Toulouse – Incendie d’une bagnole de Circet

Feu-vrier

Les premières heures, si froides, du 25 février ont été réchaufées par l’incendie, criminel et sans vergogne, d’une bagnole de Circet (boîte de télécom) aux Amidonniers. Le dévelopemment des télécoms transforme le monde en une colonie de travail à ciel ouvert, mais il y a que le pouvoir qui a intérêt à prétendre que la révolte devient impossible. Il y a toujours moyen de frapper.

Cette caisse flambée visait à saluer Boris, un compagnon de Besançon réprimé pour avoir grillé des antennes-relais, et les personnes arrêtées en novembre à travers l’Occitanie pour cramage d’antennes-relais et radars.

Également, le 24 février la justice italienne confirmait qu’Alfredo Cospito restera à l’isolement, ce qui revient à essayer de le tuer. Ce feu voulait aussi épauler le combat contre ce monde de barbelés.

Trouvé sur IAATA

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TAM TAM, CRACK CRACK, TUM TUM – Sur la manifestation du samedi 4 mars à Turin, avec Alfredo Cospito et contre le 41 bis.

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Hier, nous sommes descendus une nouvelle fois dans la rue pour la vie, la vie d’un compagnon qui a accepté avec détermination de cesser d’être, d’exister. Il l’a fait avec un message clair et un espoir qui est loin d’être commun ces jours-ci : il espère que nous continuons à brûler le flambeau. Que nous transcendions sa lutte.

Comme Alfredo, nous parions sur la vie et, surtout, contre tout ce et tous ceux qui la nient. Ceux qui génèrent la dégradation continue des écosystèmes, l’extermination des espèces, la transformation de l’environnement en décharge. Ceux qui perpétuent des sociétés allergiques au risque et à l’aventure, anéantissant ce qui est différent, conformant les plaisirs et les désirs. Ceux qui défendent un esclavage assujetti au discours de la marchandise et qui criminalisent le mouvement des personnes. Ceux qui imposent un monde basé sur le profit, construisant des relations qui requièrent hiérarchie et autorité. Ceux qui perpétuent une réalité basée sur la simulation et non sur l’expérimentation, où le virtuel s’impose au réel…

C’est la pratique anarchiste, dans l’infini de ses possibilités, qui doit donner le tempo. Avec détermination et, quand il le faut, avec prudence. Avec audace, mais en accumulant les connaissances. Sans peur de faire des erreurs, mais avec la volonté de ne pas les répéter. Cette mission comporte de nombreux risques (prison, amendes, exil, marginalisation, incompréhension…), mais si nous laissons s’éteindre cette passion intérieure, nous sommes perdus.

Revenons au cortège de samedi : en quittant la place, le TAM TAM entraînant des tambours a été progressivement remplacé par le CRACK CRACK des marteaux, des béliers improvisés et des pavés frappant et brisant les emblèmes les plus insolents de la symbolique de la mort, du spectacle de la domination, de la vitrine du capital.

Avec des rythmes différents, comme il se doit, lorsque la spontanéité et la colère, ainsi que le sang froid de l’expérience, accompagnent le TUM TUM des battements de cœur, qui nous permettent d’arracher des espaces et des temps à la monotonie, à la grisaille de la normalité, à l’insipidité de l’existence citadine.

Sans vouloir produire de critiques offensives, et en applaudissant l’organisation et la rigueur des compagnx localx, nous voudrions cependant noter quelques frustrations :

Les manifestations, quelles que soient leurs évolutions sauvages, sont toujours conditionnées par une action limitée à un lieu et à un moment précis. Elles sont une démonstration de force, une expression de désaccord et, dans le meilleur des cas, une tentative de bras de fer avec le pouvoir. C’est pourquoi elles ne peuvent et ne doivent pas être limitées. Il est clair qu’il faut toujours préserver, dans la mesure du possible, la santé et la sécurité des notres.

De ce point de vue, nous défendons la défense/attaque qui a eu lieu avec les policiers en uniforme. Ainsi que la retraite la plus sûre et coordonnée que les nôtres ont pu nous assurer, basée sur des barricades improvisées et enflammées, qui ont empêché l’arrivée rapide des forces de l’ordre.

Nous sommes privilégiés d’être à l’extérieur, parfois même d’avoir les documents ou les identités qui facilitent notre transit confortable dans la structure sociale. Mais cela devrait nous rendre plus responsables, plus audacieux, plus disposés à nous mettre en danger et à nous battre. De l’intérieur et entre égaux : essayer, échouer et essayer à nouveau ; vers l’extérieur : sans limites et avec des risques, mais sans martyre ni masochisme.

Merci compagnx.
Le politique est personnel.
Par et pour l’anarchie.

Révoltx spontanx dans la ville de Turin.

Traduit d’il rovescio

 

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Sibylle prédit encore une tempête

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Le 14 mars se tiendra au tribunal de Pérouse l’audience de réexamen des mesures conservatoires pour les anarchistes impliqués dans l’opération répressive de Sibilla du 11 novembre 2021, c’est-à-dire pour les compagnons pour lesquels les mesures ont été ordonnées sous l’accusation d’incitation à commettre un crime (414 du code pénal), aggravée par l’objectif de terrorisme, en relation avec la rédaction, la publication et la distribution des six premiers numéros du journal anarchiste « Vetriolo ». Les suspects sont Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis plus de 130 jours, et Gianluca, actuellement assigné à résidence dans le cadre de l’enquête Diamante, ordonnée le 16 mars 2022 par le parquet de Gênes. Ce deuxième réexamen découle de l’audience tenue le 22 juin à la Cour de cassation, qui s’est conclue par l’acceptation de la demande du procureur Manuela Comodi, annulant ainsi l’ordonnance précédente de la cour de révision, qui avait révoqué les mesures de précaution le 16 décembre 2021. La Cour de cassation, malgré la décision du procureur général (qui avait demandé le rejet de l’appel du procureur de Pérouse), avait donc « exhumé » l’enquête en annulant la révocation des mesures et en ordonnant cette nouvelle audience de réexamen.

