Solidarité avec Alfredo Cospito

Depuis le 20 octobre 2022, l’anarchiste italien emprisonné Alfredo Cospito est en grève de la faim, exigeant d’être libéré de l’isolement cellulaire sous le régime du « 41bis ». En date du 3 février 2023, il a passé 107 jours sans manger.

Graffiti indiquant « Libérez Alfredo du 41bis ».

Au cours des trois derniers mois et demi, Alfredo a perdu plus de 40 kilos. Bobby Sands, le membre de l’Armée républicaine irlandaise qui a été élu au Parlement pendant sa grève de la faim en 1981, est mort après 66 jours sans manger. Aux portes de la mort, Alfredo a été transféré dans un établissement médicalisé. Sa vie ne tient qu’à un fil.

Dénoncé par la Convention européenne pour la prévention de la torture et la Cour européenne des droits de l’homme, le régime 41bis isole les prisonniers de tout contact humain, à l’exception d’un parloir mensuelle d’une heure avec les membres de la famille à travers une cloison renforcée, pendant laquelle aucun contact physique n’est possible. Il est même interdit à Alfredo d’épingler les photos de ses parents décédés sur les murs de sa cellule sans l’autorisation du ministère de la Justice. Lui et plusieurs centaines d’autres prisonniers en Italie sont confinés dans des cellules de quelques mètres carrés seulement, soumis à une privation sensorielle permanente et coupés de toute information sur le monde extérieur. Il a été démontré que les effets psychologiques sur ces prisonniers sont graves. En bref, ils sont enterrés vivants.

Un prisonnier en isolement qui risque la prison à vie a très peu d’options lorsqu’il s’agit d’affirmer son humanité. Son corps, confiné dans l’acier et le mortier, loin du monde des êtres vivants, est le dernier champ de bataille à sa disposition. Nous ne pouvons pas juger la décision de mettre sa vie en jeu dans une telle situation ; nous ne pouvons pas décider pour un prisonnier confronté à de telles conditions si la vie vaut la peine d’être vécue. Mais nous nous devons de ne pas le laisser mourir dans l’oubli.

Alfredo Cospito, avant sa grêve de la faim

La grève d’Alfredo ne peut être comprise simplement comme une tentative de faire pencher la conscience de ses geôliers. Même en Europe, l’époque où les autorités faisaient semblant de s’intéresser au bien-être de leurs sujets est révolue. Personne ne devrait se faire d’illusions sur la façon dont les gouvernements considèrent le caractère sacré de la vie à l’ère du COVID-19, alors que le gouvernement américain peut tolérer la mort d’un million de personnes sans rougir tandis que le gouvernement russe emploie explicitement des condamnés comme chair à canon. Les politiciens fascistes nouvellement élus qui gouvernent l’Italie n’ont aucun scrupule à consigner des populations entières à la mort, et encore moins à permettre la mort d’un seul anarchiste.

La grève d’Alfredo est plutôt un message pour nous sur les conditions qui se préparent pour nous tous dans une société de plus en plus inhumaine. Alors qu’il devient courant pour ceux qui détiennent le pouvoir de traiter la vie humaine comme un produit consommable, sa grève de la faim est un avertissement. Si vous aimez la vie, il existe des conditions dans lesquelles vous pourriez, vous aussi, être contraint de la refuser.

La situation d’Alfredo représente une menace pour nous tous. Lorsque des manifestants écologistes sont accusés de terrorisme simplement pour avoir occupé des forêts et posté des messages sur les médias sociaux, il est logique d’anticiper que ce qui est fait à Alfredo aujourd’hui sera fait à un éventail beaucoup plus large de personnes arrêtées demain. Le régime 41bis a soi-disant été introduit pour isoler les caïds de la mafia, mais le véritable objectif de toutes les lois répressives est de permettre à ceux qui gouvernent de supprimer ceux qu’ils gouvernent. Parce qu’aucun de ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui n’a le moindre plan concernant la manière de faire face aux crises que les disparités économiques et le désastre écologique nous imposent, leur seule stratégie – de l’Italie aux États-Unis en passant par la Chine – est de réprimer de plus en plus violemment la dissidence.

 

Nous devrions identifier le sort d’Alfredo au nôtre. De telles tombes vivantes sont construites pour nous, en ce moment même, en Italie et ailleurs dans le monde. Se battre pour Alfredo ou, s’il est trop tard, pour le venger, c’est se battre pour nous-mêmes, pour notre propre liberté, en affrontant les régimes inhumains qui nous extermineront un par un, que ce soit par péché de commission ou par omission. Ils continueront à nous emprisonner et à nous tuer jusqu’aux limites que nous imposons par la résistance collective.

De façon grotesque, le gouvernement italien a cherché à se présenter comme la victime de la mort imminente d’Alfredo. « Une campagne anarchiste internationale a été orchestrée contre les institutions et les biens privés et publics en Italie et à l’étranger », pleurniche Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, tentant de détourner l’attention de la décision d’enterrer Alfredo vivant. « L’État ne doit pas se laisser intimider par ceux qui pensent menacer ses fonctionnaires », déclare le Premier ministre Giorgia Meloni, une dévote avouée de Benito Mussolini, alors qu’elle se prépare à célébrer la mort d’Alfredo.

Il faut être très clair ici : les représentants de l’État italien sont des meurtriers, pas des victimes.

“Release Alfredo Cospito from 41bis. Abolish 41bis. Freedom for all.”

Pour connaître le contexte des affaires judiciaires qui ont mis Alfredo Cospito en prison, commencez ici. Vous pouvez lire certains des écrits que les ravisseurs d’Alfredo ont cités pour justifier son isolement ici. Il y a eu des déclarations et des actions de solidarité sur trois continents pour attirer l’attention sur son cas ; des étudiants occupent actuellement le département de littérature de l’Université de Sapienza à Rome en solidarité avec Alfredo. Il existe une page de soutien ici. [Liens disponibles en anglais sur Crimethinc, ndt]

Ci-dessous, nous vous proposons une traduction anglaise d’un texte de la philosophe italienne Donatella Di Cesare, qui s’est précédemment engagée de bonne foi avec les idées anarchistes.


Libérez Alfredo maintenant – C’est une question de justice

C’est un pays où l’on parle beaucoup des droits de l’homme quand il s’agit des gouvernements des autres, sans avoir le courage de jeter un regard dans les prisons nationales, sans avoir la conscience de dénoncer les nombreuses oppressions qui ont lieu ici. En ce moment, Alfredo Cospito subit un abus très grave. Qui est responsable ? Et qui devra en répondre à l’avenir ? Le ministre actuel, Carlo Nordio, qui, bien qu’il puisse révoquer cette mesure, ne fait rien ? Le gouvernement Meloni ? Ou, par hasard, une personne lâche souhaiterait-elle faire porter le chapeau au détenu qui a été contraint à cet acte extrême ? Le transfert à l’hôpital pénitentiaire de l’Opéra n’est en aucun cas suffisant, car il ne s’agit que d’un palliatif temporaire.

Il est clair à présent que l’affaire Cospito a pris une valeur symbolique et politique qui ne peut être sous-estimée. L’inaction coupable de ce gouvernement – le premier gouvernement post-fasciste du pays de Mussolini (qu’on lui pardonne beaucoup !) – a le goût terrible d’une vengeance répugnante. Le corps de Cospito pris en otage, capturé, pour démontrer une fermeté farfelue. Malgré toutes les interprétations des libéraux bien de chez nous, prêts à leur accorder du crédit, les fonctionnaires n’ont aucun scrupule à se montrer de petits gendarmes fascistes.

Oubliez la ligne dure ! Oubliez le chantage ! Il est singulier qu’il y ait même des magistrats qui utilisent ces termes. Entre les mains de qui sommes-nous ? Ici les termes sont complètement inversés. Nous demandons que Cospito soit libéré du 41bis d’abord et avant tout pour une question de justice, bien avant pour une question d’humanité. Il ne s’agit pas seulement de sauver une vie – bien que cette politique de la mort, cette nécropolitique, nous fasse complètement oublier la valeur de la vie humaine. Mais le point ici est : pourquoi diable Cospito est-il en 41bis ? Que fait-il là ? Cette question concerne tout le monde.

Permettez-moi de récapituler brièvement. Pour avoir blessé un cadre d’Ansaldo à Gênes, Cospito a été condamné en 2013 à dix ans et huit mois. Lorsqu’il était déjà en prison, il était accusé d’avoir placé deux engins explosifs devant l’école de cadets des carabiniers à Fossano dans la nuit du 2 au 3 juin 2006, engins qui n’ont fait ni morts ni blessés. Après sa condamnation, il a été placé dans le circuit des prisons de haute sécurité, où les détenus sont soumis à une surveillance étroite et à de sévères restrictions. De temps en temps, Cospito envoyait quelques écrits à des publications du milieu anarchiste.

C’est le glissement qui s’opère ensuite qui fait débat : le crime est réinterprété et passe du massacre ordinaire au massacre politique. Pourquoi ? Sur quelle base ? Un choix singulier, puisqu’il n’y avait pas de faits nouveaux. Le crime de massacre politique n’a pas été appliqué même pour Capaci [un attentat mafieux en 1992 qui a tué un magistrat, sa femme et trois policiers] ou Piazza Fontana [un attentat d’extrême droite à Milan en 1969 qui a tué 17 personnes et en a blessé 88]. Ici, Cospito – avec l’aval de l’ancienne ministre [Marta] Cartabia – est affecté au 41bis.

