Tessalonique : Attaque incendiaire contre une banque

Thessalonique, 29 décembre 2022

Parce que c’est nous qui sortons la nuit, qui conspirons dans nos réunions et qui pensons constamment à des moyens d’agir. Lorsque nous sommes battus, nous avons l’obligation de faire sentir notre présence, de montrer un signe de résistance, de donner un souffle de vie à ce que nous appelons la solidarité.

Nous sommes malmenés de nombreuses façons, au travail où le besoin de survivre est exploité, dans la rue où une personne peut penser qu’une autre est vulnérable et la maltraiter ou qu’un immigré est dangereux et débiter sa diatribe raciste, lors de manifestations où la police anti-émeute attaque, mais nous avons montré que nous avons aussi des caractéristiques agressives et que nous nous dresserons, dans nos espaces sociaux et politiques où le pouvoir derrière la bullshitocratie pense pouvoir nous supprimer. Mais nous ne laisserons pas cela se produire.

Nous subissons chaque jour la violence sous ses différentes formes, nous avons appris à résister grâce à nos relations, collectivement et individuellement nous sommes déterminés et nous gagnerons.

Le chemin vers l’anarchie est difficile, si ce n’est pas fait aujourd’hui, ce sera fait demain, si vous et moi ne le voyons pas, le prochain le verra, mais nous n’abandonnerons pas, c’est la seule certitude.

Et quand on est emprisonné, c’est là qu’on affronte le pouvoir dans toute sa splendeur, c’est là que le système pense avoir une victoire à montrer à ses maîtres. Mais ce n’est pas le cas. Parce qu’à l’intérieur et à l’extérieur des murs qui nous séparent, nous continuons à agir. Car chacun de nous se tiendra coude à coude, luttant pour changer ce qui nous opprime, ce que nous ne tolérons plus.
De toutes nos forces, avec réflexion et patience, nous ne perdons jamais l’envie de revenir, de défier ce que vous avez transformé en une gigantesque prison de peur et de répression.

Nous avons aiguisé nos épées pour couper les chaînes avec lesquelles vous enveloppez nos corps.

Comme un geste minimal de solidarité avec les compagnons emprisonnés, à l’aube du 29/12 nous avons placé un engin incendiaire à la banque de la rue Martiou à Thessalonique.

FORCE ET BON RÉTABLISSEMENT POUR L’AN AN ANARCHISTE MILITANT THANOS CHATZIANGELOU

SOLIDARITÉ AVEC L’ANARCHISTE EN GRÈVE DE LA FAIM ALFREDO COSPITO. LA VICTOIRE POUR SA LUTTE

Anarchistes

Traduit d’abolition media

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Spoleto – Revendication de l’attaque de la villa du massacreur Giorgio Del Papa, en solidarité avec Alfredo Cospito et Anna Beniamino

Novembre 2006. Umbria Olii explose et quatre ouvriers meurent. Un des nombreux massacres commis au nom du profit, dans une entreprise connue pour sa dévastation de la terre. Mais l’arrogance du capital n’a pas de limites et le patron Giorgio Del Papa ira jusqu’à réclamer 35 millions d’euros aux familles des victimes, les accusant d’avoir provoqué l’accident.

Le pouvoir de l’argent, une somme énorme, difficile même à imaginer pour les familles de la classe ouvrière, dont certaines sont des migrants. Pouvoir de l’argent qui s’avérera utile, obtenir l’attribution de la responsabilité sur les travailleurs eux-mêmes, arracher la réduction de la peine à 4 ans.

Le cœur plein de haine, en pensant à nos camarades Anna Beniamino et Alfredo Cospito, nous avons décidé de donner un visage, un nom, une adresse au slogan « Stragista è lo Stato » (le massacreuur est l’État).

Parce qu’Anna et Alfredo risquent la prison à vie pour massacre, pour deux bombes contre les Carabiniers de Caserma Allievi à Fossano, le 2 juin 2006, qui n’ont malheureusement fait ni morts ni blessés. Alors que les véritables meurtriers de masse, les industriels, les capitalistes, s’ébattent dans leurs villas.

C’est pourquoi nous sommes allés visiter la villa où vit le meurtrier de masse Del Papa, à Spoleto. Nous avons mis le feu aux systèmes électriques de son portail et laissé une carcasse d’animal suspendue là. Désolé pour le vampire, nous n’avons pas trouvé de sang humain.

Un petit geste pour dénoncer la cohérence classiste du système judiciaire italien. Pour Alfredo, qui fait une grève de la faim depuis 100 jours contre 41 bis et qui est soumis à la prison à vie. Pour qu’il soit clair que si Alfredo meurt plus tard, c’est votre tour. Vous pouvez mettre quelques procureurs sous escorte, vous ne pouvez pas protéger toute la bourgeoisie !

Avec cette action, nous ne demandons pas la justice mais nous exigeons la vengeance.
La vengeance pour ceux qui sont morts au travail.
La vengeance des morts en mer.
La vengeance des morts en prison.
Victoire ou vengeance pour Alfredo Cospito.

Traduit d’inferno urbano

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Bagnolet : messages de solidarité avec Alfredo Cospito, en grève de la faim contre le 41 Bis

Du 22 au 28 janvier, exprimons notre solidarité avec Alfredo Cospito.

Alfredo Cospito, anarchiste incarcéré en Italie sous le régime 41 Bis, est en grève de la faim depuis le 20 octobre 2022. Son combat vise l’abolition du 41 Bis, un régime carcéral d’isolement ultra-sécuritaire.

Un appel international à l’action pour une semaine de solidarité avec Alfredo Cospito et pour la fin du 41 Bis a été lancé, pour agir en particulier du 22 au 28 janvier 2023.