Dans le cadre de cette enquête menée par les forces de répression avec la coordination de la Direction nationale antimafia et antiterroriste, huit compagnons, dont Alfredo lui-même – qui avaient déjà fait l’objet d’une enquête par le ROS des carabiniers et par le parquet de Milan dans le cadre d’une autre procédure pour 270 bis c. p. et 414 c. p. en rapport avec la publication de « Vetriolo » – ont fait l’objet en septembre 2021, de la part du parquet de Pérouse, d’une demande de mesures conservatoires en prison pour les mêmes chefs d’accusation, plus d’autres pour divers motifs relatifs à d’autres articles, tracts, documents et dommages. En même temps que cette demande d’arrestation, Alfredo Cospito a reçu une ordonnance de censure de trois mois sur la correspondance, qui a ensuite été renouvelée plusieurs fois jusqu’à ce qu’il soit transféré au régime 41 bis, où la censure – à la différence de la Haute Sécurité 2 – est un élément constitutif du régime lui-même. Les raisons de cette censure ne sont apparues clairement qu’après, lorsque le 11 novembre, l’opération Sibilla a été « déclenchée » et que la demande initiale du procureur a été réduite par le juge des enquêtes préliminaires à six mesures de précaution pour le seul chef d’incitation à commettre un crime avec la circonstance aggravante de terrorisme (y compris un mandat d’arrêt en prison pour Alfredo, alors incarcéré à la prison de Terni). En outre, des dizaines de perquisitions ont été effectuées, des centaines d’exemplaires de journaux et de livres ont été saisis, et deux sites Internet ont fait l’objet d’une saisie préventive et ont été masqués (fait pratiquement sans précédent en ce qui concerne le mouvement anarchiste de langue italienne). Selon la brigade antiterroriste, dans les articles faisant l’objet de l’enquête, « des concepts stratégiques ont été exprimés dans l’orientation et le mécanisme de la propagande incitative ayant la capacité concrète de provoquer la commission de délits spécifiques non punissables contre la personnalité internationale et interne de l’État, afin de subvertir par la pratique de la violence son ordre juridique, politique, économique et social ». En ce sens, afin de mettre en évidence la « correspondance entre le contenu du « Vetriolo » et certaines actions directes », le ROS – à la recherche d’analogies ou de coïncidences lexicales et conceptuelles – avait entrepris une comparaison entre les articles publiés dans les premiers numéros du journal et les textes de revendication de certains attentats incendiaires et explosifs perpétrés en Italie et dans d’autres pays d’Europe.

Avec le procès Scripta Manent, l’enquête Sibilla a joué un rôle fondamental dans la genèse (et les multiples confirmations juridico-politiques ultérieures par le Tribunal de surveillance de Rome, le ministre de la Justice Nordio et enfin la Cour de cassation le 24 février) de l’ordre de détention 41 bis d’Alfredo Cospito. Comme l’écrit le compagnon, « cette énième opération répressive frappe, entre autres, un journal anarchiste et révolutionnaire comme « Vetriolo » qui, dans une période pleine de révoltes (et donc d’occasions à ne pas manquer) et de confusion idéologique, a continué sans faiblir à fomenter la lutte des classes d’un point de vue anarchiste et insurrectionnel.

Nous ne croyons pas à la justice de l’État et, précisément pour cette raison, nous restons convaincus que les révolutionnaires propagent leurs idées, voient dans la précipitation des événements une perspective souhaitable, entendent lutter pour des possibilités libératrices, se réjouissent lorsque les figures et les structures de l’État et du capital sont frappées, mais ne sont pas de simples « instigateurs ». Ceux qui agissent contre l’État et les patrons ont déjà mûri une telle détermination qu’ils n’ont pas besoin d’être « instigués », car c’est l’autonomie de pensée et d’action qui s’exprime, et non le grégarisme et la subordination aux ordres. Alfredo Cospito a consacré sa vie à une idée qu’il n’a cessé d’affirmer avec détermination même face à la pire adversité, comme il l’a fait depuis le 5 mai 2022 avec son transfert au 41 bis et comme il le fait avec encore plus d’intensité depuis le 20 octobre avec le début de sa grève de la faim jusqu’au bout. Il n’est pas victime d’une injustice et il n’est pas un « instigateur », mais un anarchiste, un révolutionnaire qui se trouve au 41 bis parce que nous sommes dans une époque où la guerre revient de manière prépondérante, où les massacres (comme celui qui a eu lieu sur la côte calabraise le 26 février, avec plus de 100 migrants noyés) font partie intégrante de la même logique de guerre du capital, où les prolétaires sont de plus en plus effrontément employés comme chair à canon au travail, où – pour regarder plus spécifiquement l’Italie – les profits d’ENI et de Finmeccanica ne cessent d’augmenter, et où l’exécutif actuel, qui compte en son sein de nombreux représentants du lobby de l’armement, avance dans sa propre spirale répressive et vers la guerre, à la fois interne et externe, de mèche avec les organes du capital international. C’est pourquoi la vie d’Alfredo, les idées qu’il a toujours soutenues, les actions pour lesquelles il a été condamné (ou qu’il a revendiquées, comme dans le cas de la blessure d’Adinolfi, cadre d’Ansaldo Nucleare), étant une expression radicale de la lutte révolutionnaire, représentent les raisons de la révolte et la nécessité de la révolution contre les sirènes de la soumission et de la résignation à cette réalité sociale.

Pour ces raisons, nous sommes solidaires d’Alfredo Cospito, comme nous le sommes de Nadia Lioce, Roberto Morandi et Marco Mezzasalma, militants des Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant, emprisonnés dans 41 bis depuis plus de 17 ans. Alfredo est aujourd’hui dans la phase la plus critique de sa grève de la faim. Nous continuons à le soutenir en sachant que – après tous ces mois – rien ne sera plus jamais comme avant.

PRÉSENCE SOLIDAIRE AVEC ALFREDO COSPITO À L’AUDIENCE DE RÉEXAMEN DES MESURES CONSERVATOIRES DE L’OPÉRATION SIBILLA : MARDI 14 MARS 2023, À 8H30, DEVANT LE TRIBUNAL DES JUGES DES ENQUÊTES PRÉLIMINAIRES (EX PALAZZINA ENEL), VIA XIV SETTEMBRE 86, PERUGIA.