Il se retrouve dans une sorte de sépulcre, une tombe : un mètre et 52 centimètres de large et deux mètres et 52 centimètres de long. L’obscurité, besoin de lumière électrique, ne luit qu’en haut, sur le mur d’enceinte. La cellule se trouve sous le niveau de la mer dans la prison de Sassari. Des heures d’air seulement dans une cellule murée dont le caillebotis laisse entrevoir le ciel. Isolement, séparation, élimination même des souvenirs et des photos des membres de la famille. Une sorte d’enterrement vivant, d’exclusion de la communauté humaine.

Cela se passe en Italie en 2023. Honnêtement, il devient presque grotesque de raconter les angoisses de l’inquisition. Nous savons très bien que la torture, phénix noir, une pratique qui n’a jamais cessé, a pris de nouvelles formes dans les démocraties du XXIe siècle. Devrions-nous accepter un État qui torture ? Qui utilise la violence sur le corps d’un détenu ? Car il existe de nombreuses façons d’exercer la violence, même sans laisser de trace. L’Italie a un passé récent jonché de victimes d’abus policiers. Il ne serait guère opportun, pas même dans l’intérêt de la République, d’assister à un suicide annoncé.

Enfin, je voudrais aborder deux questions qui, à mon avis, ont été négligées. Je laisserai de côté le 41 bis : je suis contre toujours et pour tous (mais il me faudrait un autre article pour le dire). La première question concerne le concept de terrorisme, qui est dangereux et glissant. Qui est un terroriste ? Et qui en décide ? Nous savons comment toutes les législations d’exception, créées dans le contexte américain, et celui d’autres pays européens, ont révélé le visage violent de la démocratie en produisant des abus de toutes sortes, torture préventive, détentions administratives illégitimes. Un chemin risqué qui porte atteinte au droit de chaque citoyen. La dissidence constitue-t-elle une subversion ? Publier dans un magazine anarchiste fait-il passer pour un terroriste ?

La deuxième question concerne l’idée même d’anarchie. Bien plus que d’autres pays, l’Italie entretient avec elle une relation ambivalente. D’une part, Sacco et Vanzetti [les anarchistes italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti ont été exécutés aux États-Unis en 1927 dans ce qui a été largement considéré comme une parodie de justice], presque pères de l’Italie libre et anti-mussolinienne, représentants de la grande tradition anarchiste italienne, sans lesquels il serait difficile d’imaginer la culture de ce pays ; d’autre part, Valpreda et les bombes, la tentation de diaboliser les anarchistes [l’anarchiste et romancier italien Pietro Valpreda a été accusé de l’attentat de Piazza Fontana et condamné à la prison ; en 1987, il a été acquitté lorsque le fait qu’il n’avait rien à voir avec cet attentat est devenu inéluctablement évident]. Ici aussi, l’Italie a beaucoup à répondre. En ces heures, on tente de dépeindre les anarchistes comme des monstres ou des démons, des terroristes menaçant « nos quartiers généraux à l’étranger » ( !), au mieux des personnes en proie à une « foi aveugle hors du temps ». Des visions grotesques, qui seraient quelque peu risibles, si elles n’avaient pas ensuite les implications antidémocratiques que l’on constate. La pensée anarchiste, qui ces dernières années est apparue philosophiquement la plus intéressante et la plus productive, s’inscrit dans le contexte culturel et politique d’aujourd’hui. Et, certainement, il n’est pas question de la comparer au fascisme et au post-fascisme, qui auraient plutôt dû être exclus de notre contexte culturel et politique.

En bref : Cospito est-il dans le 41bis parce qu’il est anarchiste ?

Espérons qu’au nom des citoyens italiens, le ministre Nordio interviendra d’ici le 12 février pour supprimer le 41bis. Il est déjà trop tard. La vie de Cospito, nos droits à tous et cette démocratie en dépendent.


 

Traduit de CrimeThinc

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Lecce – Contre les prisons, contre l’État

Lorsqu’on parle de prisons, on ne peut s’empêcher de jeter un regard sur l’enrégimentement général de la société. Ceux qui veulent que nous soyons dociles et distraits, ajoutent jour après jour de nouvelles pièces pour effacer l’imagination d’une autre vie, une vie qui pourrait être digne de ce nom. Nous ne réalisons pas que la gestion de la vie quotidienne est de plus en plus scrutée, fragmentée, focalisée. Il suffit de penser au nombre impressionnant de caméras à chaque coin de rue, surveillant chaque geste hors limites, accumulant les données biométriques. Ou aux activités quotidiennes qui sont remplies de badges, de QRcodes et de diableries diverses, à l’organisation des villes qui sont de plus en plus régulières, homologuées, surveillées. La liste pourrait être longue, mais parler des prisons, c’est aller au cœur de ce que sont les États et l’autorité, fondés sur l’exploitation et la coercition, sur la discipline et le contrôle, sur l’absence de toute éthique. La prison est l’expression par excellence de tout cela et, pour cette raison, les révoltes à travers l’histoire l’ont toujours désignée comme un lieu à abattre. Elle représente l’anéantissement de la dignité, ainsi que la privation de liberté, la tentative d’anéantir tout individu afin de le rendre docile et apte à la société, ou de l’éliminer complètement de la vue, ce qui explique pourquoi les prisons modernes sont construites dans des endroits isolés et non plus au sein des villes. Les instruments de torture y ont toujours été associés. Les régimes différenciés en sont un exemple, comme le 41 bis en Italie, qui vise à éradiquer tout contact avec la réalité. Son ancêtre direct, l’article 90, avait la même fonction, tout comme l’isolement de jour. Et c’est lorsqu’il dispense une punition que l’État montre réellement son visage, vindicatif et féroce.

Mais il est également important de rappeler que depuis sa création, la prison a été traversée par des émeutes, des protestations, des grèves, des suicides, des dégradations, des évasions ; malgré tout, elle n’a jamais été le lieu pacifié qu’elle était censée être. Depuis le 20 octobre, le compagnon anarchiste Alfredo Cospito mène une grève de la faim contre le régime carcéral dans lequel il est enfermé, la prison 41 bis, qui le verrait enterré vivant pour le reste de ses jours. De nombreuses actions dans le monde donnent de la force à sa protestation, en vertu de la solidarité qui devient action et vice versa. Car en fait, il n’y a pas beaucoup d’alternatives. La lutte est ce qui peut briser la normalité de cet existant fait d’asservissement et de prisons, afin que chacun puisse prendre son espace et son temps, sans autorité, sans état.

SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO COSPITO ET TOUS LES PRISONNIERS EN LUTTE.

Bibliothèque anarchiste disordine, via delle anime 2/b Lecce

Traduit de InfernoUrbano

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À propos de la récente intoxication des mass-mierdias en Italie au sujet de la collaboration présumée d’Alfredo Cospito avec la mafia

« Quand je vois qu’à la télévision ils essaient de manipuler en disant qu’Alfredo a des relations avec les mafiosi, je pense qu’ils ne le connaissent pas, parce que sinon ils auraient peur que tout le monde devienne anarchiste [rires] ».

Flavio Rossi Albertini, avocat de A. Cospito.

Donzelli (fratelli d’italia), la tragédie et la farce dans chaque esprit italien.

Vous êtes incapable de concevoir un homme, un mouvement et des individus en dehors de votre propre logique. Et même sans concevoir, vous mentez délibérément. Vous créez des châteaux de sable en essayant de faire des cartes de police entre Cospito et la mafia. C’est vrai, pour vous il est confortable de cataloguer Cospito dans la mafia, car contrairement à l’anarchie (la seule idéologie de Cospito) vous savez comment traiter avec la mafia, avec la mafia vous savez comment vous taire, vous incliner et être repoussant. Avec la mafia, vous savez comment utiliser la poigne de fer après avoir été silencieux avec des baisers et des négociations entre l’État et la mafia. Avec la mafia, vous savez comment couvrir le mot ravage par le mot victoire en ce qui concerne l’arrestation d’un capo alors que la mafia continue.
Cospito, comme tous les anarchistes, y compris celui qui ecrit ici, est hors de vos schémas de pouvoir, qu’il s’agisse de la mafia ou de l’État, car ce que nous voulons détruire est précisément l’État, le capitalisme, le colonialisme et la mafia. Rappelez-vous que la véritable lutte contre la mafia existe lorsque les schémas de domination hiérarchique et sociale qui la caractérisent sont rejetés. Et l’État, en raison de ses fondements, ne peut pas, et n’a peut-être même pas intérêt à détruire un phénomène, la mafia, qui exerce son propre pouvoir tout comme l’État exerce le sien.
Présupposant comme principe invariable et ferme, la lutte contre le 41 bis et la perpetuité incompressible pour tous ceux qui le subissent, il est également nécessaire de réaffirmer qu’il ne s’agit pas d’un cadeau aux mafiosi, mais d’un cri de guerre contre tous ces systèmes de pouvoir. Sachez que si Totò Riina a dit : faites la guerre à l’État pour vous réconcilier avec lui, nous, les anarchistes, disons : faites la guerre à l’État pour le détruire.
Regardez la réalité en face, cher gouvernement et cher Donzelli, sachez que nous, anarchistes, ne sommes pas des mafiosi, et c’est précisément pour cela que nous faisons davantage peur à l’État.

