Londres – Vandalisme au centre culturel italien

Il semble que le 24 février dernier, quelque chose de malheureux soit arrivé à l’Institut culturel italien de Londres.

Dans cet avant-poste sophistiqué de l’État italien, les invités sont conviés à assister à une série de conférences, données par des experts universitaires triés sur le volet, sur les grandes questions sociales et politiques du jour, en présence de l’ambassadeur. La semaine précédente, le public a eu droit à une discussion sur la transition énergétique, et la semaine prochaine, le thème devait être la justice.

Tout cela rend si regrettable le fait que la façade romane du bâtiment, avec ses élégantes colonnes blanches et sa lourde porte en bois, semble avoir été imbibée de peinture par un ou plusieurs vandales manifestement incapables d’apprécier de telles choses.

Peut-être s’agissait-il d’un ou plusieurs incrédules de l’avenir « durable » du capitalisme ? Des gens inutiles qui cherchent à provoquer, et qui font toujours des problèmes aux projets raisonnables.

Il serait particulièrement dommage que cet acte jette une ombre sur la conférence de la semaine prochaine. Un rassemblement de personnes cultivées et cosmopolites pour entendre parler d’un sujet aussi délicat que la Justice appelle sûrement un verre de vin italien et un canapé consommés dans une contemplation paisible.

 

Se pourrait-il que les irresponsables aient voulu mépriser l’État italien pour ses massacres dans les prisons lors du confinement de 2020 ? Ou pour son rôle fiable et sanglant dans la sécurisation des frontières de l’Europe contre la pression de l’immigration clandestine ?

Mais une autre interprétation troublante demeure. Après tout, Alfredo Cospito, dont la lutte par une grève de la faim contre le régime d’isolement notoire du 41bis est dans ses derniers stades critiques, a vu un autre appel rejeté plus tard ce même jour, par les sages membres du système judiciaire italien.

Cette lutte, qui a déclenché un tourbillon d’actions dépassant les murs de la prison, même au-delà des frontières nationales, devient si grave qu’elle est censée avoir renforcé la sécurité autour des bâtiments diplomatiques de l’État italien au niveau international depuis un certain temps déjà.

Quelle que soit la vérité, nous pouvons être certains que les impulsions derrière un tel acte ne peuvent que contribuer à l’atmosphère générale d’indignation et d’absence de dialogue avec le pouvoir que la lutte d’Alfredo Cospito, contre les conditions de vie et de mort fixées par l’autorité, semble avoir enflammée partout.

Traduit de actforeedom

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