Assemblée de solidarité avec Alfredo Cospito et les prisonniers révolutionnaires
Rome, mars 2022

Traduit d’Ilrovesio

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La lettre complète d’Alfredo

Ma lutte contre le 41bis est une lutte individuelle comme anarchiste, je ne fais ni ne reçoit aucun chantage. Tout simplement, je ne peux pas vivre dans un régime carcéral inhumain comme celui du 41bis, où je ne peux lire librement ce que je veux, livres, journaux, périodiques anarchistes, revues d’art, scientifiques, de littérature et d’histoire.

L’unique possibilité que j’ai de sortir d’ici est de renier mon anarchie et de vendre quelqu’un à mettre à ma place. Un régime où je ne peux avoir aucun contact humain, où je ne peux plus voir ou caresser un brin d’herbe ou enlacer une personne chère. Un régime où les photos de tes parents sont confisquées. Enterré vivant dans une tombe, dans un lieu de mort. Je poursuivrai ma lutte jusqu’aux plus extrêmes conséquences, non par « chantage », mais parce que ceci n’est pas une vie. Si l’objectif de l’État italien est de me faire me « dissocier » des actions des anarchistEs à l’extérieur, qu’il sache que moi je n’accepte pas les chantages. En bon anarchiste, je pense que chacun est responsable de ses propres actions, et appartenant au courant anti-organisationnel, je ne me suis jamais « associé » à quelqu’un et je ne peux donc pas me « dissocier » de quelqu’un. L’affinité, c’est autre chose.

Un.e anarchiste cohérent.e ne prend pas ses distances d’autres anarchistEs par opportunisme ou convenance. J’ai toujours revendiqué avec orgueil mes actions (y compris dans les tribunaux, c’est pourquoi je me retrouve ici) et je n’ai jamais critiqué celles des autres compagnon.nes, encore moins donc, dans la situation où je me retrouve.

La plus grande insulte pour un.e anarchiste est d’être accusé.e de donner ou de recevoir des ordres. Quand j’étais dans le régime de Haute Surveillance, j’étais de toute manière soumis à la censure, et je n’ai donc jamais envoyé de « pizzini » [billets codés utilisés par la mafia pour donner des ordres depuis l’intérieur], mais des articles pour des journaux et des revues anarchistes. Et surtout, j’étais libre de recevoir des livres et des revues et d’écrire des livres, de lire ce que je voulais, en somme il m’était permis d’évoluer, de vivre.

Aujourd’hui, je suis prêt à mourir pour faire connaître au monde ce qu’est vraiment le 41bis, 750 personnes le subissent en silence, monstrifiées en permanence par les mass-médias.

Maintenant c’est mon tour, vous m’avez d’abord monstrifié comme un terroriste sanguinaire, puis vous m’avez sanctifié comme l’anarchiste martyre qui se sacrifie pour les autres, et à présent monstrifié une nouvelle fois comme chef du terrible « spectre ». Quand tout cela sera terminé, je n’en doute pas, je serai de nouveau porté sur les autels du martyre. Non merci, je ne marche pas, je ne me prête pas à vos petits jeux politiques dégueulasses.

En réalité, le vrai problème de l’État italien est qu’on ne vienne pas à connaître tous les droits humains qui sont violés dans ce régime carcéral, le 41bis, au nom d’une « sécurité » pour laquelle tout sacrifier. Eh ben ! Vous auriez dû y penser avant de mettre un anarchiste là-dedans, même si j’ignore les motivations réelles ou les manœuvres politiques qu’il y a derrière. Le pourquoi quelqu’un m’a utilisé comme « boulette empoisonnée » dans ce régime. Il n’était pas bien difficile de prévoir quelles seraient mes réactions face à cette « non-vie ». Un État comme l’État italien, digne représentant d’une hypocrisie d’un Occident qui donne des leçons permanentes de « moralité » au reste du monde. Le 41bis a donné des leçons répressives bien retenues par des États « démocratiques » comme celui turc (les camarades kurdes en savent quelque chose) ou celui polonais.

Je suis convaincu que ma mort mettra un obstacle à ce régime et que les 750 personnes qui le subissent depuis des décennies peuvent vivre une vie digne d’être vécue, quoi qu’ils aient fait.

J’aime la vie, je suis un homme heureux, je ne voudrais pas échanger ma vie contre celle d’un autre. Et c’est justement parce que je l’aime, que je ne peux accepter cette non-vie sans espoir.

Merci compagnon.nes pour votre amour

Toujours pour l’anarchie

Jamais brisé

 

Cette lettre d’Alfredo Cospito (écrite alors qu’il se trouvait encore à la prison de Sassari) a été rendue publique le 1er mars 2023 par son avocat Flavio Rossi Albertini lors d’un conférence de presse au Sénat, et reproduite ensuite par différents journaux italiens.

Trouvé sur sans nom.

 

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Marseille – Le consulat repeint !

Solidarité avec alfredo

Recu par mail

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Presse – L’état de Cospito s’aggrave : il est transféré à l’hôpital sur ordre du médecin.

Pour la seconde fois, l’anarchiste détenu sous le régime de la prison dure ( 41bis, ndt) a été transféré de la prison d’Opera à l’hôpital San Paolo.

Alfredo Cospito, l’anarchiste en grève de la faim depuis le 20 octobre pour protester contre le régime pénitentiaire 41 bis, est retourné dans le service de médecine pénitentiaire de l’hôpital San Paolo de Milan sur instruction des médecins du centre clinique de la prison Opera. Le nouveau transfert, nous apprenons de sources de la direction de l’administration pénitentiaire, a été nécessaire parce que le participant à la Fai, après le rejet par la Cour suprême de cassation de la demande de révocation du 41 bis, a suspendu la prise de suppléments. C’est la deuxième fois qu’il est transporté du pénitencier de Milan à l’établissement hospitalier.