Trouvé sur No41bis


SUR LA CRIMINALISATION EN COURS DES ANARCHISTES

De nos jours, il y a une criminalisation continue du mouvement anarchiste qui rappelle certaines des pires périodes de l’histoire de ce pays. Dans la recherche continue et spasmodique d’un « ennemi objectif » à donner en pâture à l’opinion publique pour détourner l’attention de la détérioration constante de nos conditions de vie en termes de matériels, de droits et de services, c’est à nouveau le tour des anarchistes.
Ils sont clairement dépeints comme de dangereux criminels et des meurtriers potentiels, et même les relations avec les organisations mafieuses sont ventilées sur la base d’une prétendue solidarité exprimée par certains caïds envers Alfredo Cospito pour sa grève de la faim. Il est bon de rappeler que, surtout dans un régime tel que le régime pénitentiaire 41bis, ce sont les autorités judiciaires qui décident où les prisonniers doivent rester, quels prisonniers se trouvent dans les cellules voisines des leurs, comment, quand et avec qui on est légitimé à passer le seul bref moment de la journée en dehors de la cellule.
Ces accusations infamantes, ces titres qui parlent de « pactes entre anarchistes et mafiosi », sont aberrants et offensent la mémoire de tant de militants anarchistes qui ont lutté, comme tant de communistes et de socialistes, contre les organisations mafieuses.
On pense immédiatement aux cinq anarchistes de Baracca qui sont morts sur le chemin de Rome avec les preuves de la relation entre l’État, l’extrême droite et la ‘ndrangheta lors des émeutes de Reggio et du massacre de Gioia Tauro, ou à Carlo Tresca, un syndicaliste anarchiste tué aux États-Unis par la Cosa Nostra américaine.
Ces campagnes de presse sordides vont de pair avec toute une série de mesures répressives qui frappent des militants et des réalités dans tout le pays, de sensibilités politiques différentes et également sans rapport avec les événements de ces derniers jours.
Nous voulons exprimer notre solidarité avec tous et chacun, et en particulier avec Gigi del Campetto di Giulianova, que nous respectons et avec qui nous avons partagé des présentations et des débats.
En même temps, nous voulons rappeler à tous que si les organisations criminelles existent et prolifèrent, c’est parce qu’elles ont toujours eu une relation dialectique, d’échange et d’intérêt mutuel avec les institutions de ce pays.
Les mêmes qui ont laissé tuer leurs hommes et leurs femmes dans le double but de bloquer tous ceux qui étaient près de démêler l’écheveau des relations entre les hautes sphères de l’État et les réalités criminelles, et en même temps de créer des martyrs à utiliser comme outils de propagande.

Cannibales et rois

Trouvé sur No41bis

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Cospito : « si mon état empire, je ne veux pas être gavé ».

Il n’a pas voulu se soumettre à l’examen psychiatrique prévu

Alfredo Cospito, l’anarchiste qui mène une grève de la faim depuis octobre contre le 41bis, a envoyé une déclaration au Dap dans laquelle il exprime sa volonté de ne pas être gavé, si son état devait s’aggraver au point de devenir inconscient.

D’après ce que nous avons entendu, c’est la première fois, du moins à Milan (l’homme de 55 ans se trouve au centre clinique de la prison de l’Opéra), qu’une telle déclaration est faite par un prisonnier dans sa condition.

Il y aura donc plusieurs profils juridiques à évaluer, en cas de situation critique d’un point de vue médical.
Alfredo Cospito n’a pas voulu subir l’examen psychiatrique prévu à la prison de l’Opéra, où il a été transféré ces derniers jours. Il a répété, à ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer ces dernières heures, qu’il n’avait « aucune intention » d’arrêter sa forme de protestation. Des réunions au cours desquelles il a également expliqué à plusieurs reprises son idéologie et son parcours en tant qu’anarchiste. Ce qui inquiète les médecins, vu son état, c’est l’apparition possible d’une maladie cardiaque. Hier, les livres qu’il avait sur lui lui ont été rendus, après des contrôles appropriés.

Traduit de lapresse

Compte rendu de la visite de la sénatrice (gauche-vert) Ilaria_Cucchi

Comment ça s’est passé, j’ai trouvé les conditions du prisonnier Alfredo conspito rien de moins qu’alarmant et elles s’aggravent de jour en jour maintenant et la chose qui me fait le plus de souci c’est qu’il n’en a pas l’intention de mettre fin à la grève de la faim, il dit que c’est une lutte, pour lui, politique.

J’ai demandé plusieurs fois comment il va et si il parvient à rassembler ses forces et il m’a demandé plusieurs fois de ne pas s’intéresser à lui mais réfléchir aux autres à penser aux prisonniers âgés et malade au 41bis.

La première chose que le détenu Alfredo conspito et m’a dit c’était qu’il ne veut plus rencontrer de personnages politiques.
Je suis la dernière qu’il rencontrera et il m’a rencontré seulement et exclusivement pour l’histoire que je représente et c’était d’ailleurs la raison de pourquoi aujourd’hui je suis venue ici. Mon frère est mort en prison et personne n’a plus jamais à mourir en prison.

Traduit pour info de Youtube

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Chili – Des mots urgents devant une flamme vacillante

J’ai eu le plaisir de lire les mots de compa de différents territoires qui ont exprimé leur fervente solidarité avec la grève de la faim d’Alfredo Cospito pour mettre fin au régime de torture 41bis. Sur ces terres, nous sommes nombreu-ses, prisonnier-es subversifs, anarchistes, anti-autoritaires, antispécistes et nihilistes, qui exprimont également notre solidarité inconditionnelle en tant que compagnon-nes.
Fraterniser avec un compagnon aussi précieux qu’Alfredo, et encore plus en cette période difficile qu’il traverse, est une nécessité pour ceux d’entre nous qui se positionnent comme des négateurs et des antagonistes de la vie actuelle régie par l’autorité. Cela ne fait jamais de mal d’envoyer des mots de solidarité depuis une prison à un compagnon qui ressent la même chose.
Dans mon cas, étant en prison, lorsque j’ai reçu des mots de solidarité de compas, je les ai toujours appréciés et valorisés comme quelque chose de très précieux. Cependant, en ce moment, le compagnon Alfredo Cospito a besoin que les mots deviennent des actions, qu’il attaque, contraigne, subvertisse, manipule, menace, etc. tous ceux qui ont le pouvoir de changer sa situation en prison et/ou qui soutiennent le régime 41bis.
La situation d’Alfredo est passée de préoccupante à urgente. La question est simple : si Alfredo n’accède pas à sa demande, il mourra et il ne reste plus beaucoup de jours si sa grève de la faim se poursuit.
Prendre la décision et mener à bien une mobilisation telle qu’une grève de la faim comporte de nombreuses difficultés, votre combat s’inscrit dans de multiples scénarios. D’une part, il y a tout l’enchevêtrement répressif et judiciaire avec divers instruments visant à vous dissuader de renoncer à la grève. D’un autre côté, il y a votre instinct de survie et votre propre corps !
Le corps en grève de la faim se manifestera pour que vous puissiez vous nourrir.
D’après ce que j’ai vécu et vu chez d’autres, l’un des premiers signes physiques d’une grève de la faim sont les maux de tête, les étourdissements, la fatigue, l’irritabilité, l’insomnie et un appétit terrible qui ne vous permet pas de penser à autre chose. Dans mon cas, j’ai cessé de ressentir la faim après 15 à 20 jours de jeûne. Des compagnon-nes m’ont dit que le 90e jour environ, ils ont perdu la faim. À partir de la deuxième ou troisième semaine de jeûne, la personne en grève est accompagnée de crampes gênantes qui vont durer et s’intensifier dans tout le corps, provoquant des douleurs. À cela s’ajoute la fatigue qui fait de chaque activité quotidienne, comme prendre une douche, un exploit extraordinaire. Enfin, il y a le froid : peu importe que vous vous couvriez plus ou moins, vous aurez toujours froid.
Bien que cela semble anecdotique, lors d’une grève de la faim, la faim elle-même n’est pas la sensation la plus inconfortable et la plus aiguë. Chez moi et chez ceux que j’ai rencontrés, il y a la douleur des crampes et surtout le froid.
Il est important de se rappeler qu’il existe des facteurs pertinents lorsqu’il s’agit de comprendre le processus d’une grève de la faim, car chaque corps fonctionne d’une manière particulière et la façon dont une grève de la faim est maintenue est également différente. Par exemple, la consommation de sucre ou de sels d’hydratation ou les conditions de la prison dans laquelle elle a lieu. Dans chaque prison (du moins en Occident), il existe des protocoles pour les grèves de la faim qui ne sont souvent pas respectés.
Quelles que soient la manière et les conditions dans lesquelles une grève de la faim est menée ou vécue, il s’agit d’un auto-épuisement qui ne peut durer éternellement : le corps a des réserves limitées et, dans le cas d’Alfredo, elles s’épuisent.
La flamme qu’Alfredo garde jour après jour s’éteint. Il ne vacillera pas, il ne se repentira pas !
QUE LES MOTS DEVIENNENT DES ACTIONS !
SOLIDARITÉ ACTIVE AVEC TOU-TE-S LES ANARCHISTES PRISONNIER-ES !
FIN DU 41BIS !
MORT À L’ÉTAT ET VIVE L’ANARCHIE !
Monica Caballero Sepúlveda,
prisonnière anarchiste.
2 février 2023

Trouvé sur No41bis

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Le parquet de Turin dit non à la révocation du 41 bis et l’audience de la cour de Cassation avancée au 24 février

La requête de défense de l’anarchiste en grève de la faim est rejetée. Mais l’avocat qui lui a rendu visite aujourd’hui : « Moment tragique, il n’y a plus de temps ».
Le procureur général de Turin, Francesco Saluzzo, demande la confirmation du 41 bis pour Alfredo Cospito. Le Procureur de la République a envoyé le rapport avec l’avis sur la demande de révocation du 41 bis avancée par l’avocat de l’anarchiste Alfredo Cospito au Ministre Carlo Nordio. Il s’agit d’un document de 17 pages dans lequel, en résumé, le bureau du procureur général renforce les raisons du maintien de la prison dure pour le prisonnier anarchiste en grève de la faim, accusé de massacre et transféré de la prison de Sassari à la prison d’Opéra de Milan – dans la section des soins intensifs – suite à son état de santé critique.