À Bagnolet, en banlieue parisienne, dans la nuit du 25 au 26 janvier, des messages ont été inscrits en solidarité avec Alfredo Cospito et les rebelles de toutes origines qui luttent à travers le monde :

  • Rue de la liberté, «Liberté pour Alfredo Cospito»
  • Passage des Italiens, «Non au 41 Bis, feu aux prisons»

Trouvé sur Paris-luttes

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Mise à jour de l’état de santé d’Alfredo Cospito au 99e jour de la grève de la faim

Il est en grève de la faim depuis 99 jours et l’on s’inquiète beaucoup pour sa vie. La situation d’Alfredo Cospito « s’aggrave lentement, il a maintenant une très mauvaise thermorégulation, il porte 4-5 chemises, trois pantalons, il a toujours froid. Il ne peut plus sortir et marcher à l’air libre, il se sent très faible, à tel point qu’il se déplace en fauteuil roulant, ce qui le rend très déprimé. Toutes les valeurs sont en baisse et il y a un risque d’œdème cérébral« . C’est le tableau clinique constaté par le docteur Angelica Milia, qui a examiné l’anarchiste en prison et qui a fait son rapport à l’avocat de la défense, Flavio Rossi Albertini :  » Hier, alors qu’il prenait une douche vers 23h30, il est tombé par terre et s’est cogné le visage, il s’est cassé le nez et a été transporté aux urgences « , a expliqué le médecin.

Hier, la Direction générale des détenus et du traitement de la Dap, dans un document envoyé à l’avocat Flavio Rossi Albertini, a écrit qu' »il apparaît à cette direction que les conditions du détenu Alfredo Cospito sont actuellement stables et qu’il fait état d’un bien-être psychophysique« . Document vu et rapporté par Agi, qui mettrait donc en évidence que les conditions de Cospito ne sont pas inquiétantes. « Le sujet semble calme« , lit-on dans le document, qui est une réponse à la demande de la défense de déplacer Cospito dans un autre pénitencier avec un centre clinique annexe, qui n’existe pas à Sassari. Il poursuit ses activités sociales et profite du temps passé dans la cour de promenade. Il prend périodiquement des « compléments alimentaires ». Et encore : « il est suivi régulièrement par son cardiologue de confiance et par le cardiologue de l’autorité sanitaire locale de Sassari et les prescriptions des deux sont scrupuleusement respectées. En cas de nécessité, la demande de transfert vers un autre institut pénitentiaire équipé d’un service de soins intensifs peut être faite par le directeur sanitaire compétent de l’institut« .

L’enregistrement de l’émission de Radio Onda d’Urto :

 

Traduit d‘Inferno Urbano

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Sollicciano – Rassemblement solidaire devant la prison pour tonio

Hier matin, ils ont arrêté un de nos compagnon, Tonio, alors qu’il quittait la Corse. Les enquêteurs parlent de six attaques sur la ligne de train à grande vitesse entre Florence et Bologne. Nous ne savons pas qui a perpétré ces attaques, mais nous n’avons aucun mal à imaginer les motivations qui ont pu pousser quelqu’un à agir. Tous ceux qui vivent au Mugello ou qui le connaissent savent de quoi nous parlons. En fait, il suffit d’une recherche de deux minutes sur Internet pour comprendre ce que représente la Tav pour le Mugello. Les journaux évoquent la stratégie de la tension, en s’appuyant sur la mauvaise mémoire de ce pays. Comme si la haine de l’État et des fascistes envers le mouvement de l’époque et le mépris qu’ils affichaient pour la vie humaine pouvaient être associés à l’amour d’un territoire et de cette vie que la Tav elle-même a détruite et continue de détruire. C’était en 2012, trois ans seulement après le départ du premier train, et on avait déjà calculé 57 kilomètres de voies navigables perdues. 57. kilomètres. Une tragédie annoncée depuis le projet initial. Un écosystème détruit, même selon la même magistrature qui accuse aujourd’hui Tonio, qui a condamné pas moins de 19 gestionnaires et directeurs de travaux pour ce qui était un désastre trop évident pour être couvert. Au lieu de cela, les mêmes condamnations ont été dissimulées, annulées d’un coup de grâce par la cassation. Mais ce n’est pas par ignorance que l’on associe ces actions à la stratégie de la tension. Comment transformer l’endommagement d’un panneau électrique en une punition exemplaire ? Attends, quelle était la réponse ? Ah oui… le terrorisme ! Le fond du problème devient de plus en plus évident : lorsqu’il s’agit de punir, ce n’est pas ce que vous avez fait qui compte, mais qui vous êtes, quelles sont vos idées et à quel point vous craignez qu’elles se répandent. Aujourd’hui, Alfredo Cospito meurt pour éviter d’être soumis au régime de torture du 41 bis. Un régime qui lui a été infligé pour un « massacre » qui ne pouvait blesser personne et qui n’a blessé personne à part le chantier d’une école de carabiniers. Cette semaine également, trois autres camarades de Corse se sont vus notifier autant d’ouvertures d’enquêtes pour association subversive à but terroriste pour avoir participé à une dégradation du poste de commandement militaire sarde au cours de laquelle une torche a été jetée sur de la peinture, prenant feu par inadvertance. Dommages totaux de l’action : trois nanosecondes de flammes accidentelles et une tache noire sur un mur. Telle est la réalité dans laquelle nous nous trouvons : la soi-disant justice se déforme comme d’habitude lorsqu’il s’agit de frapper ceux qui se battent. Toute notre solidarité va à Tonio. Tonio libre. Tout le monde libre

Traduit pour info de No 41bis

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L’insurrection n’est pas un hashtag

Tract distribué à Spoleto devant la Sala Pegasus, où a été projeté le film « E tu come stai ? » sur la lutte de GKN*, un événement dans le cadre de la kermesse « visioni d’autore » auquel ont participé les réalisateurs et un travailleur du collectif de l’usine.

L’INSURRECTION N’EST PAS UN HASHTAG

LA RÉPRESSION ET LA CRISE ÉCONOMIQUE SONT LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE.

NOUS AVONS BESOIN D’UNE RÉPONSE À LA HAUTEUR DE L’ATTAQUE DE L’ÉTAT ET DES PATRONS.

