est la seule certitude.
Et quand on est emprisonné, c’est là qu’on affronte le pouvoir dans toute sa splendeur, c’est là que le système pense avoir une victoire à montrer à ses maîtres. Mais ce n’est pas le cas. Parce qu’à l’intérieur et à l’extérieur des murs qui nous séparent, nous continuons à agir. Car chacun de nous se tiendra coude à coude, luttant pour changer ce qui nous opprime, ce que nous ne tolérons plus.
De toutes nos forces, avec réflexion et patience, nous ne perdons jamais l’envie de revenir, de défier ce que vous avez transformé en une gigantesque prison de peur et de répression.
Nous avons aiguisé nos épées pour couper les chaînes avec lesquelles vous enveloppez nos corps.
Comme un geste minimal de solidarité avec les compagnons emprisonnés, à l’aube du 29/12 nous avons placé un engin incendiaire à la banque de la rue Martiou à Thessalonique.
FORCE ET BON RÉTABLISSEMENT POUR L’AN AN ANARCHISTE MILITANT THANOS CHATZIANGELOU
SOLIDARITÉ AVEC L’ANARCHISTE EN GRÈVE DE LA FAIM ALFREDO COSPITO. LA VICTOIRE POUR SA LUTTE
Anarchistes
Traduit d’abolition media