Cependant, le bureau de Guardasigilli a également reçu l’avis de la Direction nationale anti-mafia et anti-terrorisme, dirigée par Giovanni Melillo. Selon ces considérations, Cospito peut soit rester au 41 bis, soit retourner au régime de haute sécurité : avec toute la prudence requise. Une évaluation ouverte, donc, aux conclusions de l’autorité politique. L’avis du Dna, d’une dizaine de pages, part cependant de la considération que la décision du 5 mai 2022 d’appliquer la peine de prison dure ( 41bis, ndt) à Cospito était fondée, et tient évidemment compte des observations ponctuelles faites également par le DDA de Turin.

Ces dernières 48 heures, entre-temps, Saluzzo – destinataire de menaces, une balle lui ayant été remise dans une enveloppe – a également fait la lumière sur l’histoire du procès de Cospito, précisant tout d’abord comment sa « position » n’a « rien à voir avec ce qu’on appelle, improprement, la mesure 41 bis du système pénitentiaire » et comment l’exposant de la Fédération anarchiste informelle a été « jugé et condamné pour une série de crimes, certains très graves ». Mais l’affirmation, souligne Saluzzo, « qu’il a été condamné à la prison à vie et qu’elle serait caractérisée par la soi-disant ‘incompressibilité’, c’est-à-dire la prison à vie incompressible, devrait être corrigée ». « Il n’y a plus de temps, si quelqu’un veut faire quelque chose pour révoquer les 41 bis de Cospito, il doit le faire. C’est un moment tragique », tire la sonnette d’alarme l’avocat Flavio Rossi Albertini. Alfredo Cospito ‘Je l’ai trouvé aujourd’hui comme peut l’être un homme qui fait une grève de la faim depuis 105 jours : il est absolument éprouvé, la situation est extrêmement critique’, a ajouté Rossi Albertini, qui lui a rendu visite aujourd’hui à la prison d’Opera.

Entre-temps, l’audience à la Cour de cassation a été avancée au 24 février (elle devait avoir lieu le 7 mars) sur la requête présentée par l’avocat de la défense d’Alfredo Cospito après le rejet de la plainte contre le 41 bis déclarée par le tribunal de surveillance de Rome.[…]

Traduit de la presse

 

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Rome – occupation de la faculté de lettre

Affaire Cospito, occupation la Faculté des Lettres de l’Université Sapienza de Rome. Les étudiants : « Climat inquiétant. La solidarité ne peut pas être appelée terrorisme »
Occupation de l’amphithéâtre 1 de la Faculté des Lettres de l’Université La Sapienza à Rome : « Nous annonçons qu’à partir de ce soir nous resterons ici et partirons samedi ».

La décision des étudiants et étudiantes est intervenue immédiatement après l’assemblée publique organisée par les groupes anarchistes et les collectifs de l’université, à laquelle ont également participé les associations Cambiare Rotta et Link et qui s’inscrivait dans le cadre des initiatives de solidarité avec Alfredo Cospito, détenu au 41bis et en grève de la faim depuis 106 jours.

« Nous sommes ici pour organiser le rassemblement de samedi, afin que ce soit un cortège participatif dans toute la mesure du possible, chacun pouvant y prendre part même à titre individuel », a déclaré un représentant de Cambiare Rotta lors de l’assemblée.

« Ces dernières semaines, il y a eu une criminalisation des manifestations et nous ne pensons pas que ce soit le moment de détourner le discours des questions 41 bis », poursuit l’étudiant, expliquant que « ce sont des semaines cruciales pour la vie de Cospito mais il y a aussi un jeu qui se joue sur la possibilité d’abolir un certain type de mesure ».

« Le climat de ces jours-ci est inquiétant car différentes initiatives de solidarité ont été mise sous un seul chapeau appelé terrorisme », a-t-elle ajouté, « On tente de détourner le courage d’Alfredo Cospito par un débat anachronique ».

L’audience a été avancée au 24 février, mais il se peut qu’il n’arrive pas vivant à cette date », a-t-il ajouté. « Si Alfredo meurt, le combat continuera et sera encore plus déterminé ».

Il a été dit que l’État ne cède pas à la violence, mais ce n’est que grâce à la mobilisation que nous avons réussi à obtenir quelque chose, sinon Alfredo serait mort dans la prison de Bancali, a-t-il conclu, le combat d’Alfredo a révélé ce qui se passe dans les prisons.

Traduit de La Reppublica

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Milan – Contre le 41bis et la prison à vie, Alfredo hors du 41bis

Ce n’est pas d’aujourd’hui que nous assistons à une escalade dans l’utilisation des formes répressives pour gérer les contradictions sociales : l’utilisation des délits associatifs pour les luttes pour le logement, les luttes syndicales, la criminalisation des mouvements écologistes, le contrôle du territoire par des opérations militaires de masse spectaculaires qui touchent principalement les plus faibles et les plus divisés, sans parler du chantage aux migrants, dont on a besoin comme force de travail, utile jusqu’à ce qu’elle soit faible et invisible.

En ce sens, la condamnation au premier degré pour « conspiration criminelle » des camarades du comité de lutte pour le logement de Giambellino est significative ; les mêmes accusations ont été portées contre les Syndicats Cobas et USB pour les luttes dans le secteur de la logistique ; les accusations d' »association de malfaiteurs » à l’encontre des chômeurs de Naples ; le décret anti-rave dont le but sera également anti-picketing/presidium ; et, last but not least, les descentes à la gare centrale et les gaz lacrymogènes contre les longues files d’immigrés faisant la queue pour obtenir un permis de séjour à Milan.

La prison et la répression sont des éléments structurels inéliminables pour des sociétés qui vivent de différences, d’oppression et d’exploitation. Elles sont une nécessité qui se manifeste encore plus violemment en temps de crise ou de « guerre » comme celle que nous vivons actuellement, où il est nécessaire, pour la survie même du système, de faire taire toute dissidence, toute idée de transformation sociale, et de réduire à néant tout conflit qui s’exprime sous différentes formes et de différentes manières.

Au nom d’une urgence qui change mais ne s’arrête jamais : la norme régule et la prison punit. De tous les dispositifs carcéraux, le 41bis et l’emprisonnement à vie sont le point culminant, une forme d’annihilation physique et sociale totale. Une forme de torture dont on ne sort qu’en abjurant son identité ou en échangeant sa place avec quelqu’un d’autre.

Que prévoit l’article 41bis ?

L’isolement sensoriel complet, c’est-à-dire que sur 24 heures, 2 heure de promenades seulement sont en compagnie d’un maximum de 3 personnes choisies par la direction de la prison, que le champ de vision est limité à la cellule ou aux coursives fermées par des filets où l’on peut voir le ciel en carré ; que les visites des membres de la famille ont lieu, une fois par mois, à travers des vitres cloisonnées et qu’il n’y a aucun contact humain ; ils sont empêchés de lire, d’étudier (les livres, pas plus de quatre, les journaux, les magazines, ne peuvent être achetés que par l’intermédiaire de la prison et sont soumis à l’arbitraire de la direction de la prison, qui censure, coupe les articles et gère toutes les informations) ; tout est soumis à la censure, y compris le visionnage de certaines chaînes de télévision et la défense est en fait empêchée par l’impossibilité de participer aux procès, sauf par vidéoconférence, et l’interdiction faite aux défenseurs de diffuser des informations sur les conditions de vie des prisonniers …

Comme on peut désormais le lire également dans les pages de nombreux journaux, le récit selon lequel ce régime vise à couper les liens avec l’organisation à laquelle il appartient ne tient pas la route, même dans le cas de la lutte contre la mafia, qui, au fil des ans, s’est transformée et a transféré ses activités vers les grands contrats et la finance.

Contre ces régimes, Alfredo Cospito mène une grève de la faim jusqu’au bout depuis plus de 100 jours. Il a dit très clairement que le problème n’est pas son emprisonnement mais la condition de tous ceux qui sont soumis au 41bis et à l’emprisonnement à vie.

Au cours de ces 100 jours, le débat sur la prison a pris de l’ampleur et nombre de ses contradictions sont remontées à la surface : la surpopulation, le manque de conditions d’hygiène et de santé, le nombre très élevé de suicides, les émeutes de mars 2020 qui se sont terminées par une répression brutale qui a fait treize morts…

Différents secteurs de la société ont été touchés, et même les profanes commencent à être confrontés à ce problème et à comprendre le but réel des mesures et instruments punitifs.