AVEC ALFREDO COSPITO ET LES PRATIQUES DONT IL EST ACCUSÉ.

La gestion autoritaire de la pandémie, la dynamique spéculative du soi-disant redémarrage, le déclenchement de la guerre en Ukraine entre la Russie et l’OTAN, font sombrer les conditions de vie de millions d’exploités en Italie aussi. Tout cela se passe pendant que les profits des géants industriels de l’énergie (ENI + 300%) et de l’armement (Leonardo + 70%) crèvent le plafond. L’arrogance des patrons ne connaît pas de freins : les décès au travail augmentent, les attaques, souvent coordonnées, de la police et des escouades de grévistes contre les grévistes se multiplient, les syndicalistes finissent par être tués pendant les piquets de grève. Nous avons besoin d’une réponse à la hauteur de leur attaque.

Si, face à la crise, à la restructuration en cours de la production, à la guerre et à la cherté de la vie, la reprise de la confrontation de classe est nécessaire, nous devons être conscients que le fait d’affronter la répression sera une composante inévitable de nos luttes. La chronique judiciaire de ces dernières années nous parle de l’utilisation croissante de délits associatifs contre l’antagonisme social, d’enquêtes imaginatives où les grévistes sont accusés d' »extorsion » parce qu’ils demandent des augmentations de salaire par une lutte radicale, de matraques contre les étudiants et les chômeurs. Après tout, la nouvelle ère a été inaugurée avec le massacre de la prison de mars 2020 et l’emprisonnement massif ordonné par les comités de santé publique (sauf pour aller travailler !).

Le mouvement anarchiste subit de plein fouet la répression, notamment parce qu’il n’a jamais désarmé les raisons de l’offensive. Des dizaines de mesures policières telles que des interdication de territoire et des surveillances spéciales pour éloigner les compagnons des luttes, la saisie de livres et de journaux, la réintroduction de facto du délit de propagande subversive sous couvert d’une utilisation toujours plus étendue de l’accusation d’incitation au crime. Une escalade qui a atteint son paroxysme l’année dernière. Nous avons eu la condamnation au premier degré de Juan Sorroche à 28 ans, accusé d’un attentat à l’explosif contre un siège de la Lega à Villorba (Trévise), de mémoire la plus lourde peine jamais prononcée pour une telle action révolutionnaire. Nous avons eu la sentence de la Cour de Cassation dans le procès Scripta Manent, où Alfredo Cospito et Anna Beniamino ont fait requalifier l’attentat à l’explosif contre une caserne de carabiniers en 2006 à Fossano (Cuneo) en massacre politique, avec la perspective concrète d’une peine de prison hostile à vie. Enfin, le transfert d’Alfredo au 41 bis, véritable régime de torture et d’anéantissement, visant à empêcher son camarade de toute communication avec le monde extérieur. Pour dénoncer les abominations de l’emprisonnement à vie hostile et du 41 bis, Alfredo a fait une grève de la faim jusqu’à son dernier souffle le 20 octobre. Après 100 jours de grève de la faim, le silence de l’État équivaut à une condamnation à mort.

Dans un appel lancé par les membres du collectif d’usine – GKN, il est indiqué que « le mouvement des travailleurs doit se joindre à la demande de révocation immédiate du 41 bis d’Alfredo Cospito ». Comprendre l’importance de la lutte contre la répression au sein des luttes des exploités est certainement un signe de maturation de la conscience de classe. Cependant, cela ne peut se faire en supprimant l’identité de notre compagnon. Alfredo n’est pas la victime d’une erreur judiciaire, d’une mesure disproportionnée ou inconstitutionnelle, mais l’objet de représailles.

Si le mot insurrection – utilisé comme titre de la campagne de solidarité  que le collectif de l’usine GKN a construite autour de lui – a un sens, nous voulons aujourd’hui vous rappeler qu’il y a quelqu’un qui a réellement mené des pratiques insurrectionnelles dans ce pays, et pas dans un passé lointain, mais au cours de ces mêmes années.

anarchistes

Traduit de La Nemesi

* GKN est une entreprise automobile, où les ouvriers ont conduit une grosse mobilisation contre un plan de licenciement.

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Alfredo Cospito et le palais en perdition

Nous recevons ce tract de l’Assemblée de solidarité avec Alfredo Cospito et les prisonniers révolutionnaires concernant la grève de la faim du camarade et l’audience qui se tiendra le 25 janvier à la Cour de cassation, à Rome, concernant la législation sur la réclusion à perpétuité. Le même jour, une initiative sera organisée devant le tribunal en solidarité avec Alfredo (à son 98e jour de grève) et tous les anarchistes et révolutionnaires emprisonnés.

ALFREDO COSPITO ET LE PALAIS EN PERDITION

Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste, est en grève de la faim depuis le 20 octobre. Avec cette grève de la faim jusqu’au bout, il s’oppose à l’impitoyabilité de l’État – qui voudrait l’enterrer dans une tombe pour les vivants – avec sa force, sa ténacité et sa volonté d’anarchiste et de révolutionnaire conscient.

Alfredo Cospito a été effectivement condamné à mort par l’État, qui a confirmé sa volonté d’anéantissement avec l’issue de l’audience du Tribunal de surveillance de Rome du 1er décembre, qui a confirmé sa détention au titre du 41 bis. Près de cent jours après le début de la grève, sa vie est au bord du gouffre. Plusieurs sont responsables de ce traitement, parmi lesquels la Cour de cassation de Rome, qui – montrant toute la haine de classe du pouvoir envers les anarchistes – a requalifié l’une des accusations portées contre Alfredo et Anna Beniamino dans le procès « Scripta Manent » en « massacre politique ». La même Cour de cassation n’a pas encore fixé d’audience pour le recours contre l’ordonnance du tribunal de surveillance.

Le procès « Scripta Manent » représente la vengeance de l’État contre les anarchistes « insusceptibles de repentir » et constitue un avertissement, donné par le biais d’une punition exemplaire, à quiconque ose franchir la ligne rouge des pratiques de combat autorisées par le pouvoir.