Aujourd’hui même, son avocat, Flavio Rossi Albertini, après avoir rendu visite à son client en prison, avait prévenu que Cospito poursuivait sa grève de la faim, entamée en octobre 2022, et l’abstention de prise de compléments. L’anarchiste était revenu à la prison de l’Opéra au terme d’une période d’hospitalisation initiale à l’hôpital San Paolo. Samedi, son médecin, Andrea Crosignani, qui l’a rencontré, l’a trouvé « très fatigué » et a déclaré que « la situation se détériore rapidement ». Nous devons voir comment les valeurs potassiques vont évoluer », a déclaré l’avocat. Les prochains jours seront importants ».

 

Traduit de la presse

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Oaxaca – Revendication de l’attentat à l’explosif contre le Banco Bienestar

Nous revendiquons la détonation d’un engin explosif artisanal à l’intérieur d’un distributeur automatique de billets du Banco Bienestar situé à la périphérie de la ville de Oaxaca, dans le territoire dominé par l’État mexicain.

Aux premières heures du matin du 14 février 2023. Nous avons déclenché les explosifs. Au loin, nous pouvions entendre les alarmes des banques. Nous nous attendions à un impact plus puissant qui causerait plus de dommages au distributeur automatique de billets et briserait pour un instant l’ennui de la paix sociale. Cette fois, l’action a été réduite au silence par la police et la presse. Nous affûterons mieux le couteau pour la prochaine fois. Ce geste séditieux est un salut combatif à Alfredo Cospito et à sa guerre irréductible contre la prison et le régime d’isolement 41 bis.

Nous sommes conscients que la solidarité insurrectionnelle a besoin de volonté, d’audace et de poussière.
Pour soigner le conflit en donnant de l’élan à l’attaque !
Pour l’extension du combat et de la solidarité séditieuse !
A BAS LE RÉGIME D’ISOLEMENT 41 BIS !
Pratiquer le vandalisme anarchiste contre l’ordre établi !

Informalidad Anarquica [Informalité anarchiste].
F.A.I.

Traduit de la nemesi

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Rome – Vitres et guichet automatique d’une agence BPM brisés en solidarité

Aux premières heures du 28 février, nous avons attaqué à coups de marteau les vitres et le distributeur automatique d’une succursale de la BPM dans le quartier de Don Bosco à Rome. Action en solidarité avec Alfredo Cospito et tous les prisonniers anarchistes et révolutionnaires.

Attaquez l’Etat et le capital MAINTENANT !

Pour l’anarchie !

Traduit de Ilrovescio

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Turin – Banques et magasins défoncés. Recit journalistique de la manifestation

Anarchistes, manifestation pour Cospito à Turin. 34 arrestations et quelques blessés, dont deux agents. Voitures et vitrines endommagées. La police lance des gaz lacrymogènes

Environ un millier de personnes défilent. Le cortège avance en criant  » Feu aux prisons « ,  » Tout le monde sort du 41 bis  » et  » Assassins « . Les manifestants fracassent un panneau de signalisation et l’utilisent comme bélier. 140 identifiés

Quelques manifestants et deux officiers blessés, 34 arrestation (quatre femmes et un homme), 140 identifiés. Fumigènes et pétards. Vitrines de magasins brisées avec des pierres, bâtiments, voitures et magasins endommagés. Cela s’est passé lors d’une manifestation d’anarchistes à Turin, en solidarité avec Alfredo Cospito. Le cortège a avancé en criant « Feu aux prisons », « Tout le monde sort du 41 bis » et « Assassins ». Les manifestants ont arraché des panneaux de signalisation et les ont utilisés comme béliers. Ils ont dégradé un obélisque. Ils ont lancé des bouteilles et d’autres objets, la police a répondu par des gaz lacrymogènes.

Au moins un millier de personnes ont répondu à l’appel de la galaxie anarchiste qui a lancé aujourd’hui à Turin une manifestation nationale « aux côtés d’Alfredo Cospito », l’anarchiste de la Fai/Fri en grève de la faim depuis plus de 130 jours. Ils viennent de toute l’Italie, mais aussi de l’étranger, France, Allemagne, Espagne Portugal.

« Depuis 20 ans, les anarchistes martèlent que le 41 bis et les prisons spéciales, c’est une forme de torture qui porte atteinte à la dignité’, dit Lello Valitutti, historien anarchiste de Turin. Et encore : « Nous devons défendre Alfredo. Nous devons répondre par la lutte, notre survie politique en dépend ». Les anarchistes annonçaient depuis plusieurs jours une manifestation « décisive et en colère ».

Les digos de Turin avaient identifié dans l’après-midi des dizaines de personnes venues d’autres provinces italiennes mais aussi d’Allemagne, de France et d’Espagne. D’Italie, elles sont venues de Tarente, Milan, Pesaro, Trente, Avellino, Macerata, Caserta et Parme. Sont également arrivés au rassemblement sur la place une vingtaine de militants d’Askatasuna, qui ont participé ces derniers mois à de nombreuses manifestations organisées dans la ville et qui partagent avec le monde anarchiste la lutte contre le 41 bis. Ils ont saisi des massues, des marteaux, des cisailles, de gros pétards, des masques à gaz, des casques, des boucliers.

« Ce qui va se passer, c’est que les responsables de la mort d’Alfredo seront exécutés par les anarchistes, pas maintenant, pas par moi », ont crié les manifestants dans le microphone. Ils ont marché le long de la Via Pietro Micca, s’arrêtant sous le siège de la Banca del Piemonte où certains manifestants ont allumé des fumigènes sombres et barbouillé les murs des mots « Non au 41 bis ». La banderole « Aux côtés d’Alfredo, aux côtés de ceux qui se battent » ouvre le cortège.

Lorsqu’ils sont arrivés devant le Reale Mutua, Corso Siccardi, ils ont écrit « 41 bis = torture » sur les fenêtres et ont commencé à jeter des pierres et à briser des vitres avec des marteaux. Ils ont également brisé les vitres de Roncato et d’autres magasins de la via della Consolata. Sur la piazza Savoia, ils ont brisé des panneaux de signalisation.

À la fin de la journée, le président de la Chambre des députés Lorenzo Fontana a pris la parole : « J’exprime ma plus vive condamnation pour les actes de violence qui se sont produits à Turin. Aux policiers blessés, aux citoyens et à tous ceux qui ont été endommagés par le vandalisme des manifestants, j’envoie l’expression de ma solidarité et de ma proximité ».