Pendant ces 100 jours, la réponse de l’État a été un long silence qui s’est terminé par une position ferme envers une « négociation » inexistante. Ils nient le nœud du problème – qu’ils ont eux-mêmes créé – en faisant jouer leurs muscles au profit des médias. Nous ne céderons pas », disent-ils, mais devant qui ?

Aujourd’hui, Alfredo a été transféré à la prison de l’Opéra, qui disposerait d’un établissement sanitaire mieux équipé que la prison de Bancali à Sassari (bien qu’il y ait beaucoup à dire sur la santé de la Lombardie, car c’est de cela qu’il s’agit). Cependant, il reste sous le régime 41bis et, comme il a écrit qu’il renonce au traitement forcé, sa situation reste dangereusement inchangée.

La grève de la faim d’Alfredo contre le 41bis, l’emprisonnement à vie incompressible nous touche, et c’est pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux. Dans notre silence, la répression se renforce, nos besoins sont bafoués et la possibilité de parvenir à une société sans exploitation de l’être humain, de l’environnement, exempte d’inégalités et de discriminations de genre et d’ethnie   s’éloigne de plus en plus.

Il est donc nécessaire de combiner la bataille pour sa survie avec une bataille pour l’abolition du 41bis et de l’emprisonnement à vie.

L’Assemblée de Milan vous invite à participer

Vendredi 3 février à 18 heures à un rassemblement Piazza Duca D’Aosta

Samedi 4 février à 14h30 à un rassemblement à l’entrée de la prison de l’Opéra

Milan 1/2/2023 – l’Assemblée de Milan

Traduit d’Inferno Urbano

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Appel international à la mobilisation devant les ambassades italiennes en solidarité avec Alfredo Cospito et pour la fin du 41 bis

APPEL INTERNATIONAL À LA MOBILISATION DEVANT LES AMBASSADES ITALIENNES EN SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO COSPITO ET POUR LA FIN DU RÉGIME 41 BIS.
Plus de 100 jours après le début de la grève de la faim d’Alfredo Cospito, nous lançons un appel à tous les individus, groupes, organisations et collectifs partageant les mêmes idées pour qu’ils appellent sur leur territoire à une mobilisation devant les ambassades italiennes afin de faire pression sur l’État italien et les bourreaux d’Alfredo.

Le compagnon meurt parce que l’État veut qu’il meure. Ce n’est pas seulement un problème « humanitaire », la lutte du compagnon est un appel à l’action révolutionnaire internationale. L’indifférence et la passivité ne seront jamais nos alliées ; la solidarité le sera.

Comme il a été bien exprimé dans une lettre avec une balle adressée au journal italien « Il Terreno » : « Si Alfredo Cospito meurt, tous les juges sont une cible ». Faisons savoir à l’État italien que si Alfredo meurt, nous serons leur pire ennemi.

Les compagnon du Chili et de la Colombie seront présents ce vendredi 3 février devant leurs ambassades. Nous espérons que cette initiative se répandra davantage.

APPELEZ, ORGANISEZ ET AGISSEZ !
POUR LA DESTRUCTION DE TOUTES LES PRISONS !
METTEZ FIN AU RÉGIME 41 BIS !
VIVE L’INTERNATIONALE NOIRE !

Traduit de Lucharcontrael41bis

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Saint-Etienne – Tags en solidarité

Le cœur remplit de haine, on est alléEs taguer sur les murs de Sainté !

Alfredo est un camarade anarchiste condamné à la perpétuité en Italie et actuellement à l’isolement sous le régime du 41 bis, il est en grève de la faim depuis 105 jours.

Solidarité et complicité avec Alfredo Cospito et Anna Beniamino !
NO 41 BIS !
Feu aux prisons !
Mort à l’état !

 

Trouvé sur le numero zero

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Marseille – rassemblement le 4 février

Contre la torture et l’isolement, contre toutes les prisons en solidarité avec Alfredo Cospito, rassemblement samedi 4 février à 16h en bas des escaliers du cours Julien

Depuis le 20 octobre dernier, 102 jours à l’heure où nous écrivons ces lignes, le prisonnier anarchiste italien Alfredo Cospito est en grève de la faim contre le régime d’isolement auquel il est soumis et contre la perpétuité incompressible. Depuis le mois de mai, il est enfermé en régime 41 bis, un régime appelé « prison dure », d’ordinaire réservé aux détenu·e·s pour faits de mafia et de terrorisme. Celui-ci prévoit : un parloir par mois, une cellule minuscule filmée en permanence, du caillebotis à la fenêtre, un nombre réduit de livres en cellule, des relations limitées à 3 autres détenu·e·s. Diviser et catégoriser les détenu·e·s, imposer comme critère nécessaire à la sortie du régime la collaboration avec la justice alors que celle-ci encourage la rupture des liens familiaux et amicaux, sont les piliers fondamentaux sur lequel se tient cette forme spécifique d’isolement et de torture.

Cette forme d’enfermement dans l’enfermement n’est pas une exception au niveau européen ni une « entorse à la démocratie ». Cela s’inscrit dans tout un système de punitions et de récompenses qui structurent complètement le fonctionnement de la prison et de la société qui en a besoin. En effet le système carcéral regorge de dispositifs spécifiques pensés pour punir ou récompenser les détenus en fonction de leur comportement. Le ou la détenu·e est de plus en plus poussé·e à intégrer les logiques pénitentiaires pour avoir le maximum d’avantages à l’intérieur, l’intérêt pour les portes-clés étant évidemment de péter les solidarités/possibilités de luttes en rappelant à chacun·e que sa situation peut se dégrader en permanence, le faire vivre sous la menace d’un régime d’enfermement plus strict si jamais il ou elle se révolte (isolement, mitard, du courrier, des promenades etc etc.). Les Quartiers d’Isolement, dits QI, ont eux aussi leur liste des horreurs : isolement sensoriel, promenade seul·e, surveillances ultra régulières, parloirs réduits en temps et régularité.

De l’autre côté du spectre on trouve les récompenses. En France on pense au module « respecto » inspiré des prisons espagnoles. Clé de sa cellule en poche, le ou la détenu·e gagne ou perd des points selon s’il a fait son lit au carré le matin, peut accéder à plus parloirs et d’UVF (Unité de Vie Familiale ou parloir long). Une prison pas si dorée et une prison toujours.

Rares sont les mots qui ont pu nous parvenir de la part d’Alfredo depuis qu’il est enfermé en régime 41 bis, mais ils sont clairs : sa lutte se dirige contre ce régime et pour que plus personne n’ait à le subir. Il a aussi assuré que tant qu’il serait maintenu en 41 bis, il n’avait aucune intention d’interrompre sa grève de la faim, jusqu’à la mort s’il le faut.

Au cours des derniers mois, de nombreuses actions de solidarité ont relayé, diffusé et fait leur la lutte d’Alfredo au niveau international. De la même manière que la lutte d’Alfredo à l’intérieur des murs va au-delà de sa situation individuelle, la lutte à l’extérieur ne s’arrêtera pas à son cas spécifique et au seul 41 bis.

Si nous dénonçons aujourd’hui les systèmes d’enfermement les plus durs ou dégueulasses ce n’est pas pour faire la promotion des autres formes d’enfermement, même ceux que l’Etat présente comme les plus progressistes ou « humains ». À l’heure où le pouvoir souhaite construire toujours plus de cages à travers un plan de construction de 15000 nouvelles places, quelle que soient leurs formes, c’est la prison et l’enfermement en général qu’il faut détruire, partout et toujours.

Trouvé sur Mars-info

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Paris – Solidarité avec Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste italien en grève de la faim

Alfredo Cospito, camarade anarchiste condamné à la perpétuité en Italie et actuellement à l’isolement sous le régime du 41 bis, est en grève de la faim depuis le 20 octobre. Après plus de 100 jours sans manger, sa santé se dégrade de plus en plus.

En Italie, le régime carcéral du 41 bis est un régime spécial d’emprisonnement des détenu-es. Les prisonnier-es soumis-es au 41 bis sont enfermé-es seul-es 22 heures sur 24, voit la majorité de leur courrier être censuré, ont accès à une seule heure de visite de leur famille par mois. Le 41 bis est une condamnation à un isolement total et à une mort lente.

Alfredo Cospito, camarade anarchiste condamné à la perpétuité et actuellement à l’isolement sous ce régime, est en grève de la faim depuis le 20 octobre pour demander la suppression définitive du 41 bis pour tous-tes. Après plus de 100 jours sans manger, sa santé se dégrade de plus en plus : ses analyses de sang sont préoccupantes, il a perdu plus de 35 kilos et se déplace désormais en fauteuil roulant.

Cette semaine, en faisant un malaise, Alfredo s’est cassé le nez. Après avoir reçu les premiers soins dans un hôpital, il a immédiatement été ramené dans sa cellule. Le ministre de la justice italienne a refusé de transférer le camarade dans une prison avec un service hospitalier, assurant qu’il était en parfaite santé, et le condamnant ainsi à une mort presque certaine.

Le samedi 28 janvier, nous avons accroché une banderole sur les grilles du consulat italien à Paris, en solidarité avec Alfredo Cospito et tous-tes les camarades en lutte contre le 41 bis.