Le mercredi 25 à la Cour de cassation, la Cour constitutionnelle se réunira pour discuter des nouvelles règles qui devront encadrer l’emprisonnement à vie hostile. Cela se produit dans un pays où de plus en plus de prisonniers sont entassés dans le dépotoir social que sont les prisons, beaucoup d’entre eux étant abandonnés dans le vide existentiel de l’emprisonnement perpétuel et de l’isolement. Il s’agit d’une autre mesure par laquelle l’État impose le renoncement à son identité et l’abjuration comme seule issue.

L’emprisonnement à vie incompressible est l’exemple d’un système judiciaire pourri, qui ne se cache même plus derrière le paravent constitutionnel de la punition comme forme de réhabilitation, mais affirme, toujours plus effrontément, la volonté d’éliminer de la société toutes les formes de vie qui sont des ennemis de l’État. Dans ce sens, souvenons-nous de tous ces révolutionnaires qui résistent dans les prisons de ce pays, certains depuis plus de 40 ans.

En ces temps de guerre militaire et économique, de crise écologique profonde, de concentration des richesses dans quelques mains et de plongée dans la pauvreté de couches de plus en plus larges de la population, l’augmentation de la répression et du contrôle est une exigence du régime capitaliste. L’attaque répressive se développe à tous les niveaux, de la culmination du 41 bis pour ceux qui attaquent directement le pouvoir, comme Alfredo Cospito, à la criminalisation des sujets sociaux réfractaires à l’ordre, comme cela s’est produit avec le récent décret-loi 434 (décret anti-rave).

Face à cette attaque, en tant que mouvements révolutionnaires et classes exploitées, nous sommes convaincus qu’aucun accommodement avec le système ne doit être accepté, mais que notre existence et le monde que nous portons en nous doivent être affirmés par la lutte.

Dans cette société, nous vivons dans une précarité économique et existentielle permanente et la frontière entre existence légale et illégale est de plus en plus floue. La prison ne peut donc qu’être un lieu d’expression du conflit social et par conséquent un terrain de lutte. Nous nous battons pour la destruction de la prison et de la société qui en a besoin. Nous luttons contre les régimes différenciés dans lesquels nos camarades sont emprisonnés. Dans le cas des révolutionnaires emprisonnés, ces formes d’emprisonnement servent à la fois à les isoler des mouvements extérieurs (comme dans le cas du 41 bis), et à les séparer de la partie la plus déterminée et consciente des prisonniers (comme dans le cas de l’AS2), les empêchant ainsi d’organiser et de diffuser leurs luttes.

Depuis des mois, nous menons une mobilisation de lutte en solidarité avec Alfredo Cospito, cette lutte va au-delà du soutien au camarade individuel mais a des objectifs plus larges, comme l’a déclaré notre camarade :

La fermeture de 41 bis (pour l’ensemble des plus de 700 détenus).
L’abolition de l’emprisonnement à vie incompressible.
Solidarité avec tous les prisonniers révolutionnaires.

Au cours de ces mois de mobilisation, le mouvement de lutte a réussi à obtenir quelques résultats :

– Briser le mur du silence autour de la question du 41 bis, véritable régime de torture.
– Clarifier le rôle assumé par la Direction nationale anti-mafia et anti-terrorisme en tant qu’instrument d’oppression politique et mettre à mal l’intouchabilité et le prestige dont cet appareil d’État est revêtu.
– Relancer les idées libertaires et les pratiques de lutte, la nécessité de la propagande par le fait et la présence combative dans les rues après une longue période de régression des mouvements de lutte.
– Développer la solidarité internationale avec les combattants sociaux et les révolutionnaires touchés par la répression.

La lutte n’est pas terminée, nous avons atteint le point culminant et la vie d’Alfredo Cospito est en grand danger. Une mobilisation maximale est maintenant nécessaire pour soutenir la lutte de ce camarade et préserver sa vie.

Assemblée en solidarité avec Alfredo Cospito et les prisonniers révolutionnaires
Rome, le 25 janvier 2023

Traduit de la nemesi

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L’audience en Cassation fixée au 20 avril, dans 3 mois…

ROME, 25 JAN – Une audience est prévue dans trois mois, le 20 avril, à la Cour de Cassation, qui traitera le recours introduit par l’avocat de la défense d’Alfredo Cospito, l’anarchiste condamné à la peine de prison de 41 bis et en grève de la faim depuis trois mois dans la prison de Sassari, contre la décision du Tribunal de Surveillance de Rome qui a rejeté une plainte contre l’application de la peine de prison ferme prononcée contre lui pour quatre ans.

Traduit de la presse

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Joaquín García – « Que le cri de son corps en guerre résonne dans chaque action ». Lettre de solidarité avec Alfredo Cospito

Bien qu’éloigné de toute idéalisation, il est inévitable de ressentir une profonde admiration et un grand respect pour Alfredo Cospito, qui a su soutenir une longue grève de la faim, avec son corps comme champ de bataille, et une détermination inébranlable, dans sa lutte pour la fin de l’isolement dans le régime infâme du 41 bis dans lequel il se trouve depuis plusieurs mois. Il est parfois intangible pour beaucoup d’avoir une notion concrète de ce que cela signifie, je pense que ce sont peut-être les expériences individuelles qui nous rapprochent un peu plus d’une réalité aussi crue, et même ainsi, il est impossible de ressentir ce que ressentent ceux qui se lancent dans cette bataille, l’épuisement physique et mental, les nuits blanches et le fait que chaque geste coûte autant que le plus grand effort. Il nous reste l’angoisse, le vertige dans l’estomac et l’éternelle frustration de sentir que nous avons encore beaucoup à faire pour équilibrer, au moins un peu, la balance sur laquelle sont mesurées nos défaites et nos victoires.

Solidarité anarchique, nihiliste, informelle et internationale avec Alfredo !
Que le cri de son corps en guerre résonne dans chaque action !