Traduit de la presse

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Marseille – RDV au lendemain de l’annonce de la mort d’Alfredo Cospito, 19h, Notre Dame du Mont.

Le 24 février 2023, après plus de 4 mois de grève de la faim, la cour de cassation italienne a rejeté le recours déposé par les avocats de la défense d’Alfredo Cospito, qui demandait son transfert en dehors du régime d’isolement du 41bis.

La position de l’État est claire : Alfredo continuera à être détenu en isolement au 41bis, malgrès sa grève de la faim irréversible. Le camarade va mourir, et son meurtrier est l’Etat, sa justice et ses taules. Aujourd’hui nous ne savons pas combien de temps il reste à vivre à Alfredo, mais la détermination et l’intensification de sa grève de la faim juste après le rendu du recours, nous laisse penser qu’il n’y aura pas de chemin retour.

 

Nous avons la conviction que la lutte contre le 41bis ne se termine pas au tribunal, ni après sa mort. C’est pourquoi nous appelons toutes personnes à rejoindre le rassemblement et la manifestation qui sera organisé au lendemain de l’annonce de son décès.

 

Rdv au lendemain de l’annonce de la mort, 19h, Notre Dame du Mont

 

Trouvé sur Mars info

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Leipzig – Cortège spontané, dégâts et barricades

Les médias allemands nous apprennent que dans la soirée du samedi 18 février, dans le quartier de Neustadt-Neuschönefeld à Leipzig, des militants solidaires ont organisé et réalisé un cortège spontané au cours duquel une dizaine de voitures ont été endommagées, dont une voiture appartenant à une entreprise de construction et un véhicule de police. Les vitrines d’une agence d’assurance, des panneaux publicitaires ont été attaqués et une barricade avec du matériel pris sur un chantier de construction a été érigée et incendiée. Un véhicule de la police anti-émeute, qui se trouvait sur place, n’a pas pu éviter les clous à quatre dents dispersés au sol par des compagnon et a également été endommagé. La banderole en tête du cortège indiquait : « VENDETTA PER ALFREDO. BOMB COPS ».

 

Traduit de lanemesi

 

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Toulouse – Solidarité avec Alfredo Cospito : discussion, présentation d’une BD, perspectives

Samedi 4 mars, 17h, à l’Euforie (36 rue du Canon d’Arcole, métro Compans)

(ouverture des portes à 17h et début des présentations / discussions à 17h30)

· présentation de la BD de Zerocalcare à propos du 41bis (régime d’enfermement spécial en Italie)

· discussion autour de la situation d’Alfredo Cospito

· échanges autour de perspectives de solidarité

 

SOLIDARITE AVEC ALFREDO COSPITO, anarchiste emprisonné en Italie, en grève de la faim depuis le 20 octobre

Télécharger le tract en pdf

« LA PRISON TUE, L’ETAT ASSASSINE

« Je vais bientôt mourir et j’espère que quelqu’un continuera la lutte après moi. »

Voilà les mots avec lesquels le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a accueilli la nouvelle de sa condamnation à mort par l’État italien.

Depuis le 20 octobre, il est en grève de la faim contre le régime d’isolement 41 bis auquel il est soumis et la prison à perpétuité. Cette forme d’enfermement dans l’enfermement basée sur la privation sensorielle n’est pas une exception au niveau européen ni une « entorse à la démocratie ». En France, les Quartiers d’Isolement, dits QI, ont eux aussi leur liste des horreurs : isolement sensoriel, promenade seul·e, surveillances ultra régulières, parloirs réduits en temps et en régularité.

Alfredo avait prévenu qu’il continuerait sa lutte tant qu’il serait maintenu dans ce régime mortifère, assimilable à de la torture. Après plus de quatre mois de grève de la faim, la Cour de Cassation italienne a rejeté le dernier recours possible le 24 février dernier, signant ainsi son arrêt de mort.

Si la peine de mort a été abolie, la mort en prison reste une réalité tangible, que l’on pense aux condamné·e·s à perpétuité ou aux décès plus palpables qui sortent épisodiquement dans les médias.

En France, et c’est sans doute sous-évalué, on dénombre une quarantaine de morts pour l’année 2022, soit presque une mort par semaine.

Ces chiffres ont un sens bien précis : la mort fait partie du fonctionnement normal et institué de la prison.

Normal car, au grand dam des proches de prisonnier·e·s, ces morts ont lieu dans un silence quasi total.

Institué, car, qu’il s’agisse de suicide, de tabassages des maton·ne·s déguisés en suicide ou d’un règlement de compte entre détenu·e·s, la cause de la mort est la même : celle d’être enfermé·e entre quatre murs, loin de ses proches, dans des conditions toujours dégueulasses et insoutenables.

Heureusement, cela ne se passe pas toujours sans réaction. En 2018, suite à la mort de Jaouad dans le Quartier Disciplinaire de la Maison d’Arrêt de Seysses près de Toulouse, les détenu·e·s refusent à deux reprises de réintégrer leurs cellules après la promenade. Dehors, plusieurs nuits d’émeute secouent différents

quartiers de Toulouse. En 2020, Idir meurt en isolement à Lyon. Suite à son décès, un collectif se crée et appelle à la mobilisation nationale, désormais à la fin du mois de mai chaque année, contre les violences pénitentiaires, pour la fermeture du mitard, contre les morts en prison.

La lutte d’Alfredo aussi a rencontré un écho important et les nombreuses actions et mobilisations de solidarité dans le monde entier ont forcé la situation si souvent passée sous silence des détenu·e·s 41 bis à faire irruption dans la sphère médiatique et politique.

Occupations, manifestations, sabotages et rassemblements ont accompagné ces quatre mois de grève de la faim et de lutte.

Le geste d’Alfredo est fort.

Son choix n’en est pas un : comme pour des milliers d’autres prisonnier·e·s, il s’agit de mourir à petit feu, dans cette non-vie qu’est la prison même dans ses formes les plus ordinaires. La perpétuité est une condamnation à mort lente, à laquelle Alfredo refuse de se soumettre.