Solidarité avec tous-tes les enfermé-es, liberté pour tous-tes les prisonnier-es !

Trouvé sur Paris-luttes

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Prochain rendez-vous dans la rue en solidarité avec Alfredo

Mercred1 1/2 –> Rome (Ministère de la santé)

Jeudi 2/2 –> Livourne

Vendredi 3/2 –> Milan

Samedi 4/3 –> Milan ( prison d’Opera), Rome, Pise, Parme

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Chili – Appel a l’action et jeûne de solidarité par des prisonniers anarchistes et subversifs

104 jours depuis le début de la grève de la faim.

LES PRISONNIERS ANARCHISTES ET SUBVERSIFS ENTAMENT UN JEÛNE DEPUIS LE CHILI EN SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO COSPITO.

A partir du 31 janvier.

 

Pour Alfredo Cospito :

Un grand cri de guerre ! !!

Un appel à la solidarité internationaliste !!!

Un appel à l’action clair ! !!

Dans le cadre des mobilisations pour la grève de la faim de notre camarade anarchiste italien Alfredo Cospito, qui dure depuis 104 jours, nous, les détenus anarchistes et subversifs de la prison de La Gonzalina-Rancagua, commençons aujourd’hui, 31 janvier, un jeûne de solidarité comme geste minimum de complicité dans la lutte très importante et décisive que notre compagnon mène pour mettre fin à l’isolement auquel l’État italien le maintient soumis et contre la peine de prison à vie à laquelle il a été récemment condamné.

La situation est de la plus haute urgence et l’heure n’est pas à l’attente et à la réflexion qui ne font que renforcer l’apathie et l’inaction.

 

Nous ne pouvons pas être des spectateurs passifs de la façon dont l’État italien laisse mourir Alfredo, dans l’une des démonstrations les plus claires de la brutalité autoritaire.

 

Attendrons-nous que notre camarade meure pour décider d’agir ?

 

Ce jeûne se veut également un appel aux consciences anti-autoritaires du monde entier et à leur action conséquente.

Au cours de cette vaste mobilisation, nous avons pu constater l’importance de tout geste subversif hors des frontières pour les tenants de ce régime néfaste, démontrant l’efficacité de la solidarité internationaliste à caractère combatif.

Il faut maintenant faire appel à toute notre imagination, donner vie à nos relations d’affinité centrées sur la confrontation et puiser dans notre expérience, car c’est la seule façon d’activer la complicité insurrectionnelle pour tenter de sortir Alfredo du misérable 41 bis.

Demain sera peut-être trop tard, il est donc impératif d’agir immédiatement et de prendre part personnellement à ce combat en s’impliquant pleinement dans cette bataille qui ne peut attendre.

En ce sens, la lutte en cours n’est pas seulement cruciale pour Alfredo, mais elle est cruciale pour nous tous qui nous opposons à la prison et pour le monde qui en a besoin dans la mesure où ce qui est appliqué au camarade sera rapidement extensible et exportable à tous ceux qui se rebellent et affrontent l’ordre établi.

C’est pourquoi nous ne renonçons pas aux manifestations claires et concrètes pour faire sortir des prisons tousx nos compas dans le monde qui ont dû souffrir des décennies dans des régimes d’emprisonnement nazi-fascistes qui cherchent à dégrader la dimension humaine des rebellxes, de tousx les insurgé-es qui se rebellent contre cette réalité d’oppression et de misère.

Certes, aujourd’hui, la clé pour sortir Alfredo de son isolement n’est pas entre nos mains, mais nous ne renoncerons pas à mettre notre grain de sable pour que cela se produise le plus rapidement possible.

Mais ce qui dépend de nous, c’est notre décision de nous impliquer activement dans la lutte en faisant sentir à ceux qui le torturent qu’ils ne sont pas en sécurité lorsqu’ils détiennent notre camarade dans ce régime infâme.

Pour l’extension de la solidarité combative dans l’élan de la complicité insurrectionnelle avec le camarade Alfredo Cospito !!!

Sortons Alfredo du 41 bis !

Tant qu’il y aura de la misère, il y aura de la rébellion !

Jusqu’à ce que le dernier bastion de la société carcérale soit détruit ! !!

Vive l’anarchie !

Les prisonniers révolutionnaires anti-autoritaires de toutes tendances sortent des prisons maintenant ! !!

– Marcelo Villaroel Sepúlveda.

– Juan Aliste Vega.

– Joaquìn Garcìa Chancks.

– Francisco Solar Domìnguez.

 

Prison de La Gonzalina-Rancagua

Territoire occupé par l’État chilien.

31 janvier 2023

 

104 jours après le début de la grève de la faim du camarade Alfredo.

 

#solidaridadinternacionalistaanticarcelaria (solidarité internationaliste anti-arcelaria)

#solidaridadconalfredocospito (solidarité avec Alfredo Cospito)

#presxssubversivxsyanarquistasalakalle (prisonniers subversifs et anarchistes dans la rue).

#buscandolakalle (recherche de la rue)

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[Re-MaJ] Berlin/Barcelone – Attaques contre les représentants italiens

Revendication

Pour le 100e jour de la grève de la faim, une voiture diplomatique italienne brûle

Nous soutenons l’idée d’actions décentralisées et suivons donc l’appel à la semaine d’action venant d’Amérique du Sud, qui soutient la grève de la faim d’Alfredo Cospito. La communication par les actions et les textes est une approche importante pour établir un réseau informel.
Avec l’attaque du corps diplomatique italien dans la capitale allemande, avec le choix de la voiture numéro 3 de l’ambassade, nous participons à la semaine d’action. Elle était située à Schöneberg sur la Barbarossa-Platz et appartenait à Luigi Estero, le premier conseiller de l’ambassade.
Cet acte de violence révolutionnaire vise directement les responsables de la brutale oppression quotidienne. Nous voulons que les fonctionnaires, les juges, les policiers, les politiciens et les diplomates n’aient pas une vie tranquille, qu’ils se sentent en insécurité et ne puissent pas dormir sur leurs deux oreilles.
Car ce sont eux qui commettent les massacres politiques, pas les exploités, les opprimés ou les anarchistes. Le sang est sur les mains des élites allemandes et italiennes qui – pour ne citer qu’un exemple – utilisent les soi-disant garde-côtes libyens pour assassiner des milliers de migrants, ces personnes qui donnent leur corps et le sol de leur pays au capitalisme fou au plus bas prix pour exploiter l’Europe.
C’est un bon résultat que le ministre italien des Affaires étrangères envisage maintenant de renforcer la sécurité du personnel de son ambassade. Nous soutenons leur isolement total. À ce stade, nous faisons un clin d’œil complice aux compas de Barcelone, qui ont eu une idée similaire, qui ont brisé les fenêtres du consulat italien là-bas la nuit même.
L’isolement change de camp. Alors que la peur s’empare des personnes au pouvoir, une idée se matérialise dans les actions du mouvement anarchiste. Alfredo Cospito est très proche – réel et vivant – et il y a donc une proximité entre tous les autres insurgés dans les prisons et dans les rues.
Nous les saluons tous et nous sommes particulièrement heureux de l’expansion des attaques contre la police, les partis et les entreprises à Berlin.
Solidarité avec Anna Beniamino, Ivan Alocco, Aldo et Lucas Hernández Valdés, Toby Shone et tous les prisonniers des chambres de torture du régime 41 bis.

La liberté pour tous !
cellule de l’oiseau noir

Traduit d’indymedia

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Deux attaques ont frappé vendredi 27 janvier soir les représentations diplomatiques italiennes à Barcelone et à Berlin. C’est ce que rapporte une déclaration du ministère italien des Affaires étrangères, La Farnesina. «  Des inconnus ont brisé la vitre du bâtiment où se trouve le consulat général à Barcelone, défigurant un mur de l’entrée du bâtiment » avec de la peinture rouge et des tags sur le bas-relief adjacent. Cinq personnes cagoulées ont été filmées par les caméras de vidéosurveillance vers 22h. Les Mossos d’Esquadra (police catalane) ont ouvert une enquête.

Et la même nuit à Berlin, dans le quartier de Schöneberg, « la voiture avec plaques diplomatiques d’un fonctionnaire en service à l’ambassade d’Italie a été incendiée ». La police scientifique a effectué des relevés et l’enquête confiée à la Sécurité de l’Etat. Cette attaque enflammée contre l’Audi du Premier conseiller à l’ambassade d’Italie Luigi Estero s’est produite vers 3h10 du matin, et n’a bien sûr pas manqué de rappeler de mauvais souvenirs à sa collègue en poste à l’ambassade d’Athènes, Susanna Schlein, dont la sienne avait cramé sous son domicile le 2 décembre dernier en solidarité avec Alfredo Cospito, désormais au 102e jour de sa grève de la faim dans le tombeau du 41bis à la prison de Sassari.

 

Si dans le cas catalan, des tags ont été laissés sur place, comme « Etat italien assassin » et « Liberté pour Cospito » (Estat Italià assassì  et Llibertat Cospito) , dans le cas allemand personne n’a grand doute sur le fait qu’il s’agit là-aussi d’une action en solidarité avec lui. En Italie, les hautes autorités de l’Etat, dont la première ministre d’extrême-droite Giorgia Meloni, ont aussitôt sonné l’alarme, demandant un nouveau renforcement de la surveillance de leurs représentations à l’étranger ainsi que de son petit personnel zélé qui pense peut-être être exonéré de toute responsabilité.