-La prison de Gonzalina
Rancagua, territoire occupé par l’État chilien.
Janvier 2023.

Traduit de lucharcontrael41bis

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Ivan met fin à sa seconde grève de la faim

Le 23 janvier, j’ai mis fin à la grève de la faim que j’avais commencé le 22 décembre, en solidarité avec la lutte d’Alfredo Cospito contre le régime d’isolement et de torture psychologique 41 bis.
Je lui souhaite beaucoup de force en ce moment difficile et je remercie toutes celles et ceux qui m’ont soutenu pendant ces 32 jours (et, plus en général, qui me soutiennent depuis sept mois et demi).

Aujourd’hui, 25 janvier, je suis passé devant la JLD, qui a décidé de renouveler ma détention préventive, pour une durée de quatre mois encore.

Par ailleurs, voici quelques petites épisodes de répression carcérale-judiciaire.
Lundi 9 janvier, pour la deuxième fois (la première c’était le 6 décembre, comme par hasard peu après avoir été auditionné par la Juge d’instruction et aussi peu après la fin de ma précédente grève de la faim), les matons ont fait une perquisition de la cellule que je partage avec un codétenu (condamné définitivement, lui).
Dans les deux cas, ils ont trouvé deux téléphones portables, avec leurs chargeurs.
On passera en commission disciplinaire demain, le 26 janvier. C’est allé étonnement vite : d’habitude il y un délais des deux ou trois mois, entre une perquisition qui leur fait découvrir des objets interdits et la commission disciplinaire correspondante. Encore un aspect de mon « traitement spécial » (comme le courrier bloqué pendant des mois, l’impossibilité d’accéder à certaines activités, au travail ou à des formations…) ou des simples, mesquines représailles pour les deux grèves de la faim ?

De plus, il y a quelque chose qui me fait penser que la perquisition du 9 janvier pourrait avoir été faite sur demande de la Juge d’instruction (qui a forcément été informée des téléphones trouvés le 6 décembre). En effet, le lendemain, le chef des ELAC (les « gros bras » de l’AP) qui a dirigé la fouille, m’a demandé (à moi seul) de signer un document « pour l’exploitation de mon téléphone », quelque chose qu’on n’avait jamais vu, ici (et qu’ils ne m’ont pas demandé en décembre). Évidemment, j’ai refusé de signer.

Sinon, je vais bien et je reste déterminé.
Courage Alfredo !
Vive l’Anarchie !

Ivan
prison de Villepinte
25 janvier 2023

Trouvé sur Anarchist bure cross

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[MAJ] Prochaines initiatives dans la rue en solidarité

 

 

Jeudi 26 –> Rome

Vendredi 27 –> Rovereto, Padoue

Samedi 28 –> Milan, Lecco, Trieste, Mestre, Rome

Dimanche 29 –>  Saronno

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Rome – Attaque incendiaire contre des véhicules de PosteItaliane, Italgas et EnjoyEni

Grâce aux incendies du début de la nouvelle année, qui nous ont inspirés et encouragés, dans la nuit du 22 janvier nous avons placé des matériaux inflammables et mis le feu a 3 véhicules de PosteItaliane, Italgas et EnjoyEni.

Cette action est une réponse ardente à l’appel international à la mobilisation pour les prisonniers anarchistes et révolutionnaires.

Les attaques qui, ces derniers mois, ont enflammé la révolte et donné de la force aux revendications anarchistes dans le monde entier, ont montré que le conflit ne s’est pas éteint et que, sous toutes les latitudes du globe, il y a quelqu’un prêt à se mettre en jeu pour frapper l’État et ses collaborateurs.

Nous voyons avec joie comment les actions et leurs revendications brisent les frontières linguistiques et nationales, créant ainsi une communication informelle dans la pratique. Chaque attaque inspire et place des objectifs communs spécifiques dans la balance, c’est pourquoi nous pensons qu’il est efficace de saisir ces indices en les intégrant dans une vision de conflit permanent et internationaliste.

L’internationalisme de l’action fait ressortir l’efficacité dans la coordination de l’attaque, qui n’est pas formelle et préétablie mais se développe de manière informelle par la propagande avec les faits.

La multiplication des actions par-delà les frontières étatiques montre à quel point le conflit n’est pas seulement une question de mémoire historique, mais comment il vit dans l’ici et maintenant de la lutte, dans la révolte quotidienne, et comment il s’exprime par un refus total partagé des compromis et des stratégies politiques de toute nature.

Solidarité avec Alfredo Cospito en grève de la faim contre 41 Bis

Contre les scribouillards et les politiciens, pour une action directe, sans médiation

Solidarité avec tous les prisonnier-es anarchistes

Vive l’anarchie

Traduit de inferno urbano

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Rome – Rassemblement devant la cour de cassation

AVEC ALFREDO COSPITO! CONTRE L’EMPRISONNEMENT À VIE INCOMPRESSIBLE ET LE 41 BIS

 

Le 25 janvier, la cassation doit tenir une audience pour le réexamen des nouvelles règles sur l’emprisonnement à vie incompressible. Il s’agit d’une nouvelle danse autour du totem de la constitution, un fétiche pour les démocrates sincères et les chacals réformateurs.

Nous serons sur la place pour réaffirmer notre solidarité avec Alfredo Cospito, qui fait une grève de la faim depuis plus de trois mois, contre 41 bis et un emprisonnement à vie incompressible.

Aux côtés de tous les anarchistes et révolutionnaires privés de liberté !

Mort à la société carcérale, à tous les États et aux institutions qui les soutiennent !

Pas un pas en arrière !

Pour l’anarchie !

 

Mercredi 25 janvier 2023, à 11 heures, place Cavour, devant la Cour de cassation, à Rome.