À la perspective d’une longue agonie emmuré à laquelle la justice voudrait le condamner, la décision de maintenir la grève de la faim jusqu’à son ultime conséquence est la manière qu’a trouvé Alfredo de choisir la mort qu’il estime la plus digne et de lutter contre l’État jusqu’au bout.

Cette décision pourrait ne pas être respectée, si la justice décidait, par exemple, de soumettre Alfredo à l’alimentation forcée, dans une énième tentative de réduire à néant sa volonté.

Parce que toutes les morts en prison sont et resteront des assassinats d’état, continuons à lutter contre le 41 bis, contre la peine de perpétuité et contre toutes les prisons. »

 

  1. Trouvé sur iaata

 

 

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Rome – Perquisitions et arrestations à Rome et en Ombrie. Le cercle anarchiste « la faglia » perquisitioné

Perquisitions à Rome et en Ombrie

Depuis aujourd’hui, 3 mars au matin, des perquisitions sont en cours à Rome, Spoleto et Foligno à l’encontre de huit compagnon-es anarchistes, sur la base d’accusations relatives à une initiative devant le siège de la RAI, Via Romagnoli à Rome, le 13 novembre (art. 435 du code pénal et 18 TULPS) et à l’interruption d’un spectacle au Teatro Argentina, également à Rome, le 26 novembre suivant (art. 610 du code pénal). Ces deux initiatives ont eu lieu dans le cadre de la mobilisation de solidarité avec le compagnon anarchiste Alfredo Cospito, en grève de la faim contre le 41 bis et la condamnation à perpétuité depuis le 20 octobre. En outre, dans le cadre de la même opération répressive, le Circolo Anarchico ‘La Faglia’ de Foligno est actuellement perquisitionné.

Solidarité avec les compagnonnes et compagnons enquêtés et perquisitionnés.

Alfredo hors du 41 bis ! Solidarité avec tous les anarchistes et révolutionnaires emprisonnés !

 

Trouvé sur no41bis

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Rome – bornes de recharge électrique dégradées

Par une nuit de février, en errant dans les rues désertes, nous avons endommagé avec de la mousse expensive plusieurs bornes de recharge de voitures électriques dans un quartier de Rome.

Un geste minimal en solidarité avec Alfredo Cospito et tous les prisonniers.

Alfredo hors du 41 bis !

Vive l’anarchie !

Traduit de Il Rovescio

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Toulouse – Rassemblement le Samedi 4 mars à 11h, à Saint Aubin Contre tous les régimes d’isolements, contre toutes les prisons

Depuis le 20 octobre 2022, Alfredo Cospito, anarchiste emprisonné depuis 10 ans en Italie après avoir tiré dans la jambe d’un ponte du nucléaire italien, est en grève de la faim.

Cette grève de la faim est la manière qu’il a trouvée pour lutter contre ses conditions de détention, et la peine de perpétuité incompressible qu’il risque. Alfredo Cospito est enfermé dans une section de haute sécurité à l’hopital San Paolo dans un régime spécial appelé le 41bis. Ce régime punitif présent dans une trentaine de prisons italiennes implique différentes mesures répressives : cellule de deux mètres sur trois, fenêtre en hauteur avec trois couches de verres et des barreaux, un seul parloir par mois, filmé et sans contact physique, tout courrier lu, y compris celui avec l’avocat, suppression de tous marqueurs temporels. Les prisonniers soumis au 41bis ne sont jamais extraits de prison, même pour les procès, tout se déroule à l’aide de visioconférences. Le prisonnier se retrouve dans un isolement complet.
700 prisonniers sont enfermés dans ces conditions en Italie et, pour 7 d’entre eux depuis plus de 20ans.

Pas besoin de traverser les alpes pour trouver cette forme de torture blanche, les quartiers d’isolements en bleu-blanc-rouge ont, eux aussi, le vent en poupe. Isolement sensoriel, promenade seul, surveillances ultra régulières, parloirs réduits en temps et régularité…Si la prison est déjà une abomination, les quartiers d’isolements poussent l’horreur de manière exponentielle. L’année dernière, en France, un prisonnier (Libre Flot) s’était lui aussi mis en grève de la faim pour dénoncer les conditions de détentions qui lui étaient imposées et demander sa libération.

L’annonce de la grève de la faim d’Alfredo a donné lieu a une campagne de solidarité internationale ; manifs et rassemblements dans différentes villes (notamment devant des consulats italiens à Paris, au Chili …), banderoles, perturbation de messe, interruption d’une représentation à l’opéra, attaques de véhicules de différents collaborateurs de la machine à enfermer, voiture personnelle de l’ambassadrice italienne brûlée à Athènes… Chacun et chacune trouve la manière de rendre visible cette situation et d’exprimer sa solidarité avec Alfredo et les prisonniers en lutte.
Alfredo a annoncé qu’il n’arrêterait sa grève de la faim que lorsqu’il serait extrait de cette section, vivant ou mort. Il s’avère qu’il a déjà perdu 50 kilos, qu’il est très affaibli physiquement et qu’il en gardera sans doute des séquelles à vie.
Malgré cela, il semble que l’état le condamne à mort.

Pour un monde sans frontières et sans prisons, liberté pour tous !

Trouvé sur IAATA

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[màj] Porto Alegre – manifestation devant le consulat d’Italie

Trouvé sur Twitter 

Le Consulat général d’Italie à Porto Alegre a été la cible d’une manifestation, mercredi en fin de matinée (1). Selon la Brigade militaire (BM), un groupe d’une quinzaine d’adolescents s’est approché du bâtiment situé dans le quartier de Menino Deus, vers 11 heures, a tiré des mortiers en l’air et dispersé des tract sur le sol.

– Cela nous a fait très peur. Mais c’était vraiment des bruits de feux d’artifice – a déclaré  Dina Fagundes, 39 ans, qui a accompagné le travail de la police sur place.

Une banderole était étendue devant le bâtiment, avec le slogan de la manifestation, qui demande la liberté pour l’anarchiste Alfredo Cospito, détenu en Italie et en attente de jugement pour des attentats (sic, ndt).

Le Consulat général d’Italie à Porto Alegre est la cible de vandalisme
Personne n’a été blessé lors de l’action de mercredi à Porto Alegre, et il n’y a pas eu de dommages au bâtiment, selon le lieutenant-général.