[Synthèse de la presse italienne, 28 janvier 2023]

Trouvée sur Sans nom

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Hier, la voiture avec des plaques diplomatiques d’un fonctionnaire diplomatique en service à l’ambassade d’Italie à Berlin a été incendiée. Dans la soirée, des inconnus ont également brisé la fenêtre du bâtiment dans lequel se trouve le consulat général d’Italie à Barcelone, défigurant un mur de l’entrée du bâtiment.

C’est ce qu’a annoncé le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale.

« J’ai envoyé ma solidarité et celle du gouvernement italien au premier conseiller de l’ambassade d’Italie à Berlin, Luigi Estero, pour l’attaque qui a provoqué l’incendie de sa voiture dans la capitale allemande.

S’ajoute à cet épisode l’attaque de notre consulat général à Barcelone par des actes de vandalisme. Le gouvernement suit avec inquiétude et attention ces nouveaux cas de violence contre nos fonctionnaires et nos représentations diplomatiques », a déclaré la première ministre Giorgia Melonia.

« Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, qui a été immédiatement informé, a personnellement et immédiatement contacté l’ambassade à Berlin et le consulat à Barcelone pour exprimer sa solidarité et demander que toute la lumière soit faite sur la dynamique de ces actes criminels dans les plus brefs délais », écrit la Farnesina dans une note, soulignant que « le ministre a ordonné le début immédiat des procédures de vérification et de renforcement des bureaux diplomatiques E du personnel impliqués ».

« Les forces de police locales ont effectué les enquêtes scientifiques et les investigations nécessaires. Dans les deux cas, heureusement, aucune blessure personnelle n’a été signalée », conclut la note.

LES ENQUÊTES

Le parquet de Rome attend des informations des Digos et du Ros pour ouvrir des dossiers d’enquête, comme il l’a fait pour des épisodes similaires tels que celui d’Athènes, en relation avec les actions contre le consulat italien à Barcelone et contre la voiture d’un fonctionnaire de l’ambassade italienne à Berlin. Les affaires seront sous l’attention de magistrats antiterroristes. Pour le moment, la piste la plus crédible est celle liée au mouvement anarchiste, comme dans l’épisode de l’attentat contre la première conseillère de l’ambassade en Grèce Susanna Schlein et sa famille.

Ces derniers jours – selon l’ANSA – le personnel de sécurité de l’ambassade d’Italie à Berlin avait demandé à la police locale de renforcer les mesures de surveillance dans les locaux du siège diplomatique. L’hypothèse sur laquelle travaillent les services de renseignement est celle d’un lien entre l’attentat et les groupes anarchistes, mobilisés cette semaine en solidarité avec Alfredo Cospito, un prisonnier du 41bis en grève de la faim.

LA SOLIDARITÉ DU MONDE POLITIQUE ET INSTITUTIONNEL

Le monde politique et institutionnel a immédiatement pris position, avec des messages bipartisans exprimant leur préoccupation pour ce qui s’est passé et leur solidarité avec les bureaux diplomatiques touchés. « Les attaques répétées contre les bureaux diplomatiques italiens sont très préoccupantes », a souligné le président du Sénat, Ignazio La Russa. Il est nécessaire et urgent de comprendre quels sont les motifs et s’il existe une direction unique derrière ces actes criminels. Au personnel de nos ambassades, je présente mes sincères condoléances ».

Solidarité avec le Premier Conseiller de l’Ambassade d’Italie à Berlin, de la part du Président de la Chambre des Députés, Lorenzo Fontana : « l’attaque qui a provoqué l’incendie de sa voiture dans la capitale allemande est un incident très grave, qui s’ajoute aux actes de vandalisme survenus quelques heures auparavant contre notre Consulat Général à Barcelone. J’espère que la lumière sera faite dans les meilleurs délais sur l’origine de ces nouveaux cas de violence contre nos fonctionnaires et nos représentations diplomatiques ».

Des mots du même acabit de la part du chef du groupe Fratelli d’Italia à la Chambre des députés, Tommaso Foti, qui rappelle l’incident et exprime sa solidarité et celle de son groupe : ceux de Berlin et de Barcelone sont « des épisodes graves que nous suivons avec la plus grande préoccupation et sur lesquels il convient de faire la lumière afin d’en identifier la matrice », explique-t-il. Et Roberto Menia, vice-président de la commission des affaires étrangères du Palazzo Madama, exprime « sa profonde solidarité et sa reconnaissance envers nos diplomates victimes des attentats de Berlin et de Barcelone ». Nous sommes très préoccupés par ces gestes soudains

et nous nous demandons pourquoi nous sommes visés. La lumière doit être faite immédiatement sur ce qui s’est passé car il n’est pas acceptable que les responsables de ces attaques restent dans l’ombre ».

Du côté du PD, Simona Malpezzi, présidente des sénateurs démocrates, et Alessandro Alfieri, chef du groupe démocrate de la commission des affaires étrangères et de la défense, expriment leur préoccupation  » pour l’attaque des bureaux diplomatiques italiens en Allemagne et en Espagne « . Au personnel de nos ambassades, toute notre solidarité et l’espoir que la lumière soit faite au plus vite sur la dynamique de ces actions criminelles ». Et Enzo Amendola, chef du groupe démocrate au sein de la commission des affaires étrangères de la Chambre, a parlé de  » graves attaques contre les bureaux diplomatiques italiens en Allemagne et en Espagne « . Actes qui doivent être clarifiés immédiatement. Solidarité avec l’ensemble du personnel de nos ambassades. Nous sommes avec vous ».

Le leader du M5, Giuseppe Conte, a également exprimé sa préoccupation « pour la violence et l’intimidation dirigées contre le premier conseiller de notre ambassade à Berlin et notre consulat général à Barcelone ». Des actes graves qui, j’en suis sûr, ne remettent pas en cause le dévouement de notre corps diplomatique aux quatre coins du monde ».

Traduit de la presse

 

 

 

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Alfredo transféré à Milan, prison d’Opera

Alfredo Cospito quitte la prison Bancali de Sassari pour la prison d’Opera à Milan. Le déménagement, décidé par les médecins de l’Asl de Sassari, en contact étroit avec le Dap dirigé par Giovanni Russo, aura lieu dans les prochaines heures. Et c’est le résultat des contrôles médicaux demandés par le médecin de Cospito, Angelica Milia. Une démarche motivée par des raisons purement médicales, pour contrôler sa situation après 103 jours de grève de la faim, mais qui ne change rien au 41bis, la prison dure à laquelle Cospito est soumis, qui est évidemment aussi maintenue dans la nouvelle prison.

Traduit de La presse

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[MàJ] Rome – 5 voitures de société incendiées devant le siège de Telecom italia

Revendication :

Dans les premières heures de la nuit du lundi 30 janvier, nous avons mené un incendie  contre TIM. L’attaque a été menée en pénétrant dans le parking d’un de ses bureaux et en mettant le feu à cinq véhicules. Tim collabore activement au contrôle social par l’installation du réseau de fibres optiques, de caméras et de bracelets électroniques.

Le pouvoir et ses ramifications sont partout et quiconque veut s’y attaquer a l’embarras du choix. Agissez dès aujourd’hui, sans attendre des moments plus propices, ni faire de compromis, tout comme le pouvoir fait rage chaque jour et chaque heure contre nos vies, la révolte doit également être quotidienne et permanente.

Laissez le feu de la négation s’embraser de plus en plus dans les villes avec une force indomptable pour répandre le chaos dans votre monde d’ordre et de répression.

Faites savoir à l’État meurtrier et aux patrons que ce n’est que le début et que plus qu’une menace, c’est une promesse.

Solidarité avec Alfredo Cospito dans son combat contre le 41bis
Solidarité avec Juan, Anna, Ivan et tous les anarchistes retenus en otage dans les prisons d’Etat
VIVE L’ANARCHIE

Traduit d’Il Rovescio

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Une autre attaque anarchiste dans la nuit de dimanche à lundi à Rome, après l’émeute de samedi soir à Trastevere. Cinq voitures de société fiat fiorino, garées à distance les unes des autres, ont été incendiées par des inconnus qui ont réussi à s’introduire dans le parking situé devant le siège de Telecom Italia, via val di Lanzo 139, Montesacro.

Sur l’un des boîtiers électriques a été trouvée l’écriture faite avec une bombe de peinture noire du ‘A’ pour anarchie et ‘No 41 Bis’, en référence à la protestation contre la condamnation d’Alfredo Cospito, l’anarchiste condamné pour avoir jambisé un industriel et agressé plusieurs policiers. Les mots « Black Block » sont apparus sur l’extérieur du mur du parking Telecom.

Dans le détail, trois voitures Tim du parking ont été complètement détruites, tandis que deux ont été partiellement endommagées. L’agression a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche entre 2 et 3 heures du matin lorsque les pompiers sont intervenus. L’enquête de police est actuellement en cours.

[…]

Traduit de la Presse

 

Publié dans Brèves | Marqué avec , | Commentaires fermés sur [MàJ] Rome – 5 voitures de société incendiées devant le siège de Telecom italia

Milan – Molotovs contre deux voitures de la police locale

REVENDICATION :

« Dans la nuit du 29 au 30 janvier plusieurs voitures de la police municipale de la ville de Milan ont été brûlées.