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A propos de la menace de révoquer l’autorisation de visite pour la medecin de confiance

Hier, 23 janvier, le département de l’administration pénitentiaire de Sassari, en la personne du  » directeur en mission  » Forino, a émis une interdiction formelle à l’encontre de la Dr Angelica Milia, la médecin qui rend visite à Alfredo Cospito dans la prison de Bancali. La doctoresse est mise en garde contre toute déclaration à Radio Onda d’Urto, sous peine de se voir retirer l’autorisation de rendre visite à Alfredo. Tout ceci « afin de ne pas contrecarrer les objectifs du régime de l’article 41Bis ».
En somme, les responsables de la DAP – sur les épaules desquels retombe la responsabilité, pour s’en tenir à l’histoire récente, du massacre perpétré dans les prisons italiennes en mars 2020, ainsi que des coups et des tortures perpétrés à Santa Maria Capua Vetere le mois suivant – voudraient qu’Alfredo ne crève pas seulement dans la tombe où il a été enfermé, mais qu’il crève dans le silence général.
Comme l’a écrit un poète à une autre époque et à d’autres fonctionnaires : « Vous êtes des assassins, messieurs ; et j’ajouterai aussi (c’est un point de vue auquel je tiens beaucoup) que vous êtes des assassins ridicules ».
Étant la partie la plus féroce et la plus obtue des institutions de l’État – habituée à ne pas avoir à rendre compte à qui que ce soit de ses actions répressives – le DAP est aussi le plus stupide. Seuls des imbéciles, en effet, peuvent écrire noir sur blanc que le fait même d’informer sur l’état de santé d’un détenu en grève de la faim depuis quatre-vingt-seize jours parvient à « annuler les objectifs du régime de l’article 41Bis ». Voilà donc l’objectif du 41 bis, ouvertement et effrontément déclaré par M. Forino : bannir ses détenus du monde des vivants, corps muets dont personne ne doit parler.
Féroces, obtus et stupides, vous obtiendrez exactement le contraire.

Traduit d’Il Rovescio

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L’AFFAIRE ALFREDO COSPITO : INTERDIT DE PARLER… AVEC LA RADIO ONDA D’URTO ?
« La question se pose spontanément, à la lecture du document diffusé lundi 23 janvier 2023 par le Département de l’administration pénitentiaire de la prison de Sassari, où l’anarchiste en grève de la faim depuis le 20 octobre 2022 est en régime 41 bis.

Le Dap, organisme dépendant du ministère de la Justice, a informé l’avocat de Cospito, Flavio Rossi Albertini, de l’autorisation d’une visite à la prison jeudi 26 janvier par le médecin de confiance, Angelica Milia, qui est passée plusieurs fois aux micros de Radio Onda d’Urto justement pour faire le point sur l’état de santé de Cospito.

Dans la note, la nouvelle directrice régente de la prison de Bancali (Sassari), le Dr. Carmen Forino, écrit : « compte tenu de ce qui a été signalé par le directeur général de la D.G.D.1. ., dans une note reçue par cette Direction le 20.01.2023, le Dr. Milia soit avertie de ne pas faire de déclarations à la station de radio ‘Onda d’Urto’ suite à ses visites, afin de ne pas contrecarrer les objectifs du régime de l’article 41 bis. D’autres déclarations faites dans ce sens, peuvent amener cette Direction à envisager la révocation de l’autorisation d’accès à l’Institution ».

Il s’agit d’une mesure très grave, d’une atteinte non seulement à notre radio (qui émet depuis 1985 en tant que journal régulièrement enregistré auprès du Tribunal de Brescia) mais plus généralement à la liberté d’information et qui dénote un acharnement répressif et carcéral contre le détenu, dont l’état de santé de plus en plus critique, seul sujet des interviews accordées par le Dr Milia à Radio Onda d’Urto, ne doit apparemment pas être connu.

Il est évident que rompre le silence dans lequel Alfredo Cospito est en grave danger de mort représente quelque chose qui (…) « va à l’encontre de la finalité du régime de l’article 41 bis. ».
Ce qui est également frappant dans cette note, c’est la référence non pas aux médias en général (ce qui serait grave de toute façon), mais à un organe d’information en particulier : le nôtre, historiquement lié aux mouvements sociaux. Nous pensons donc que ce sont tous les travailleurs de l’information de ce pays qui devraient s’inquiéter, et réagir. Ce qui peut ou ne peut pas être dit sur une station de radio spécifique ne peut pas être décidé par l’administration pénitentiaire.
La même préoccupation devrait concerner les organismes lombards comme nationaux et représentant les journalistes, ainsi que les forces politiques, à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement.

Dans les heures qui viennent, nous allons comprendre quelle est la meilleure et la plus efficace façon de répondre, de manière large, à ce que nous considérons comme un signal décidément inquiétant. Comme toujours, depuis maintenant presque quarante ans d’histoire de notre radio, la réponse ne peut être que collective.

Ces dernières heures, nous avons déjà reçu des dizaines et des dizaines de témoignages de proximité et de solidarité : cela nous fait très plaisir.
Il est clair, cependant, que nous avons maintenant besoin d’une réponse de la personne responsable en dernier ressort du DAP, c’est-à-dire le ministre de la justice, M. Carlo Nordio.

Traduit pour info de Radio Onda d’urto

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Gênes – Déclaration en solidarité avec Alfredo durant le procès Prometeo

A l’ouverture de ce qui sera probablement la dernière audience en appel du procès Prometo, les accusés présents ont pris la parole pour lire la courte déclaration suivante :

« Gênes, 23 janvier 2023, La question de la solidarité, pour nous anarchistes, est fondamentale, dirimante. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous abstenir de parler dans cette salle d’audience, sachant qu’il y a quelqu’un qui est empêché de le faire. Alfredo Cospito en est aujourd’hui à son quatre-vingt-seizième jour de grève de la faim dans la prison de Bancali, à Sassari, pour protester, de la seule manière qui lui est permise dans le tombeau pour les vivants dans lequel il est enfermé, contre les abominations répressives du 41 bis et de l’emprisonnement à vie incompressible. Les institutions font toutes preuve de leur férocité démocratique, se retranchant dans un mutisme qui sent la riposte et l’ineptie. Alors, si l’on prétend qu’il s’agit d’une salle de justice, aucun homme ou femme de conscience ne devrait rester les bras croisés, conscients du fait que la trotteuse s’approche de la dernière heure, minute, seconde, dans une prison de cet état qui pue la torture.. Un cri devrait s’élever là où la justice est souveraine, réelle, possible :

CONTRE LE 41 BIS
CONTRE L’EMPRISONNEMENT À VIE INCOMPRESSIBLE
POUR LE DÉCLASSEMENT IMMÉDIAT D’ALFREDO COSPITO, LIBERTÉ ».