– L’action a duré quelques secondes. Ils portaient des masques et ont fui par la Rua Silveiro en direction de la colline de Santa Tereza – ajoute le commandant.

Vers midi, la chaussée de la rue José de Alencar a été bloquée, entre les rues Antenor Lemos et Grão Pará. Les travaux au consulat ont été temporairement suspendus. Sur le sol, en plus des tracts, on pouvait voir des restes de feux d’artifice.

Il s’agit de la deuxième attaque contre le consulat en quelques mois. En décembre, un baril de pétrole avait été jeté sur le bâtiment, lors d’une autre manifestation ayant le même objectif que celle de mercredi.

Alfredo Cospito, 55 ans, est un anarchiste détenu à l’isolement en Italie pour un attentat à la bombe contre une caserne des forces armées du pays en 2006 et pour avoir abattu le directeur d’une entreprise d’énergie nucléaire en 2012. Il doit encore faire face à un procès au cours duquel il pourrait être condamné à la prison à vie (re-sic, ndt).

Traduit de la presse

 

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Presse – Lettre d’Alfredo Cospito

L’anarchiste Alfredo Cospito, emprisonné en vertu de l’article 41 bis, a écrit une lettre annonçant ses intentions : « La plus grande insulte pour un anarchiste est d’être accusé de donner ou de recevoir des ordres. Quand j’étais dans le régime de haute surveillance, j’avais de toute façon la censure et je n’ai jamais envoyé de « pizzini » ( impôt à la mafia) , mais des articles pour des revues anarchistes, j’avais le droit de lire, d’évoluer. Aujourd’hui, je suis prêt à mourir pour faire comprendre au monde ce qu’est réellement le 41-bis, alors que 750 personnes le subissent en silence ». La lettre a été lue par l’avocat Flavio Rossi Albertini, lors d’une conférence de presse au Sénat à laquelle ont participé, entre autres, le professeur Luigi Manconi et la parlementaire Ilaria Cucchi.

« Je suis convaincu que ma mort », lit-on dans un autre passage du texte qui a échappé à la censure, « mettra fin à ce régime et que les 750 personnes qui ont été soumises au 41-bis pendant des décennies pourront vivre une vie digne de ce nom, quoi qu’elles aient fait. J’aime la vie, je suis un homme heureux, je n’échangerais pas ma vie contre celle d’un autre. Et c’est précisément parce que je l’aime que je ne peux accepter cette non-vie sans espoir ».

La lettre a été écrite alors que l’anarchiste était détenu à Sassari. L’avocat Flavio Rossi Albertini explique : « Il s’agit d’un écrit qui a subi la censure, la défense pense qu’il peut être lu précisément parce que le prisonnier 41-bis ne peut pas donner d’indications à ses associés à l’extérieur, mais il n’est pas une personne à qui on a coupé la langue ou la main. Nous parlons d’une bataille de civilisation », a ajouté l’avocat, « nous devons sauvegarder le droit du détenu à pouvoir parler, même au 41-bis ». Dans ces lignes, il ne donne aucune indication ou ordre à ses collaborateurs mais explique pourquoi, de son point de vue, il n’est pas possible de passer des années, une vie entière à 41-bis ».

 

Traduit de la presse

 

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La lutte continue – Manifestation à Turin le 4 mars

Samedi 4 mars, nous avons choisi de descendre de nouveau dans la rue, aux côtés d’Alfredo et aux côtés de ceux qui luttent, pour répéter encore une fois que nous ne voulons pas de 41 bis, ni de prisons, ni de centres de rétention.

Que l’unique guerre à laquelle nous participerons est celle que nous menons aux côtés des exploité·e·s sur la barricade qui nous sépare des exploiteur·e·s, à crier notre rage contre une décision qui marque une avancée de plus de la répression, contre la condamnation à mort d’un compagnon.

Il est nécessaire que notre manière de nous y opposer marque une avancée aussi. Nous vous invitons à être avec nous samedi 4 mars à 16h Piazza Solferino à Turin.

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Athènes – Attaques de banques et magasins en solidarité

REVENDICATION DE RESPONSABILITÉ EN SOLIDARITÉ AVEC LE GRÉVISTE DE LA FAIM ALFREDO COSPITO

En 2014, l’anarchiste Alfredo Cospito a été condamné à 10 ans et 8 mois de prison parce que lors de son procès pour avoir tiré sur les genoux du directeur d’une unité de centrale nucléaire, il n’a pas fait de déclarations de repentir, mais a défendu son action, une action « contre la doctrine de la technologie » selon ses mots. En 2016 et déjà en détention, il a été condamné à la perpétuité sans possibilité de réduction de peine pour bonne conduite, accusé d’un attentat à la bombe contre une école de carabiniers à Fossano en 2006. Depuis le 5 mai 2022, il est en régime d’isolement (41bis) dans le cadre des modifications apportées au code pénitentiaire italien.

Ce régime impose une réduction de la période de sortie des prisonniers à une heure par jour et des visites aux proches à une heure par mois, ainsi que des restrictions sur la correspondance et la possession de livres. De cette manière, il contraint les détenus à un isolement social complet. De même, ( en grêce, ,ndt ) avec le rétablissement des prisons de type C, les amendements 187 et 187A, l’augmentation de la peine minimale de 3/5 à 4/5, les fréquentes poursuites basées sur l’ADN et d’autres amendements au code pénal, il est clair que le traitement du compagnon Cospito n’est pas si éloigné des normes de l’État grec. En outre, la coopération entre les deux États est complétée par leur soutien économique mutuel. Bien sûr, malgré les différences apparentes entre eux (avec l’image de

l’État grec comme plus progressiste et l’État italien comme plus conservateur), il est évident que la politique contre-révolutionnaire est la même quel que soit le régime et le gouvernement.

De tout temps, les prisonniers ont utilisé divers moyens de lutte (soulèvements, grèves de la faim et/ou de la soif) contre leur enfermement. Dans ce contexte, le compagnon Cospito est en grève de la faim depuis le 20 octobre contre son régime de détention (41bis). Étant maintenant dans un état de santé très critique, ayant perdu un pourcentage significatif de son poids initial et avec un risque clair pour sa vie, le tribunal le 24/2 a rejeté son appel et a reconfirmé son maintien en détention dans ce régime.