Solidarité avec Alfredo Cospito en grève de la faim
Liberté pour Anna, Juan, Ivan, Dayvid
Attaquons l’Etat »

Traduit de infernourbano


Des cocktails Molotov contre deux voitures de la police locale à Milan : la piste anarchiste d’Alfredo Cospito n’est pas exclue

Une patrouille de police locale est bombardée d’un objet enflammé, probablement un cocktail Molotov. Un autre, à côté, qui a pris feu peu après. Il n’y a pas de revendication, pour le moment, de l’acte de vandalisme commis la nuit dernière, peu après trois heures, sur le parking du commandement détaché « fonte » de Viale Tibaldi. Les soupçons des enquêteurs prennent bien sûr en compte le geste d’inspiration anarchiste, dans le cadre de la campagne contre la détention 41 bis d’Alfredo Cospito.

Les Carabinieri ont été appelés sur les lieux, mais l’enquête a été confiée aux policiers de Digos, dirigés par le directeur Guido D’Onofrio. Dès la première analyse des caméras vidéo, il semble clair que le feu a été allumé à l’intérieur du parking et donc que l’incendie est de nature criminelle. A l’extérieur du poste de commandement, d’autres bouteilles incendiaires inutilisées auraient été trouvées – la confirmation officielle fait toujours défaut.

Les experts antiterroristes considèrent toutefois que la cible est de « faible niveau », surtout si on la compare aux représentations diplomatiques frappées à l’étranger. Il y a trois ans, deux autres véhicules de la police locale ont été incendiés à l’école de police locale de Via Boeri. Ce geste n’a pas été revendiqué.

Traduit de la presse 

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Affrontements dans la manif puis molotovs sur le commico à Rome, lettre avec une balle au journal il Tirreno

Cospito, 41 anarchistes inculpés pour des affrontements à Rome. Cocktails Molotovs jeté sur un commissariat de police. Lettre avec balle au Tirreno

Des affrontements avec la police à Trastevere, un molotov lancé sur le poste de police de Prenestino. C’est la chronique de la manifestation des anarchistes pendant la nuit à Rome. Une mobilisation en faveur d’Alfredo Cospito, qui fait une grève de la faim depuis plus de cent jours pour protester contre sa détention sous le régime 41bis. La manifestation fait suite aux attaques contre les bureaux diplomatiques italiens à Barcelone et à Berlin : les mots « Libertat Cospito » sont apparus sur le consulat en Catalogne. Mais les actions démonstratives des anarchistes ne semblent pas destinées à se calmer : le directeur du journal Il Tirreno, Luciano Tancredi, a reçu une lettre avec une balle et l’inscription « Si Alfredo Cospito meurt, les juges sont tous visés. Deux mois sans nourriture, feu aux prisons ».

Affrontements à Rome – Après une manifestation à Trastevere pour soutenir la cause d’Alfredo Cospito, il y a eu des moments de tension entre la police et les manifestants. Au total, 41 personnes ont été identifiées et inculpées par la police en lien avec les affrontements, au cours desquels un agent a été blessé. Après les émeutes, un groupe de plus de 30 manifestants s’est barricadé dans un garage pendant environ deux heures et demie avec des dizaines de policiers devant l’entrée. Selon les manifestants dans le garage, il y avait des militants anarchistes ainsi que des collectifs d’étudiants de l’université et de certains lycées romains. Beaucoup d’entre eux ont ensuite été emmenés au poste de police pour être identifiés et faire l’objet d’une plainte ultérieure. Une partie du quartier de Trastevere, de Viale Garibaldi à Piazza Trilussa, a été fermée à la circulation jusqu’à 1h30 du matin. Peu après, vers 2 heures du matin, un molotov a été lancéesur le poste de police de Prenestino à Rome. Le gardien de service est immédiatement intervenu en donnant l’alerte et les flammes ont été éteintes. D’après les premières constatations, le blitz serait lié à des manifestations anarchistes.

La lettre de menace adressée au Tirreno – « Feuille quadrillée, légèrement jaunie. Écriture en majuscules, très grandes lettres, dessinées d’une main sûre, mais sans règle’. Même le Tirreno, dirigé par Luciano Tancredi, se retrouve dans la ligne de mire des protestations et intimidations anarchistes. C’est le même journal qui annonce la remise de la lettre, signée avec un A majuscule. La balle, l’enveloppe et le papier ont été saisis par la police, qui enquête sur la provenance du message et sur la personne qui aurait pu transmettre la menace au bureau de Livourne du Tirreno.

Réactions – « C’est la Constitution qui montre le chemin. Les peines ne doivent pas consister en un traitement contraire au sens de l’humanité. Par conséquent, le régime pénitentiaire devrait être modifié, le 41 bis devrait être révoqué, et il devrait être transféré là où l’on accorde plus d’attention aux soins », déclare Patrizio Gonnella, président d’Antigone, à propos du cas d’Alfredo Cospito. La grève de la faim, dit Gonnella, n’est pas un chantage. La vie de Cospito doit être sauvée. Son régime devrait être modifié ». Une position contraire vient plutôt du secrétaire général du syndicat de police COSIP, Domenico Pianese : « Nous sommes proches de nos collègues qui ont été blessés lorsque des bouteilles et des pierres ont été lancées sur la police et nous demandons au gouvernement la plus grande fermeté et sévérité : il ne doit y avoir absolument aucun recul sur le 41 bis et la prison à vie. Il en va de la force de l’État dans la lutte contre le terrorisme endogène et la mafia ».

Traduit de La presse

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Chili – Lettres de prisonnier-es en solidarité

Mawünhko et Tomás – Paroles depuis la prison en solidarité avec con Alfredo Cospito

« Alfredo, aujourd’hui le poids d’une montagne essaie de te faire tomber. Nous nous demandons combien de fois par jour tu luttes avec ton propre esprit. Tu nous as fait connaître la force de tes convictions, ton corps est décharné, pourtant tu l’as dit toi-même « je me laisserai mourir ». Mon corps est la dernière protestation ».
Dangereuse et hautement contagieuse est ton essence, chaque jour en prison nous pensons à toi. Une forêt puissante habite ton esprit et seuls des esprits indomptés s’y cachent.

L’indéchiffrable pour les puissants est ta source inépuisable de subversion. Jusqu’à la fin de tes jours, tu continueras ton combat, depuis une petite cellule sombre et non communicante, seul avec toi-même. Mais dans la dimension de tes pensées avec tes plus beaux souvenirs, avec chacune de tes batailles pompant dans tes veines, renforçant chaque arbre millénaire qui se tient dans cette forêt.
Un labyrinthe sans issue est ton esprit pour les massacreurs, pour nous un passage doux et agréable que tu nous as laissé visiter, sentir, observer…

Pour la fin du régime 41bis ! Solidarité active avec Alfredo Cospito !
Feu à toutes les prisons du monde ! »

Mawünhko, de la prison de San Miguel.
Tomás, de la prison de Santiago 1.

Traduit de Lucharcontrael41bis

Prisonnier-es antispécistes pour l’affaire Susaron – Déclaration de solidarité avec la grève de la faim d’Alfredo Cospito

Avec ces lettres qui portent le lest de l’inoffensif, et l’impuissance de ne pas pouvoir t’embrasser avec des rugissements exorbitants et des fusées hypnotiques, sans nom et négatrices qui traversent les continents et les frontières.
Nous nous asseyons pour écrire depuis nos cages avec un profond sentiment de douleur, de rage et d’admiration fraternelle.
La machinerie de la domination mondiale te considère si dangereux et inflexible qu’elle s’est donné pour priorité de trancher la partie la plus menaçante de ton existence. Ta joie de vivre, ta fierté, ta joie et ta lucidité. Parce qu’ils ont peur. Parce que tu as réussi à représenter une menace indomptable qui n’a jamais été diluée dans les mots.

De la captivité d’état de Santiago, Chili. Nous crions avec la brutalité d’un millier de crues !
A bas le régime de torture et d’anéantissement 41 bis !!!! 98 jours de grève de la faim !!!
Nous crions de continent à continent : Résiste frère, ici, de l’autre côté de ce monde pestilentiel, tu as des guerriers attentifs à tes pas.
Nous n’avons jamais attendu la venia conciliante avec l’ennemi pour la résolution de nos batailles et de nos besoins. Et nous ne le ferons pas maintenant.
Que les gestes d’une audace effrénée fassent trembler le sol et brûler les rues du monde entier dominé par les machines de l’asservissement !
Jusqu’à ce que nous sortions Alfredo de cette situation défavorable, et que nous fassions tomber ce régime psychopathe effrayant appelé 41bis.

ALFREDO COSPITO DANS LES RUES !!!
AINSI QUE TOUS LES PRISONNIER-ES DE LA GUERRE SOCIALE-ANTISOCIALE SUR TOUTE LA PLANÈTE.
LE FEU À TOUTES LES PRISONS POUR LES HUMAINS ET LES NON-HUMAINS. AVEC LEURS GEÔLIERS À L’INTÉRIEUR.

PRISONNIER-ES VÉGANS STRAIGHT EDGE, AFFAIRE SUSARON.
-C.D.P. SANTIAGO 1 PRISON.
-PRISON POUR FEMMES SAN MIGUEL.

Traduit de Lucharcontrael41bis

 

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