Nat, Robert et Beppe

Le président du tribunal a décidé que trente secondes étaient trop longues, et les a interrompus après quelques lignes seulement. Après une brève dispute avec le camarade qui lisait, devant le désintérêt que ces personnages manifestent à tous les niveaux dans cette affaire, confirmant qu’un rideau de silence est en train d’être tiré sur cette histoire, les compas accusés et ceux qui sont solidaires ont décidé de quitter la salle d’audience, amenant dans la rue l’histoire de ce matin et les raisons de la protestation d’Alfredo.

Traduit  d’inferno urbano

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Milan – Dégradation de la porte et de la façade de l’entreprise Emme Esse en solidarité

Pendant la nuit [22/01], nous avons attaqué le siège de la société milanaise Emme Esse M.S. srl, complice du 41bis pour la fourniture de matériel technologique/informatique aux GOM* pour leurs enquêtes.
Nous avons endommagé sa porte d’entrée et barbouillé sa façade.
En solidarité avec la lutte d’Alfredo, contre le régime dans lequel il est enfermé depuis mai dernier et dans lequel des centaines d’autres personnes sont enfermées.
Contre ce régime d’anéantissement humain nécessaire à l’Etat pour maintenir sa démocratie.
En solidarité avec Ivan qui soutient Alfredo en l’accompagnant dans sa grève de la faim.
En solidarité avec ceux qui se révoltent et se battent à l’intérieur de la prison.
Contre le 41bis.
La liberté pour tous

Traduit de lanemesi

*Groupe operatif mobile, equivalent aux ERIS, ndt.

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[Berlin] Feu au capitalisme vert – Solidarité avec A. Cospito

Dans la nuit de jeudi (le 19.01.) à vendredi, une station de recharge de voitures électriques à l’Engelbecken à Berlin Kreuzberg a été incendiée. Cela s’est produit au cours d’une nuit pleine d’actions internationales pour montrer la solidarité avec notre camarade Alfredo Cospito. Il est rapporté qu’il sera bientôt nourri de force, ce à quoi il s’oppose clairement et énergiquement. Dans une lettre à son avocat, il écrit :

« […] La vie n’a aucun sens dans cette tombe pour les vivants. »

Cet acte est aussi un acte contre le capitalisme vert, qui est vendu comme une solution sacrée au capitalisme d’aujourd’hui. Il s’agit bien entendu d’un non-sens qui continue de renforcer les mécanismes d’oppression déjà inhérents au système actuel. Parmi ceux-ci, on peut citer le colonialisme, dont souffrent de nombreux pays du Sud parce que les entreprises capitalistes du Nord y pillent les ressources. En effet, pour assouvir la ruée vers la mobilité électrique, il faut extraire des tonnes de terres rares, de minéraux et de matières premières et ainsi voler d’innombrables vies humaines, déchirer des familles, ruiner des communautés, détruire des écosystèmes. Nous aimerions partager avec vous un article détaillé sur le lien entre capitalisme et colonialisme avec le lien suivant :

https://kontrapolis.info/7953/

Par ailleurs, les conséquences du capitalisme destructeur, dans une moindre mesure, se font également sentir près de nous. Nous pensons aux personnes qui ont défendu Lützerath jusqu’au bout et saluons ceux qui ont résisté par tous les moyens. Mais après l’expulsion est malheureusement encore avant l’expulsion, c’est pourquoi nous envoyons beaucoup de force à toutes les autres occupations (forestières) (Heibo, Fecher, etc.).

Ces stations de recharge sont souvent utilisées pour charger des SUV électriques ou des voitures de covoiturage, pour ceux qui peuvent se permettre autre chose que les transports publics. Cela envoie de l’électricité dans des moyens de transport individuels inefficaces et de l’argent dans les poches de sociétés privées. Le gaspillage d’argent est encore plus important, puisque le Sénat de Berlin soutient la « mise en œuvre de l’électrification des flottes de véhicules à moteur commerciaux dans la capitale » par le biais du programme de financement WELMO. A l’heure où de plus en plus de personnes ont des difficultés à payer leurs factures (d’électricité)… inutile d’en dire plus.

Cette seule action reste en soi symbolique. Une colonne parmi les centaines qui existent à Berlin, ce n’est pas grand-chose. Mais cette nuit, nous avons vu que ces stations sont des cibles relativement faciles pour les actions directes et sont difficiles à empêcher. Il faut donc une fois une bonne force et un outil sans ADN pour forcer la porte, et un paquet inflammable qui peut être placé à l’intérieur.

Nous voulons aussi appeler à des journées d’action en solidarité avec Alfredo Cospito ! https://de.indymedia.org/node/253254

Traduit de anarchistnews

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Trento : manifestation anarchiste – des dizaines de bâtiments historiques tagués ontre l’Etat

Dans la nuit du vendredi 20 janvier, après la manifestation pour demander la libération d’Alfredo Cospito, détenu sous le régime du 41 bis, des slogans contre l’État et en solidarité avec les anarchistes détenus sont apparus sur de nombreux bâtiments. La manifestation, qui s’est déroulée tard dans la soirée dans le centre-ville, a ensuite donné lieu à des actes de vandalisme avec des inscriptions sur les murs des palais et des bâtiments historiques et sur les vitrines de certains magasins, dans plusieurs rues du centre. A la fin, une assemblée s’est tenue dans l’amphithéâtre de Sociologie pour le cas d’Alfredo Cospito, l’anarchiste de 55 ans en prison, accusé de massacre pour une attaque contre une caserne de carabiniers. Les participants se sont ensuite rassemblés dans un cortège improvisé et ont défilé da   ns le centre ville contrôlé par la police.

