Quelques mots d’alfredo rapportés par les parlementaires à la presse.

(…) « Je ne dis rien, je ne te parle pas si tu ne parles pas d’abord aux autres prisonniers ». C’est l’accueil des parlementaires. La porte de la cellule ne s’ouvre pas du tout, pas même pour la visite de contrôle des parlementaires, et ceux-ci parlent au prisonnier à travers le crabe.
« Je ne suis pas le « bon prisonnier » à sauver. Ma lutte est une lutte pour fermer 41 bis, qui est un régime carcéral en dehors des règles humaines ».

Cospito apparaît émacié, il a déjà perdu 35 kilos depuis qu’il a commencé son combat contre la perpetuité incompressible et le 41 bis, régime auquel il est soumis depuis le mois de mai de l’année dernière.
« Je sais que si je ne résous pas ce problème, je vais mourir. Ce sera ma dernière bataille », murmure-t-il depuis sa cellule, sortant du lit avec une couverture et un bonnet de laine sur la tête, « mais j’irai jusqu’au bout ». Je n’ai que cette arme, je n’ai que mon corps.
Cospito s’est battu depuis la prison et ne renonce à rien, il ne regrette pas, ne renonce pas et confirme sa méfiance à l’égard des institutions : « Je suis un subversif, j’ai toujours été un rebelle. Depuis que j’ai renoncé au service militaire. Je n’ai jamais accepté de servir l’État.  » Cospito considère l’État italien comme un ennemi à vaincre, mais l’État italien peut-il le considérer comme tel ?
(…) « Je suis anarchiste, par définition l’anarchie n’a pas de structure formelle, je n’ai pas de réseaux à qui donner des ordres. Nous combattons l’Etat mais nous n’avons pas de tels liens, c’est pourquoi je ne mérite pas d’être dans le 41 bis »(…)
(…) « Parce que le 41 bis est inhumain, il faut en sortir tout le monde, même les mafiosi ». « Je suis obligé d’utiliser la grève de la faim pour me faire entendre car c’est le seul moyen qui m’est permis de le faire »(…)
(…) « Je n’ai pas le droit de lire les livres que je demande, seulement ceux qui peuvent être achetés à l’économat. On m’interdit des journaux nationaux ainsi que de certaines chaînes de télévision. A quoi bon ? »(…)
je me tiens encore debout « , dit Cospito avant de s’allonger sur le matelas, « mais si je continue comme ça, je sais que bientôt je n’aurai plus la force de sortir de ce lit ».

Traduit de Lucharcontrael41bis

Ce contenu a été publié dans Tracts, Textes et Affiches, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.