Nous nous opposons à tout état, à toute forme d’enfermement, d’oppression et d’exploitation. Pour cette raison, nous considérons qu’il est nécessaire de montrer notre solidarité à toute personne qui refuse d’être intégrée dans le monde du pouvoir et qui, à travers la lutte multiforme, choisit de lui résister. Ainsi, pour notre part, dans un esprit de solidarité internationaliste, le jeudi 23/2 au soir, nous avons choisi d’attaquer des cibles capitalistes, qu’elles soient d’origine italienne ou non, en causant des dommages importants à :

– un magasin Elpedison dans la rue Patision
– un distributeur automatique de billets d’Eurobank dans la rue Panormou
– un concessionnaire automobile Piaggio
– un magasin Benetton dans la région d’Ilion

SOLIDARITÉ AVEC LE GRÉVISTE DE LA FAIM ANARCHISTE ALFREDO COSPITO
FEU SUR LE RÉGIME 41 BIS
JUSQU’À LA DESTRUCTION DE LA MOINDRE CAGE

Anarchistes

Traduit de AbolitionMedia

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Soyez maudits !

Le vendredi 24 février, la Cour de cassation a dit le dernier mot sur la vie d’Alfredo Cospito. Le compagnon ne sera pas libéré du 41 bis et, à moins d’un improbable revirement, il mourra entouré d’ennemis dans les cachots de l’État. Il serait hypocrite de ne pas admettre que ce sont des heures de découragement, de douleur cuisante, de rage insatiable. Nous voudrions être à tes côtés Alfredo, te parler, te toucher, mais nous ne pouvons même pas t’écrire. Telle est la férocité du 41 bis. C’est l’abomination dans laquelle sont anéantis les ennemis jurés de cet État, une abomination que votre combat a fait connaître au monde entier.

Nous n’avons jamais eu foi en la justice et ses rituels, conscients que la vraie bataille s’est jouée et se joue encore, jusqu’au dernier souffle, sur un tout autre terrain. Quelle que soit la sentence qui serait sortie du palais baroque qui domine le Lungotevere, elle aurait été politique. Il ne s’agit pas d’une affirmation rhétorique, mais d’une banale évidence, si l’on considère que le 41 bis est la seule mesure de la machine de guerre répressive qui est ordonnée directement par le ministre de la Justice. Il n’y a donc aucun doute sur la responsabilité de cette décision : demandée par la Direction Nationale Antimafia et Antiterroriste, ordonnée par la ministre de la Justice du précédent gouvernement Draghi, Marta Cartabia, confirmée par l’actuel ministre du gouvernement Meloni, Carlo Nordio, la mesure 41 bis contre Alfredo Cospito est de la responsabilité de l’État italien dans sa totalité. Nous rejetons donc toute tentative de limiter la responsabilité au gouvernement « fasciste », nous rejetons toute absolution préventive, toute distanciation, toute circonstance atténuante. Cette mesure était un acte de guerre interne pris par le précédent gouvernement d’unité nationale, alors que l’État était mobilisé dans la guerre en Ukraine. Cette mesure a été confirmée par l’actuel gouvernement de droite, qui, non seulement sur cette question, mais sur toutes les questions de fond, est en parfaite continuité avec les politiques de guerre et de boucherie sociale du précédent.

S’il y a quelque chose, si quelque chose, que la mobilisation de ces mois a réussi à obtenir, c’est la défaite réelle et non fictive – en dehors des pitreries parlementaires et des rituels électoraux – de l’Unité Nationale, brisant la paix sociale qui abrutissait le pays depuis trop longtemps, ouvrant des brèches dans l’ordre public de la tranquillité bourgeoise. Si quelqu’un espère aujourd’hui se mettre à l’abri de la rage des anarchistes, il se trompe lourdement. Vous êtes tous responsables, bon sang !

Il ne s’agit pas du tout de dire que l’État italien a été uni et unanime dans cette affaire. En fait, il faut dire quelque chose sur la façon dont les faits se sont déroulés devant la Cour de Cassation. La décision des bourreaux de Piazza Cavour est venue en contournant la demande du procureur général, qui, selon les rites de la justice bourgeoise, devrait représenter le ministère public, et qui avait plaidé pour une annulation avec renvoi de l’arrêt du 19 décembre qui avait confirmé la mesure 41 bis. Ce paradoxe est généralement très rare, mais dans le cas d’Alfredo Cospito, c’est déjà la deuxième fois qu’il se produit en moins d’un an. En juin 2022, en effet, la Cour de cassation a également rendu un arrêt contre Alfredo et les autres compas mis en examen dans le cadre de l’opération dite Sibilla, allant même, dans ce cas, à l’encontre de l’avis du parquet général, qui s’était exprimé  » en faveur  » des suspects. Une sentence qui a joué un rôle décisif dans le renforcement de la disposition 41 bis elle-même, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises.

Ce n’est qu’un paradoxe apparent, qui montre qu’il y a eu de très fortes pressions pour arriver au résultat auquel nous sommes confrontés aujourd’hui, pressions exercées par la faction la plus maniaque et belliciste au pouvoir. Un paradoxe, cependant, qui nous confronte à une certitude : vous êtes beaucoup plus faibles que vous ne le pensez. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’assassinat d’Alfredo Cospito. La classe dirigeante du pays a montré par cette décision qu’elle n’est pas prévoyante, incapable de prévoir les conséquences non seulement dans l’immédiat, mais dans les années à venir de ce qu’elle est en train de perpétrer. Le cliquetis des menottes que l’on commence à entendre en arrière-plan ne nous effraie pas et démontre également l’incapacité des bureaucrates de la répression à avoir une vision à long terme.

« Bientôt je vais mourir, j’espère que quelqu’un après moi continuera le combat », aurait dit Alfredo en apprenant la décision des juges. Il n’y a aucun doute que cela arrivera. On a voulu faire taire le compagnon, mais ses paroles, ses contributions, son histoire n’ont jamais été aussi répandues. Une semence qui continuera à porter ses fruits pendant longtemps.

Traduit de La nemesi

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