Extrait de la presse

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Saint-Étienne – banderole en solidarité

 

⚫️Banderole NO 41 BIS sur le crassier en solidarité à Alfredo !

 

  1. ➡️Dans la nuit de samedi à dimanche, des militant-es ont accroché une banderole sur le Crassier de Saint-Étienne en solidarité à Alfredo Cospito, un anarchiste italien torturé par l’État Italien dans le régime du 41 bis, régime de haute sécurité qui est le degré extrême de l’acharnement en prison avec des restrictions de liberté et des conditions de vie atroce, afin de d’empêcher le/la détenu de continuer à nuire depuis sa cellule.

 

▶️Il a entamé une grève de la faim depuis maintenant plus de 90 jours pour protester contre le régime carcéral du 41 bis auquel il est soumis depuis le mois de mai dernier.

Sa vie est en danger, mais il n’a pas l’intention d’abandonner. Alfredo Cospito a fait un choix politique.

Il défie la mort pour poursuivre une revendication spécifique. Par sa grève de la faim, il veut obtenir l’abolition du 41 bis et la fin de la perpétuité incompressible.

 

▶️Le 19 janvier, il a déclaré à son avocat qu’il était en pleine possession de sa capacité mentale et qu’il s’opposerait de toutes ses forces à l’alimentation forcée.

 

« A leur impitoyabilité et leur acharnement, j’opposerai ma force, ma ténacité et la volonté d’un anarchiste et d’un révolutionnaire conscient.

 

Je vais continuer jusqu’à la fin. Contre 41 bis et la prison à vie incompressible.

 

La vie n’a aucun sens dans cette tombe pour les vivants.

Alfredo Cospito »

 

 

Contexte de la situation :

 

➡️Alfredo Cospito est un anarchiste emprisonné depuis 2013 condamner à 9 ans de prison pour avoir tiré dans les jambes du principal gestionnaire de l’énergie atomique en Italie, l’administrateur délégué d’Ansaldo Nucleare à Gênes.

Puis en 2020, dans le cadre du procès « Scripta Manent » impliquant 23 anarchistes, il a été condamner à 20 ans de prison pour « association subversive avec finalité de terrorisme et de subversion de l’ordre démocratique». C’est le cas aussi d’Anna qui à été condamner dans le cadre du procès Scripta Manent à 16 ans de prison.

 

▶️À la suite de l’opération Scripta Manent, Alfredo et Anna sont également accusé-es d’avoir commis un « massacre politique », pour la pose de deux bombes en 2006 devant une école de carabanieri (équivalent des gendarmes) qui n’ont tué et blessé personnes.

Pour deux actions démonstratifs, Alfredo et Anna sont poursuivies pour massacre mais sans morts, ni blessé-es, tout un concept. Le procureur demande la prison à perpétuité incompressible pour Alfredo et 27 ans de prison pour Anna.

 

Cette accusation de « massacre politique » est aussi utilisé contre Juan, militant anarchiste Italien condamner à 28 ans de prison le 9 juillet 2022, car il a été tenu pour responsable de l’attaque explosive contre le siège trévisan du parti d’extrême-droite la Lega en août 2018, à Villorba. Un « massacre » encore une fois sans morts, ni blessé-es.

Il est fort probable que ces accusations deviennent normalité à l’encontre des militant-es anarchistes et révolutionnaire.

 

[En fin d’article, les déclarations d’Alfredo et Anna devant la cour d’appel des assises de Turin.]

 

➡️Face à cette répression inédite, un appel international à l’action pour une semaine de solidarité avec Alfredo Cospito et pour la fin du 41 Bis, aura lieu du 22 au 28 janvier.

 

« il est urgent d’approfondir et de multiplier nos gestes de solidarité internationaliste et de déployer toutes nos forces contre toutes les expressions de domination.

 

Nous espérons que cette initiative pourra être traduite et diffusée par les camarades anti-autoritaires du monde entier.

 

Nous espérons également que cette campagne pourra surmonter les murs de la prison qui isolent le camarade Alfredo, afin qu’il puisse ressentir toute notre solidarité et notre complicité dans cette guerre. »

 

➡️ La semaine d’action qui arrive risque d’être historique dans la démonstration de solidarité de la part des anarchistes du monde entier !

 

🔴 NE LAISSONS PAS ALFREDO TOUT SEUL ! FIN DU RÉGIME 41 BIS ! LIBERTÉ POUR ALFREDO COSPITO ! MORT À L’ÉTAT ET VIVE L’ANARCHIE !

 

Trouvé sur le gueuloir

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Je continuerai jusqu’au bout

Le médecin qui s’occupe d’Alfredo Cospito, Angelica Melia, a déclaré hier, 19 janvier : « Nous sommes à la croisée des chemins, il peut s’effondrer à tout moment, nous sommes au bord du précipice. Je lui ai déconseillé de marcher pendant l’heure de promenade car en consommant plus d’énergie, il pourrait précipiter la situation ».

Alfredo, qui fait une grève de la faim depuis plus de trois mois, a confié ces mots à son avocat :

Le soussigné Alfredo Cospito informe son avocat Flavio Rossi Albertini que, en pleine possession de ma capacité mentale, je m’opposerai de toutes mes forces à l’alimentation forcée.

Ils seront obligés de m’attacher au lit. Je dis cela parce que récemment on m’a fait allusion à la possibilité d’un T.S.O. (traitement sanitaire obligatoire). ( Gavage, ndt)

A leur impitoyabilité et leur acharnement, j’opposerai ma force, ma ténacité et la volonté d’un anarchiste et d’un révolutionnaire conscient. Je vais continuer jusqu’à la fin. Contre 41 bis et la prison à vie incompressible.

La vie n’a aucun sens dans cette tombe pour les vivants.

Alfredo Cospito

Traduit d’Il Rovescio

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