« Abolition du régime 41 bis. Abolition de la perpétuité incompressible. Solidarité avec tous les prisonniers anarchistes, communistes et révolutionnaires du monde entier. Toujours pour l’anarchie ».
C’est sur ces mots qu’Alfredo Cospito finissait sa déclaration devant le tribunal qui le condamnera à la prison la perpétuité en décembre 2022. Alfredo a été condamné plusieurs reprises, tantôt pour avoir jambisé un nucléocrate, tantôt pour avoir saboté à l’explosif une caserne de flics, mais surtout pour sa contribution à la lutte révolutionnaire pour la liberté. L’Etat italien s’est acharné sur lui, parlant de « massacre » pour des attaques qui n’ont tué personne. En mai 2022, il a été placé sous le régime 41-bis, au motif qu’il maintenait depuis la taule des relations avec des anarchistes. Le régime 41-bis est entré en vigueur en 1975 en Italie, sous prétexte de lutter contre la mafia. Il impose des conditions de détention extrêmement strictes, qui confinent l’isolement : vidéosurveillance 24h/24 de la personne détenue, droit un appel téléphonique 10 min 1 fois par mois, accès au parloir 1h 1 fois par mois derrière une vitre blindée, aucun accès aux parties communes de la prison, objets personnels dans la cellule limités, entre autres privations. Alfredo est ainsi privé de son courrier et d’un accès aux revues anarchistes et révolutionnaires qui lui sont envoyées. Actuellement 750 prisonnier.e.s sont soumis.e.s ce régime, principalement emprisonné.e.s en Sardaigne mais aussi à Rebibbia pour les femmes. Le taux de suicide chez les prisonnier.e.s du 41bis augmente de 3,5 fois comparé au reste de la population carcérale. En opposition à ses conditions d’incarcération, Alfredo a commencé une grève de la faim le 20 octobre 2022. Depuis, manifs, sabotages et attaques incendiaires ont lieu un peu partout, d’Athènes à Barcelone, d’Italie à l’Allemagne en passant par la France, en solidarité avec Alfredo •
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